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4.2/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Delphine Benattar est comédienne et écrivaine.

Après "Si mes souvenirs sont bons", publié en 2021 aux éditions Anne Carrière, elle poursuit sa réflexion sur le sentiment amoureux dans son deuxième roman, "Le Temps d’une autre".

page Facebook : https://www.facebook.com/delphine.benattar

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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
La relation à Lenny évolue encore. Je le vois différemment, avec ses défauts, ses faiblesses et même ses failles. Nous apprenons à mieux nous connaître. À mieux nous aimer aussi. Sans doute avec plus de lucidité. Plus de maturité. Nous approfondissons notre lien. Il me montre des filles qu’il trouve jolies, me demande mon avis. Je le lui donne, soumise et fière à la fois d’être dans la confidence. Il n’oublie jamais de prononcer la douce phrase qui fait son effet. Celle qui fait passer la pilule : « De toute façon tu es bien plus belle qu’elles. »
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Nous ne sommes pas comme n’importe quel couple. Nous avons une relation unique qui ne ressemble à aucune autre, alors nous ne faisons pas comme tout le monde. C’est si délicat, si tendre. Allongés sur les rochers, nous nous endormons, blottis l’un contre l’autre, les corps bouillants par le soleil qui tape et l’amour qui nous traverse. La nuit, je me surprends à en rêver.
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Ce qui me fascine le plus dans leur couple, c’est leur propension à se foutre des tartes du matin au soir en prétextant une complicité à toute épreuve. Quand je les regarde, je voudrais qu’ils se fassent mal. Qu’il y ait un coup qui parte trop vite et que ça tourne au drame. Je les trouve pathétiques, comme s’ils étaient en quête du frisson qu’ils n’auront jamais.
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Je crois que je n’aspire plus qu’à une seule chose – ce que je n’ai jamais su faire avant : penser à moi. Il vient un âge où, après s’être concentré sur les siens, on finit par se recentrer sur soi. J’imagine que ça fait partie du chemin intérieur qu’une femme se crée quand elle prend conscience du vide laissé par ses enfants devenus grands.
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Nos sentiments oscillent sans cesse entre peur, culpabilité, désir, bonheur extrême, frustration, manque, fascination. L’après-midi, lorsque les bateaux sont amarrés dans une crique, nous nageons jusqu’au rivage pour échapper aux regards indiscrets et nous isoler des parents. Une fois seuls, nous nous serrons l’un contre l’autre.
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Je ne m’en souviens plus très bien. J’ai toujours occulté le passé. J’ai cette faculté de ne jamais me retourner, et c’est un sentiment qui comble. Derrière moi, il n’y a rien. Presque rien. C’est un fait, ma mémoire flanche. Elle laisse tout filer. Aussi vite que le temps. Je me bats depuis toujours pour creuser, faire remonter les choses qui restent enfouies. Des bribes me reviennent parfois, et ça me rassure. Se dire qu’il existe un « avant ». Ne pas se sentir figé dans l’instant. Il y a des personnes qui ravivent sans cesse le passé ou se projettent systématiquement dans l’avenir, et d’autres qui ne vivent qu’au présent. Je fais partie de la seconde catégorie. Pas de nostalgie, jamais d’anticipation. J’avance au jour le jour, guidée au quotidien par la quête de satisfaction. Je fonctionne comme ça, à la manière d’un enfant. Je n’ai pas le choix.
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Dès mon plus jeune âge, on me parle de mes yeux, de ma bouche, de mes cheveux. J’ai cinq ans et les photos de moi ressemblent à une publicité pour Mixa Bébé. Puis vient le temps où l’on me parle de mon corps, de mes jambes, de mes seins. Mon père veut les faire taire, ces gens qui répètent qu’ils me trouvent jolie. Et à force, je finis par me persuader du contraire. Je finis par croire que je suis laide. Mais, dans les yeux de mon père, je reprends soudain confiance. C’est à travers son regard que je comprends ce que je suis. Comme toutes les petites filles, j’ai du pouvoir sur lui, et il en a autant sur moi. Désormais, il lui faut tout faire pour me préserver, pour qu’il ne m’arrive rien, pour me mettre à l’abri du « mauvais œil », du regard des hommes malintentionnés.
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Et surtout, je découvre que Lenny a quelqu’un dans sa vie. Une vraie relation qu’il dévoile au reste du monde. Une de celles dont on est fier. Avec une fille à qui il donne tout. Et à qui il a le droit de donner. Je le découvre impliqué dans une histoire d’amour. Il en est capable. Assister à ce spectacle me blesse au plus profond. Je suis jalouse, meurtrie, déchirée de le partager. Je le trouve tout à coup égoïste. Je réalise qu’il est lâche et se cache derrière cette liaison officielle avec Pauline pour faire comme tout le monde. Ça ne lui demande aucun effort, aucune souffrance, aucun compromis.
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Trouver du réconfort dans nos deux corps juxtaposés. Je me suis collée nue contre lui parce que je voulais sentir sa peau contre la mienne. Nos odeurs mélangées. Je voulais absorber sa chaleur. Son désir. Sentir les corps qui se répondent. Combler le vide de ma solitude, du silence, de la nuit, de la chambre noire. Je voulais tout à la fois. Mon cœur a cessé de cogner dans la minute qui a suivi. J’ai pu respirer à nouveau. J’ai insisté pour l’embrasser. Je me suis obstinée avec la langue, les mains, mes jambes qui l’ont enveloppé. Il n’était pas question qu’il se rendorme et qu’il me laisse.
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C’est glauque. Entre mes treize et mes dix-huit ans, cette expression devient récurrente chez moi. Je crois même qu’elle est celle que j’affectionne le plus. Je me dirige vers la cuisine en traînant les pieds. C’est comme ça, le matin, je traîne toujours les pieds. Papa est là, le nez plongé dans son journal, son café à la main. Son regard n’a pas voulu croiser le mien.
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