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3.63/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lunéville , 1978
Biographie :

Originaire de Lunéville en Lorraine (1978), Emmanuel Droit a effectué des études de lettres modernes, de philosophie et d´histoire dans différentes universités françaises et allemandes (Nancy, Göttingen, Paris I, Université Technique de Berlin). Au cours de son doctorat, il fut boursier de différentes fondations allemandes : le DAAD, la Fondation Hertie, la fondation du Sénat de Berlin.

Il a soutenu une thèse d´histoire sous la direction d'Etienne François en 2006 à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne sur la construction de l’homme socialiste nouveau dans les écoles de Berlin-Est : acteurs, pratiques, représentations (1949-1989).

Depuis 2008, il est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rennes 2 où il a dirigé le Master Recherche "Histoire des Relations Internationales et Interculturelles entre 2013 et 2014. Parallèlement, il a été en 2011-2012 boursier de la Fondation Alexandre von Humboldt. C'est dans ce cadre qu'il a été à la fois chercheur invité au ZZF de Potsdam et enseignant invité à l'Université Humboldt de Berlin rattaché à la chaire d'histoire de l'Europe occidentale et des relations transatlantiques de Gabriele Metzler. En 2012-2013, il fut fellow à l'Institut d'Etudes Avancées de Nantes.

Son principal champ de recherche relève d’une histoire socio-culturelle de la RDA et plus largement d'une histoire internationale et sociale du communisme d'État en Europe centrale et orientale depuis 1945. Ses travaux portent également sur l' histoire transnationale de la mémoire collective en Europe depuis 1989 et plus récemment sur une épistémologie de l'histoire du temps présent dans une dimension comparée franco-allemande.

Il vient de terminer une habilitation à diriger des recherches consacrée à une histoire internationale et transnationale des polices politiques du bloc de l'Est (1955-1989)


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Alors que l'Ukraine est entrée dans sa troisième année de guerre et que le conflit Israël-Hamas s'intensifie, le sentiment d'une guerre aux portes de l'Europe est vif. La guerre qui semblait irréelle, lointaine, occupe désormais le débat public. Pour en parler, Guillaume Erner reçoit : Stéphane Audoin-Rouzeau, historien, directeur d'études à l'EHESS et spécialiste de la Grande Guerre. Emmanuel Droit, professeur d'histoire contemporaine à Sciences Po Strasbourg, et spécialiste de l'Histoire de l'Allemagne, notamment de la RDA. Céline Spector, philosophe et professeure de philosophie politique à Sorbonne Université. Visuel de la vignette : TOBIAS SCHWARZ / AFP #europe #politique #geopolitique _________ Découvrez tous les invités des Matins dans "France Culture va plus loin" https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-des-matins Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Etant donné que la police secrète totalitaire commence sa carrière après la pacification du pays , elle apparaît toujours comme entièrement superflue , à moins qu'au contraire elle ne les incite à imaginer à tort l'existence d'une résistance secrète .L'inutilité des services secrets n'a rien de nouveau . Ils ont toujours été obsédés par le besoin de prouver leur existence et de garder leur place , une fois accomplie la tâche pour laquelle ils ont été créés .
La différence majeure entre la police secrète despotique et la police secrète totalitaire est celle qui sépare le suspect de l'ennemi objectif . Ce dernier se défini en fonction de la ligne politique officielle et non par le désir que cet ennemi a de le renverser .
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(p.49)
La thèse historiographique encore dominante aujourd'hui présente Hitler comme un individu dépourvu de lucidité et niant le principe de réalité que lui aurait opposé un Speer ou un Guderian. Coupé du monde réel, il aurait été obsédé par la victoire finale à condition de combattre jusqu'au bout. À rebours de cette interprétation canonique, l'historien allemand Bernd Wegner pense qu'Hitler a sciemment mis en scène sa propre fin et celle de son pays, pour en faire une "chute héroïque, inscrite dans l'histoire", destinée à apparaître comme une "victoire pour la postérité". Vaincre ou périr, telle était la stratégie à partir de 1942-1943. Mais il ne faut pas oublier qu'en continuant la guerre, Hitler a aussi cherché à achever ce qu'il considérait comme sa mission historique, à savoir la destruction physique des Juifs d'Europe.
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Au final, ce livre est avant tout une histoire d’ombres et de secrets, d’acteurs invisibles qui ont servi de manière zélée des politiques de terreur et de surveillance. Ces inconnus de l’histoire hantent encore l’imaginaire contemporain des sociétés post-socialistes, à commencer par l’Allemagne réunifiée où la Stasi constitue le repoussoir d’un système délégitimé dans sa globalité et qu’il faut réduire à une parenthèse de l’histoire. Or, le communisme est un produit de la modernité occidentale de l’époque contemporaine et non une parenthèse de l’histoire.
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(p.57)
Confrontés depuis juin 1941 à la stratégie allemande du "conquérir et détruire", on imagine mal les Soviétiques répondre autrement que par la loi du talion : "œil pour œil", dent pour dent". Le schéma explicatif et le lien de causalité semblent tellement naturels qu'ils sont rarement interrogés : la mécanique de la vengeance brute apparaît évidente, tant l'occupation allemande fut dès le début volontairement inhumaine. Les illusions initiales sur une "fraternité de classe" avec les "frères allemands en uniforme" s'étaient vite évaporées au contact de cette guerre de destruction conduite par la Wehrmacht.
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Suicidés, se trompant sur le sens de la vie.
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Cette enquête historique consacrée à la coopération entre les polices politiques du bloc de l’Est entre 1955 et 1989 repose sur l’exploitation inédite et intensive de fonds d’archives du ministère est-allemand pour la Sécurité de l’État, du ministère polonais de l’Intérieur ainsi que sur des documents de la police politique tchécoslovaque. Trente ans après la fin de la guerre froide, l’accès aux archives centrales de la police politique soviétique est toujours impossible. L’analyse de ces sources a été complétée par l’exploitation des récits de vie et des mémoires d’acteurs de ces instruments de terreur. Elle a également bénéficié des résultats de l’abondante littérature scientifique produite sur chaque police politique depuis la « révolution archivistique » (Étienne François) des années 1990
et du début des années 2000 dans l’Europe post-socialiste.
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(p. 20)
Largement inconnue du public français, elle fait pourtant partie de la catégorie des villes martyres mais pas exactement au sens de Coventry, Rotterdam, Dresde, Varsovie, Leningrad ou Hiroshima. Elle n'a pas été détruite à la suite des bombardements massifs de l'aviation angle-américaine, à l'issue d'un siège défensif ou de violents combats militaires entre les forces conventionnelles.
...
Les habitants de la ville, terrés dans les caves, furent victimes de vols et de viols. Mais le drame qui s'est joué à Demmin entre le 30 avril et le 4 mai 1945 est très particulier car il dépasse largement le cadre des violences de la guerre totale qu'on connues des villages comme Maillé ou Oradour-sur-Glane en France, Nemmersdorf en Prusse-Orientale, Marzabotto en Italie, Distomo ou Domenikon en Grèce.
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Plutôt que de partir des victimes, de leurs souffrances physiques ou psychologiques et des pratiques répressives exercées par leurs bourreaux, j’ai fait un double pari : celui de décentrer le regard en cherchant à comprendre le mode de pensée et de fonctionnement de ces sociétés secrètes incarnant l’avant-garde du socialisme, d’une part, et celui de mobiliser une échelle transnationale attentive aux contacts, aux
circulations et aux transferts entre ces institutions policières, d’autre part.
Dans quelle mesure le bloc de l’Est, cette notion idéologique de guerre
froide inventée par les Occidentaux, avait-il un sens et une densité
institutionnelle, humaine et technique dans le champ des polices politiques ?
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Cette ville se transforma en un espace de violence qui développa en quelques heures ses potentialités en raison de l'absence d'autorités allemandes, et parce que la destruction matérielle des ponts avait produit un entassement de soldats dans une ville jusque-là épargnée par la guerre. Enfin, le relâchement psychologique des soldats soviétiques hantés par la peur d'être atteints par une balle perdue, minés par l'angoisse de mourir à chaque instant, les conduisit à abuser, avec l'aide de l'alcool, d'un pouvoir lié à leur surnombre et à leur volonté de marquer la victoire en s'emparant de corps de femmes sans défense (Conclusion - page 150).
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À rebours d’une histoire recherchant le sensationnel et reflétant une forme de fascination pour la violence, j’ai fait sciemment le choix de partir de l’intérieur de ces polices politiques pour étudier de manière dépassionnée la possible mise en réseau de ces machines bureaucratiques productrices de terreur d’État.
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