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Citations de Don Winslow (823)


Ils s’embrassèrent, se bécotèrent, et le cocher chanta une douce chanson gaélique pour son plaisir mais en réalité pour le leur. Et s’il existait un autre endroit au monde où Walter aurait préféré passer ce petit matin de la veille de Noël, il ne voyait pas du tout où cela pourrait être.
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Oublie, mon garçon, il caille trop ! Une fille mourrait de froid si elle donnait sa vertu par une nuit pareille. Et ça, de la part de quelqu’un qui, par ailleurs, ne déteste pas l’amour al fresco.
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Elle fit glisser son corsage, puis son soutien-gorge noir en dentelle. Elle avait une poitrine généreuse pour une femme si menue. Des mamelons, songea Walter, de la couleur d’un crépuscule printanier.
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Anne Blanchard était un petit bout de femme, un mètre cinquante-cinq sans talons, que les critiques de night-clubs qualifiaient assez souvent de « sylphide », ce qui la ravissait, ou de « fluette », ce qui l’exaspérait. Ses cheveux blonds étaient coupés court et ondulés en minivagues. Ses yeux gris avaient la couleur que prenait l’Atlantique juste avant l’orage, ainsi que Walter s’était plu à le lui faire remarquer un jour.
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Walter, c’était le meilleur ami de tout le monde. Les femmes l’aimaient parce qu’il les invitait dans des endroits inhabituels, leur offrait de délicieux dîners, leur prêtait une oreille attentive et n’essayait jamais de les mettre dans son lit à moins qu’elles ne l’aient clairement suggéré. Dans ces cas-là, il s’éclipsait avant le petit déjeuner, envoyait toujours un bristol et des fleurs, et par la suite ne se laissait jamais aller à dire un mot, lancer un regard ou adopter une attitude susceptible de laisser penser qu’il aurait pu les embrasser en les raccompagnant à leur porte.
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L’infidélité conjugale ne provoquait aucun sentiment de honte chez ces gars-là et leur donner à écouter leurs propres outrances vocales ne servait qu’à aiguiser leur envie de remettre le couvert. Mais leur présenter la preuve d’une relation homosexuelle, c’était une autre paire de manches.
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Dans ses extrapolations les plus noires, il voyait la demoiselle partir en taxi juste avant l’aube, ou assise dans la salle d’attente de sa gynécologue, ou – comble de l’horreur fantasmagorique – en train de détailler par le menu ses pratiques érotiques lors de son debriefing auprès de l’officier soviétique chargé de l’affaire, lequel, dans son imagination, était un type adipeux, laid comme un crapaud, fumant à la chaîne de puantes cigarettes russes bon marché et écoutant avec un sourire en coin le triste récit de ses inaptitudes sexuelles.
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Certes, il courait après les femmes scandinaves aux jambes de gazelle avec tout autant de vigueur que le premier venu, mais il se dégageait de ses poursuites une sorte de pessimisme foncier.
Ce n’était pourtant pas faute d’attirer des filles dans son lit. En réalité, ses draps avaient à peine le temps de refroidir.
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Elle croise son regard et lui adresse le même petit sourire que tout à l’heure, un sourire entendu, moqueur, même. Tim prend le temps de bien la regarder. Il la détaille. Elle a noué autour de ses longues jambes un paréo de gaze fine, un chemisier en coton qu’elle n’a pas boutonné recouvre à moitié le haut de son bikini noir. Ça lui plaît qu’elle soit couverte, qu’elle n’ait pas les seins à l’air comme toutes ces filles qui paraissent poser pour Playboy. Ses cheveux sont toujours relevés, elle a le cou long et gracieux. Mais c’est son sourire, vieux, qui fait craquer Tim.
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Les femmes, ce sont des rêves de taulards. Presque toutes blondes, de grands chapeaux de paille sur des coiffures à mille balles signées José Ebert. Des bijoux en veux-tu, en voilà – chaînes en or, boucles d’oreilles, bracelets sur des maillots de bain chérots. Surtout des deux-pièces noirs. Ou topless, en paréo, avec des gouttes de sueur qui perlent entre les seins brunis.
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Ils ont des gueules de riches – et riches, ils doivent l’être. Les hommes sont presque tous grands, minces, musclés de s’être entraînés sur des machines dans des salles de gym avec air conditionné. Ils ont le bronzage parfait au café – aucun rapport avec le bronzage paysan ou prolétaire, qui s’arrête où commence la chemise.
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Le Mexique a bousillé ses réserves de pétrole, explique Brian. Ses mines d’or sont à sec, il n’est pas foutu d’exporter un frijol, mais il chie les Mexicains comme les Japonais les voitures. Les Mexicains sont le seul produit d’exportation du Mexique.
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Elle a les dents d’un blanc de neige, les lèvres pleines, la peau bronzée, et de l’avoir, là, sous les yeux, Tim réalise qu’il est sorti. Peut-être pas sorti du pétrin, ça serait vite dit, mais sorti du trou en tout cas. Il a retrouvé le pays du lait, du sucre et des femmes.
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Des filles soignées, mignonnes, des pros de la bronzette. Des filles sûres d’elles, ça se voit rien qu’à leur regard qu’elles savent que le monde leur appartient, qu’il suffit qu’elles se pointent et que tout leur est dû.
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Bobby Z de A à Z. Quelles fringues, quels films, quels livres ? Dans l’album de photos, il y en a une où Z pose avec son petit sourire en coin, genre le type qui en a rien à cirer et qui s’en branle. Ses copains de classe, ses copains de surf, ses copines.
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Z prend de l’ampleur. Du volume. Z défonce toute la côte, tout l’Ouest du pays. Si tu remarques cinq yuppies en train de se refiler un joint pour digérer leur saumon poché, tu peux être sûr qu’ils fument la came de Z.
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Entrer chez les autres n’est pas un problème, corrigea Tim. Le problème, c’est, une fois entré, d’arriver à sortir.
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Z n’a pas encore séché son pot de fin de lycée qu’il a déjà sa petite idée sur le métier : rien à cirer de la vente au détail, se dit-il, vu que la vente au détail c’est mains à plat sur le toit de ta bagnole et le pognon dans la poche des flics. La vente en gros, voilà ce qu’il faut viser : tu fourgues au fourgueur qui fourgue au fourgueur. À ce stade, personne ne sait plus qui tu es, tu gères les flux réguliers de la marchandise et du blé sans jamais aller toi-même au charbon. T’achètes, tu vends, t’achètes, tu vends.
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C'est un décor parfait pour la haine de soi. Il aime cet endroit.
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Apprendre à vivre avec ses déceptions, c'est apprendre en partie à devenir un homme.
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