AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Eugène Müntz (74)


L'on admet aujourd'hui que Raphaël entra dans l'atelier du Pérugin vers 1499, au moment où le maître allait commencer la décoration du « Cambio » (et non en 1495, comme on l'a longtemps cru). Il comptait alors seize ans environ.
Commenter  J’apprécie          00
Rien de plus obscur que la biographie du sculpteur orfèvre florentin Simone, le prétendu frère de Donatello, l'auteur, s'il faut en croire Vasari, du tombeau de Martin V et le collaborateur de Filarete dans l'exécution des portes de bronze de Saint Pierre de Rome. On a essayé de faire de lui deux personnages distincts. Aujourd'hui nous en sommes à nous demander si nous n'avons pas affaire à trois artistes portant le même prénom.
Commenter  J’apprécie          00
Le séjour de Martin V à Florence a été le point de départ de travaux nombreux et importants, auxquels se rattachent les noms de quelques artistes célèbres. Entré dans la capitale de la Toscane le 26 février 1419, le pape la quitta le 9 septembre de l'année suivante. Dans l'intervalle, la République florentine ne négligea rien pour honorer son hôte et pour décorer dignement le palais de Santa Maria Novella, qu'elle lui assigna pour demeure. Ghiberti fut chargé de fournir le dessin de l'escalier conduisant à l'appartement pontifical, Donatello, de sculpter le lion de pierre destiné à prendre place sur une colonne dans le même escalier. Quant à la salle principale de l'appartement, elle se distinguait par ses vastes dimensions c'est là que Léonard de Vinci et Michel-Ange exposèrent dans la suite leurs cartons c'est là aussi que Piero di Cosimo exécuta ce carro della Morte qui frappa si vivement l'imagination de ses contemporains. Ce fut encore à l'occasion du séjour de Martin V que la chapelle, dite des Papes, parce que quatre souverains pontifes y avaient officié, fut décorée de peintures, ainsi que la façade même de Santa Maria Novella.
Commenter  J’apprécie          00
Charles Mitté, qui n'était guère connu jusqu'ici que pour avoir « dégraissé, remis en couleur et raccommodé une tenture de tapisserie de sept pièces de Flandre, conservée en la chambre du Conseil de ville joua un rôle prépondérant dans la direction de la nouvelle manufacture. En 1710, on le voit livrer trois tapisseries de haute lisse, représentant le Siège de Bude, les Conquête de Charles V et tes Douze mois de l'année en même temps, il prend à cens un terrain pour y planter de la gaude et autres herbes pour faire des couleurs à teindre les laines et soies qu'il convient d'employer aux tapisseries en 1711, il reçoit un à-compte sur le prix des tentures des Victoire de Charles V sur les Turcs. A ce document succède I'état de la livraison de toute l'histoire en tapisserie de Charles V, duc de Lorraine, et de trois pièces restant des dix-huit qui composent ladite histoire, faites
par Charles Mitté, sur les tableaux de Martin et de Guyon.
Commenter  J’apprécie          00
L'exemple de Henri IV, l'ardent protecteur des arts décoratifs, avait évidemment stimulé le zèle de ses voisins, tant de ce côté -ci du Rhin que de l'autre. Comme dans les ordonnances de notre grand roi, ces tentatives eurent pour corollaire la défense d'introduire en Lorraine des tapisseries flamandes (registre de 1616 à 1626).
Commenter  J’apprécie          00
Les soins que Donatello a donnés au développement du « stiacciato » (mot, à mot gâteau aplati, fouace) méritent une mention toute particulière; il peut en être considéré comme l'inventeur. Le « stiacciato », d'après l'excellente définition de M. Perkins, est un genre de relief faisant à peine saillie, et qui, procédant par des gradations presque insensibles, semble plutôt dessiné sur le marbre que sculpté. M. Perkins ajoute que, par là, Donatello a rouvert la voie à l'art du médailleur, si longtemps perdu : il a préparé l'avènement du rénovateur de cet art, le Pisanello, le premier en date et le plus complet des médailleurs de la Renaissance.— Que de germes semés à pleines mains dans toutes les directions !
Commenter  J’apprécie          00
Si le jeune Donatello hérita de quelques traits du caractère de son père, ce ne fut assurément pas de son amour pour la politique; jamais artiste ne montra autant d'éloignement pour toute discussion étrangère à son art. Mais dans son oeuvre si mouvementé et si fiévreux ne semble-t-il pas qu'il y ait du sang de révolutionnaire?
Commenter  J’apprécie          00
La présence du grand sculpteur florentin imprima certainement une impulsion nouvelle à ces études peut-être trop minutieuses. On constate surtout son influence dans les fresques dont quelques élèves assez médiocres du Squarcione ornèrent, vers cette époque, la chapelle des Eremitani. Cette influence fut encore plus sensible chez l'artiste qui, après avoir reçu les premières leçons du fondateur de l'Ecole de Padoue, éclipsa si complètement son maître. Lors de l'arrivée de Donatello, Mantegna comptait treize ans, il en comptait dix-neuf lors de son départ : tout nous autorise donc à croire que le jeune peintre, qui fut, comme on le sait, d'une grande précocité, se pénétra des principes du sculpteur florentin, bien autrement féconds que ceux de son premier maître, le Squarcione.
Commenter  J’apprécie          00
Nous n'avons donc pas seulement affaire à une imagination des plus riches : nous avons aussi devant nous un véritable organisateur; au lieu de se disperser, comme le Vinci, par exemple, le Sanzio ménageait ses ressources et les faisait converger vers un but pratique.
Commenter  J’apprécie          00
Peut-être Raphaël demanda-t-il également quelques conseils à son compatriote Timoteo Viti, qui, rentré à Urbin en 1495, y rapportait les enseignements de la primitive École de Bologne, telle que celle-ci s'incarnait en Francesco Francia. Nous savons du moins que les deux artistes se lièrent d'une vive amitié.
Il n'est pas impossible que cette première époque, encore si mystérieuse, ait vu naître le charmant petit tableau de la « National Gallery » de Londres, le Songe du Chevalier. L'oeuvre est d'une fraîcheur délicieuse, et cependant déjà pleine de promesses. Elle peut manquer de fermeté dans la pâte, mais offre une rare délicatesse de touche: on admire les beaux bleus, les beaux roses et jusqu'à la bordure vert-pomme du manteau du chevalier. Le paysage est limpide et profond. Mais que sera ce si nous nous attachons à la conception même : à ces deux jaunes femmes, si ingénues, si gracieuses — la Volupté et la Vertu, — debout aux côtés du dormeur, tenant l'une une fleur blanche, l'autre une épée et un livre. C'est tout un poème que le jeune artiste a condensé en quelques décimètres carrés.
Commenter  J’apprécie          00
Quant à demander aux artistes de prendre parti pour les vaincus, comme notre Callot le fit si courageusement vis-à-vis de Louis XIII lors de l'entrée de ce monarque à Nancy, c'eût été poursuivre une chimère. Raphaël continuera sans scrupules de servir Léon X, spoliateur de son souverain légitime, le duc d'Urbin; Michel-Ange, tout en protestant dans son for intérieur contre les Médicis, qui viennent d'asservir de nouveau sa patrie, élèvera pour eux la Bibliothèque Laurentienne, sculptera les fameux tombeaux. Et que dire de Léonard de Vinci, si empressé à dresser des arcs de triomphe ou à organiser des fêtes en l'honneur des oppresseurs de sa patrie, en attendant qu'il prête son concours à l'odieux César Borgia!
Commenter  J’apprécie          00
Les citoyens, se désintéressant peu à peu de la chose publique, ne mettront plus leur gloire qu'à posséder les habitations les plus élégantes, les intérieurs les plus confortables. Les édifices municipaux seront l'oeuvre d'une volonté unique, non plus le résultat de l'effort de tous, avec cette variété charmante, avec ces mille motits imprévus qu'y introduisait naguère le concours de la cité entière.
Commenter  J’apprécie          00
Leur manière a quelque chose de large, de simple, qu'on ne retrouve pas toujours ailleurs. Leur intention n'est pas de faire briller leur esprit, mais de montrer clairement les qualités ou les défauts de l'artiste dont ils écrivent la vie. Ils ne définissent point le peintre par le poëte ou le poëte par le peintre, habitude déplorable qui ne permet d'apprendre qu'à ceux qui savent déjà. En un mot, la critique anglaise, quelquefois un peu dépourvue d'imagination, est presque toujours empreinte d'un rare bon sens; souvent érudite, elle méprise le clinquant et entre dans des détails pratiques et techniques fort utiles.
Commenter  J’apprécie          00
Parce'qu'un peuple, grâce à la pente naturelle de son génie, favorisé par les circonstances, aidé par la beauté de son ciel, a su avant les autres peuples aimer et pratiquer les arts, il ne s'ensuit pas que d'autres peuples moins bien doués sous ce rapport par la nature, mais ayant su à force de travail et d'efforts conquérir le goût qui leur avait été refusé, doivent manquer de crédit dans les questions qui intéressent les arts.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eugène Müntz (11)Voir plus

Quiz Voir plus

Guerre de Cent Ans

Quels pays s'opposent pendant la guerre de Cent Ans?

La France et L'Angleterre
La France et L'Espagne
La France et l'Italie

10 questions
130 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire , guerre , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}