La culture anthropocentriste entrave notre capacité à nous considérer comme faisant partie des écosystèmes et à comprendre la façon dont la nature subvient à nos besoins vitaux. Ainsi les illusions qui en résultent et qui nous font penser que nous sommes écologiquement invulnérables, que nous sommes au-delà de l'animalité et "hors de la nature", nous rendent-elles incapables de comprendre nos identités écologiques et nos dépendances vis-à-vis de la nature.
Le philologue Victor Klemperer l'avait mis en évidence dans le cadre de son étude du langage nazi : l'influence sociopsychique du langage est certaine et la contamination des esprits par la langue réelle. " Les mots peuvent être comme de minuscules doses d'arsenic : on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet, et voilà qu'après quelques temps l'effet toxique se fait sentir."