...les nobles auraient tout avantage à mieux connaître leurs sujets. « Comment gouverner adéquatement des gens sans connaître le moindre détail sur leur mode de vie ? Je ne plaide pas nécessairement pour un rapprochement du peuple et de la noblesse, mais pour une meilleure compréhension. Dans le même ordre d’idées, un ouvrier doit comprendre que son souverain ne peut lui accorder tout ce qu’il souhaite, sous peine de plonger en profonde crise économique.
Choisir la bonne fourchette leur est aussi naturel que respirer. Dès leur plus jeune âge, on leur apprend comment se comporter, quels mots employer, à quel moment s’asseoir ou se lever, et ainsi de suite.
Il n’est pas éthique pour un biographe de s’impliquer aussi explicitement dans la vie et l’histoire de son sujet. Peut-être ont-ils raison. Mais cette brève incursion dans la vie de Cendrillon me permet de conclure ce livre comme il se doit :Et ils vécurent heureux…
« Tout individu a pour devoir d’améliorer sa condition par tous les moyens imaginables. » Pour y parvenir, le mariage était l’arme ultime que possédaient ses filles.
...le mariage était une affaire délicate qu’on ne devait pas traiter à la légère. Trouver un bon parti nécessitait beaucoup de travail. Le prétendant devait présenter une situation enviable, tant socialement que monétairement. Idéalement, il devait appartenir à une classe sociale supérieure afin de permettre à toute la famille d’atteindre un statut plus élevé.
La féminité, que certains qualifient de félinité, était l’atout majeur d’Anastasie. Elle n’avait pas peur de montrer aux garçons qu’elle cherchait à les séduire. Pour Cendrillon, c’était tout à fait le contraire. Elle possédait une beauté naturelle, un brin angélique, qui lui conférait une attention particulière de la part de la gent masculine.
Personne ne veut voir pleurer une princesse. Je suis bien placée pour le savoir. Les gens préfèrent l’illusion, le conte de fées. C’est ce que j’ai découvert avec le temps. Étrangement, cette fausse image leur permet de tenir le coup, comme s’ils avaient besoin d’un idéal à concevoir.
Il y a certaines choses impossibles à expliquer. Les émotions ne connaissent pas la logique.
L’inspiration et les meilleures histoires prennent toujours leur source dans la réalité.
Presque deux fois plus âgé que Cendrillon, Charles Perrault avait conservé son cœur d’enfant. Tous ceux qui l’ont fréquenté affirment que son imagination était sans limites et qu’il avait un don pour exprimer la réalité d’une façon féérique.