Pour que le débat démocratique puisse avoir lieu, le désembuage idéologique semble devoir passer par une clarification sémantique. Dans un contexte de résurgence de l'antisémitisme et alors qu'il est question de pénaliser l'antisionisme, nous recevons
Alain Dieckhoff, directeur du CERI-Sciences
Po, et
Esther Benbassa, sénatrice EELV.
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Dieu seul, l'Écriture seule, la grâce seule.
Je n’aime ni les frontières ni les barrières : elle me font peur. J’ai toujours l’impression qu’on me demandera de présenter un passeport et qu’il ne sera pas valide. Une peur typique d’immigrée. Dès que j’entrevois un policier, j’ai par avance l’impression d’avoir commis une faute qui me vaudra d’être renvoyée du pays où je séjourne…
Mes rêves nocturnes eux-mêmes ressemblent à ces dîners avec mes amis d’enfance, à ces soirées en famille où chacun s’exprime dans sa langue, entrecoupée de mots des langues des autres convives, et où l’on répond rarement à une question dans la langue où elle a été posée
Le 2 juin 1967, dans un article intitulé "Cinq intellectuels de gauche dénoncent violemment la politique des pays arabes", Claude Lanzmann déclarait : "si Israël est détruit, ce serait plus grave que l'Holocauste nazi. Car Israël c'est ma liberté. Certes je suis assimilé, mais je n'ai pas confiance. Sans Israël je me sens nu".
comprendre comment la souffrance, ses représentations, ses instrumentalisations successives ont pu façonner l’histoire d’un peuple et d’une religion, ou plus encore l’idée que ce peuple et cette religion se faisaient de leur histoire
Le ferment de subversion que recèle la souffrance est neutralisé par cette ritualisation qui, par cumul des catastrophes qu’elle englobe, libère en même temps un espace d’espérance
Ceux qui, sans répit, veillent sur la mémoire et en fond un devoir sont-ils prêts à lâcher prise pour autoriser l’oubli, qui n’est pas effacement de l’événement, mais seulement sortie de la mémoire, désormais confiée à l’histoire, comme on laissait hier au texte la charge de rappeler, à cadences régulière, les désastres du passé ?
L’universalisme comme le mérite d’ailleurs, ne sert qu’à ceux qui en ont les moyens d’en profiter, pas autres
En attendant, l’Holocauste comme religion de la souffrance a bel et bien été adopté par les masses juives
Pour ne pas oublier, c’est d’histoire que nous aurions besoin, et non d’émotions, toujours fugitives, exigeant sans cesse d’être renouvelées, avec toujours plus d’intensité