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Critiques de Emmanuel Laurentin (4)
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La France et ses paysans

"La France et ses Paysans" d'Emmanuel Laurentin est un livre incontournable pour qui veut s'intéresser, comprendre les enjeux et les évolutions de l'agriculture. Un livre essentiel qu revient sur ce que fut cette France rurale au temps de la traction animale, aux débuts de la mécanisation jusqu'aux premières lois de modernisation de l'agriculture des années 60, l'interventionnisme de la Communauté européenne, de la culture et de l'élevage intensifs, l'invention du Salon de l'agriculture et les différents modes de vie successifs dans le monde paysan, etc.

Tout au long de ce livre passionnant, on apprend plus de ce qu'est notre histoire commune, notre patrimoine à tous. Tout ce monde rural, ces hommes et ces femmes qui ont vécu de leur labeur quotidien avec les sacrifices, les contraintes qui y étaient liés sont le reflet lointain mais proche de notre société contemporaine. Comprendre ce que ces paysans durs à la tache ont été, ce que fut leur quotidien, c'est aussi comprendre ce que nous sommes devenus aujourd'hui : une société en marche. Pour le meilleur et le moins bon.

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50 ans de France Culture

Le livre de la radio du livre. Retour aux sources en quelque sorte, pour ce bel ouvrage consacré à France Culture, qui permet d'en comprendre les origines, l'ADN, et ce qui rend cette radio si particulière.
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A quoi sert l'histoire aujourd'hui ?

«Pour fêter ses dix ans, La fabrique de l’histoire a proposé à une quarantaine d’historiennes et d’historiens de reprendre, en l’actualisant, la question que posait son fils au grand historien Marc Bloch : « Explique-moi donc à quoi sert l’histoire. »……..Les réponses, jamais connues à l’avance, nous ont surpris. »



J’ai choisi comme titre, une phrase de Michelle Perrot en raison de ses multiples résonances.



Dans les sciences humaines, l’histoire semble en recul face à la sociologie. Les travaux historiques actuels émiettent les situations, les confrontations spatiales sont rares ou lacunaires, les grandes sommations peu fréquentes.



Et pourtant, les nombreux domaines étudiés sont aujourd’hui plus inclusifs d’autres réalités, à commencer par la place des femmes et des mal-nommés minorités, sans oublier les faits « communs » et les objets « quotidiens ». En un sens, le champ des historien-ne-s est devenu plus large et coloré, malgré sa perte de densité.



Ces différentes interventions donnent un panorama plutôt réjouissant de la place potentielle de l’histoire aujourd’hui. Visions multiples, contradictoires peut-être, mais utiles pour penser un nous composite au passé, sans le construire anachroniquement en le figeant au présent. « Et cette connaissance constitue bien souvent un enjeu politique. Mais il y a ceux qui ignorent ces processus , et ceux qui ont intérêt à ce qu’on ignore ces processus. »



Histoire forcément ouverte « Ce qui apparaît, avec le recul, comme inéluctable, est souvent le fruit de circonstances et de décisions, qui auraient pu être différentes. »



Une histoire à défendre , contre les réductions au présent, les institutionnalisations, les manipulations, les instrumentalisations et les lois mémorielles.
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A quoi sert l'histoire aujourd'hui ?

43 passionnantes tentatives de réponse à la question : "À quoi sert l'histoire aujourd'hui ?"



Paru en septembre 2010 sous la direction d'Emmanuel Laurentin, ce petit ouvrage rassemble les réponses de 43 historiennes et historiens, intervenants réguliers de l'émission de France Culture "La fabrique de l'histoire", à la question éventuellement provocatrice : "À quoi sert l'histoire aujourd'hui ?"

Florilège de quelques-uns de ces textes :

Julien Vincent : "Les sciences morales, en d'autres termes, ça sert d'abord à faire la guerre ; pas la guerre des armes sur le champ de bataille, mais la guerre économique, sanitaire et idéologique. C'est à ce moment que l'utilité des sciences de l'homme, qui n'avait fait l'objet que d'expérimentations éparses, devient l'enjeu d'une lutte politique dont nous ne sommes pas sortis aujourd'hui."

Judith Lyon-Caen : "Comme l'ethnologue qui rêve ses voyages avant de les faire, et parfois tout en les faisant, l'historien rêve. Les archives, les traces laissées par les femmes et les hommes du passé (...) déclenchent un curieux travail de l'imagination, qui nourrit la construction savante autant qu'il la menace, si l'imagination prend le pouvoir. Mais cette tension toujours présente est aussi une source d'immense plaisir. Et c'est sur le plaisir de l'enquête historique que j'achèverai cet exercice."

Jean-Noël Jeanneney : "L'histoire sait aussi que sans elle les enfants flottent à la surface d'un monde qu'ils ne comprennent pas, et que les citoyens sont abusés par le bombardement des nouvelles qui les assaillent, incapables de fonder leur jugement présent sur la mise en perspective du temps qui passe. Elle sait en somme que, sans jactance et sans débordement, mais sans excès non plus d'immodestie, il lui revient de s'affirmer comme la première servante de la lucidité - et par conséquent de la démocratie."

Claire Lemercier : "Donc je crois à cette recherche d'une vérité, même approchée ou provisoire, qui ne soit pas seulement la mémoire d'un groupe, mais qui soit le résultat du travail d'une science sociale. Mais tout cela ne nous dit pas "à quoi ça sert ?". Pour moi, "ça sert" d'abord à répondre à tous les "c'était mieux avant". Non, les immigrés ne s'intégraient pas mieux, les Français n'avaient pas plus "confiance", les enfants ne traînaient pas moins dans la rue et ne travaillaient pas mieux à l'école, on n'était pas plus en sécurité à Paris, et les femmes ne restaient pas au foyer. Ou plutôt, tout dépend de quand on place le "avant" : car le premier geste de l'historien est toujours de montrer que le passé n'est pas un bloc, que les choses peuvent changer, et parfois bien plus vite qu'on ne le pensait avant ce changement."

Fabrice d'Almeida : "L'histoire est la dernière discipline chevillée au réel. À travers les textes, les images, les objets, elle cherche à percer le mystère des situations vécues et des expériences acquises par les femmes et les hommes. L'histoire est la pratique par laquelle chacun affirme son ancrage aux choses, aux lieux, à l'artifice des symboles et à l'élégance des imaginaires."

Annette Wieviorka : "Comprendre le passé (non parce qu'il risque de se répéter, mais parce qu'au contraire , il nous aide à penser le neuf et le surprenant)."

Emmanuel Droit : "Obliger la société à se confronter à ce que Max Weber appelle des "faits inconfortables", c'est accomplir plus qu'une œuvre intellectuelle, c'est faire œuvre morale."



43 passionnants témoignages de l'actualité d'une quête interprétative, dans une époque où les enjeux n'ont pas diminué, bien au contraire...

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