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Au programme :
Édito de Patrick - Retraites : le Conseil constitutionnel, dernier recours ?
Invité : Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l'école de Droit de la Sorbonne
le Conseil constitutionnel peut-il mettre la réforme sur pause ?
Quelles sont les chances du Référendum d'Initiative Partagée ?
Retraites : l'avenir de la réforme entre les mains des sages
Invité : Thierry Vincent, journaliste d'investigation et spécialiste des radicalités politiques
Retraites : une contestation de plus en plus radicale ?
Black blocs : inévitables et incontrôlables ?
La story - Nashville : l'enfer dans une école primaire
Le 5/5 :
Écosse : un nouveau Premier Ministre indépendant
Gwyneth Paltrow à la barre
La fin des tickets de caisse repoussée
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La démocratie continue ne propose pas d’établir une société sans Etat. Elle critique celui, fermé et sûr de lui, de la démocratie représentative et lui oppose un Etat où l’institutionnalisation d’un contrôle continu des citoyens sur les agents publics rend possible un exercice du pouvoir attentif à et respectueux de la société (...)
Pour que l’Assemblée nationale (re)devienne le lieu de débat politique, le lieu de la construction et la mise en forme de la volonté générale, elle doit (re)devenir la chambre où se répercute le pluralisme politique des espaces civil et public. Et le seul instrument possible de cette transformation démocratique est l’élection des députés selon le mode de la représentation proportionnelle.
Que le citoyen soit devenu le principe des constitutions, qu'ils en soit la raison d'être, sans doute ; mais il disparaît vite dans les dispositions d'un texte tout entier consacré à l'aménagement non des pouvoirs des citoyens, mais des pouvoirs de leurs représentants. (p. 201)
Reconnectée par le scrutin proportionnel à la diversité politique de la société qui pourra ainsi s’y reconnaître, l’Assemblée nationale retrouvera la confiance des citoyens et avec elle la légitimité et l’autorité nécessaires à son positionnement au centre de l’espace politique.
Les élus ne se sentent plus engagés par le contrat de représentation passé avec les citoyens au moment de sa fabrication électorale, les représentés ne se sentent plus tenus par le vouloir des représentants au moment où ils gouvernent: l’autisme constitutionnel guette.
Agir sur le temps par le droit passe par la reconnaissance constitutionnelle du « lanceur d’alerte éthique ». La logique du temps conduit les institutions à créer leur propre orbite et à y rester; la logique des lanceurs d’alerte éthique est de les ramener sur terre
Les gouvernements sont moins responsables devant leur parlement et leur peuple que devant les marchés, et les systèmes politiques sont devenus des plouto-démocraties gérées par une nouvelle « noblesse d’Etat », pour reprendre la formule de Bourdieu.
Quand la digue censitaire a cédé, la digue institutionnelle a pris le relais; elle a tenu, elle tient encore mais, d’avoir tellement été réparée, consolidée et colmatée, elle pourrait bientôt céder son tour.
La démocratie continue ne se construit pas avec l’instrument qui a servi à construire l’Etat. Son instrument, c’est la délibération qui est le principe actif du lieu qui la distingue: l’espace public.
Un député-maire d'une grande métropole ou un président de région soit monopolise dans un même temps plusieurs espaces de décision, soit faute de temps délaisse une des institutions ; dans le premier cas, il étouffe le pluralisme, dans le second il déséquilibre les pouvoirs, et dans les deux cas il fait souffrir la démocratie. (p. 223)