Emilie Laget

"Jamais elle n'avait été plus belle ni plus dangereuse. Ces êtres qui brûlent d'une intense flamme ne cessent jamais de s'embraser, si bien qu'ils vous consument si vous vous en approchez trop près. Mais ils brûlent, brûlent, brûlent..."

"Nul ne pouvait prédire l'avenir et nul ne voulait plus se battre ; il est des guerres qui marquent l'Histoire au fer rouge, s'empreignant définitivement dans la mémoire des peuples qui les ont vécues et dans celle de ceux à qui elles seront racontées. Le sang qui coule sur la terre jamais ne disparaît, il s'infiltre dans ses entrailles, se lie aux cadavres que l'on a recouverts et forme une fange d'horreur qui hante le passé et le futur"

"Malgré toutes ces interrogations sans réponse et ma peur, j'étais décidé à prendre les décisions qu'il faudrait, quand bien même il faudrait que je m'arrache moi-même le coeur. Mon amour n'avait pas changé, tel que je le lui avais prédit. Je me sentais pourtant prêt à accepter mon sort, quel qu'il soit. Louisette avait raison : tout irait bien, d'une manière ou d'une autre."

"Ses grands yeux noirs me scrutèrent, l'air de vouloir déceler ce qui se cachait au fond de moi. Je n'eus pas peur de la laisser entrer : j'aurais voulu tout lui donner de moi et qu'elle me donne tout d'elle. Je la connaissais à peine et pourtant, quelque chose me criait, comme pour m'avertir, qu'elle allait bouleverser ma vie.
Il était là, le moment d'arrêt que je cherchais depuis longtemps. Les gens sont tellement pressés de vivre que, la plupart du temps, ils passent à côté de leurs existences. Il faut toujours courir après des chimères qu'on nous agite sous le nez telle une carotte devant un âne pour l'obliger à avancer. On continue de se ruer vers un endroit fabuleux qu'on appelle le bonheur, sans toutefois jamais vraiment savoir ce que c'est. On passe tant d'heures à le poursuivre qu'on se précipite dans la gueule putride de la mort sans même avoir vécu "

La Femme de Mercure, Chapitre IV, page 29-30

"La douleur est comme une femme : elle vous séduit, vous trompe et vous enterre."

"Si nous sommes maîtres de nos vies, alors je veux être aux commandes de la liberté !"