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Critiques de Dan Slott (216)
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Les Patients d'Arkham

(...) Que voilà un point de vue intéressant! Exit Batman & co, exit, ou presque, les « grands » méchants de la franchise, qui ne font que de la figuration. Ici nous avons affaire au Requin Blanc, un criminel en col blanc qui se retrouve pris à son propre piège et qui va découvrir qu’il y a pire que la prison.



La description de l’asile d’Arkham, des conditions de détention et de la vie des internés, mais aussi celle du personnel, tout ça fait froid dans le dos. C’est glauque et malsain à souhait et les personnages ne sont pas en reste. C’est à qui sera le plus flippant.



Le dessin est plutôt sympa, ce n’est pas le style que je préfère, mais ça fait le job honnêtement. Quelques planches sortent du lot.



Dans l’ensemble, une bonne lecture, qui aborde l’univers Batman sous un angle original et intéressant. Je ne lirais pas que ce genre, parce que c’est quand même super glauque, mais j’ai vraiment dévoré cette histoire. A découvrir.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Les Patients d'Arkham

Une histoire cynique qui vire largement vers l'occultisme dans sa seconde moitié (le titre anglais étant Living Hell) et représente, sans être exceptionnelle, un bon moment de lecture dans cet asile qui finit quand même par être bien connu des lecteurs de comics tant il a inspiré les auteurs.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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Marvel Adventures, tome 1 : Spider-Man

Cet ouvrage de Spiderman, de la collection Marvel adventures, est destiné à un lectorat de jeunes amateurs de comics.



Pour le prix, je vous conseille de vous laisser tenter si vous avez des enfants. Le comics comprends deux histoires présentant l'histoire originel de notre ami Peter Parker et sa découverte de la célèbre réplique : Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.



Parfait pour commencer la lecture de comics Marvel pour les plus jeunes d'entre nous.
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Marvel Adventures, tome 1 : Spider-Man

Après les Avengers, je me suis lancée dans la découverte de l’histoire de Spider-man. On revisite l’histoire de Peter Parker, le jour où il se fait mordre par une étrange araignée.

J’ai bien aimé redécouvrir son histoire, les dessins sont tops et l’intrigue est intéressante. J’ai hâte de pouvoir faire découvrir à cette collection BD à mon fils. Je trouve que cette collection est une bonne introduction pour faire découvrir l’univers Marvel aux plus jeunes.

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Marvel Comics (II), tome 1

Nouvelle mouture du mensuel sobrement intitulé "Marvel Comics", que je me suis évidemment procurée, car vous le savez peut-être, j'ai toujours aimé les mensuels... Mon amour de Marvel est grandement passé par mes mensuels X-Men (bon sang, qu'est-ce que cette époque me manque...).



On a là un point de départ idéal pour tout nouveau lecteur! Effectivement, les séries Spider-Man prennent un tournant, il y a une nouvelle série Avenger, un one-shot sur Nick Fury et un épisode d'Iron Man un peu moins "nouveau départ" mais que vous pourrez vite ré-intégrer dans le contexte.

Pour faire rapide et simple:

- Les deux séries Spidey (Amazing Spider-man 27 et Spider-Man 8) sont dans l'ensemble très bonnes, suivant un moment difficile dans la vie de notre Tisseur après la mort à ses côtés de Miss Marvel (oui oui). C'est toujours assez touchant et promet des confrontations assez classiques à venir (du vilain très connu, mais c'est très bien après les évènements récents plutôt "novateurs" dans une série Spider-Man.

- La nouvelle série Avengers semble bonne. Je suis très déçu par le casting, hélas, n'ayant jamais été un grand fan ni de Miss Marvel ni de Captain America version Sam Wilson. Et en-dehors de ces deux-là, rien de bien neuf sous le soleil avec du Iron Man, Thor, Black Panther... Seule Scarlet Witch vient poser un sourire sur mon visage (sa série actuelle est par ailleurs excellente).

- "All-Out Avengers", censée être une série tournée "100% action" est une belle bouse. Confuse, un peu moche, sans intérêt... Que vous dire d'autre?

- Iron Man est comme à son habitude, une série correcte qui se démarque néanmoins ce mois-ci par quelques rebondissements que l'on a pas vu venir.

- Le one-shot sur Nick Fury, s'il n'apporte pas grand chose in fine, est tout de même assez sympa à suivre avec une bonne ambiance rétro qui fera plaisir à tous les fans de la première heure.



Un numéro fort agréable, donc, à l'exception du très mauvais "All-Out Avengers" (série heureusement arrêtée après 5 numéros, suis-je surpris?).,

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Marvel Heroes (v2) n°21 : Avantage à domicile

Un numéro de Marvel Heroes profondément inégal ! Autant l'introduction à la série Secret Warriors vaut son pesant d'or tant scénaristiquement que visuellement, autant Man of War n'est qu'un refondu des origines de Thor sur Terre (même s'il n'y a jamais de déplaisir là-dedans, mais bon...) et l'épisode de Hulk ne sert carrément à rien, avouons-le. Quant à l'épisode de l'Initiative, il laisse perplexe : le concept est toujours intéressant à suivre et les dessins y sont tout bonnement magnifiques (même si on remarque facilement quels dessinateurs sont obnubilés par les formes féminines...), mais l'enchaînement des ambiances est parfois un peu raté.

Bref, on constate encore une fois l'hétérogénéité de la publication Marvel en France et surtout la difficulté d'harmoniser les revues super-héroïques : Marvel Heroes ne devient qu'un amoncellement de séries sans continuité entre elles ; ici seul le contexte Secret Invasion est concordant, mais pas la temporalité des épisodes entre eux. Dommage car certaines séries valent vraiment le coup, Secret Warriors notamment !
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Marvel Heroes (V2) N°7 : Zone verte

Ce septième opus de Marvel Heroes, titré Zone verte, est un numéro véritablement charnière de la revue.



En effet, non content de poursuivre le cross-over World War Hulk avec les séries Hulk et l'Escadron Gamma, toutes trois d'un niveau très inégal (j'adore Hulk, je découvre avec curiosité l'Escadron Gamma mais je ne supporte pas l'Initiative), ce numéro débute également la nouvelle série de Thor. Seul rescapé du dernier Ragnarök, Thor va tenter de reconstruire Asgard (et ses habitants par la même occasion !) en plein milieu des plaines américaines !

Une série novatrice donc qui se veut être en parallèle de l'action de World War Hulk, qui stagne un petit peu ici mais promet un beau final, et qui fait résonner plusieurs problèmes actuels autour de l'immigration et du droit des peuples.



Bref, rien que pour cette nouvelle série Thor, et même si le reste pêche un peu selon moi, ce numéro vaut le coup !
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Marvel Legacy : Amazing Spider-Man, tome 1

Peter Parker disgracié, voilà que ce dernier préfère finalement passer son temps dans le corps de Spider-man... et squatter le canapé de Mockingbird.

Changement d'orientation et de carrière pour Spider-man, ou plutôt devrait-on dire retour aux premières amours. Une évolution qui va certainement en réjouir certains tellement l'incarnation du Peter Parker millionnaire s'éloignait du personnage des débuts. Un tome que je trouve très prometteur pour ma part.
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Marvel Legacy : Spider-Man nº1

"Spider-man Legacy Tome 1" chez Panini Comics (@paninicomicsfra)



Synopsis :



"Après Secret Empire, Peter Parker doit reprendre sa vie en main. Retrouvez aussi les autres Spider-Men : Miles Morales, Ben Reilly et la version de Peter marié à Mary Jane"



Voilà, voilà, voilà ça brise le suspens je trouve ce synopsis non? Vous m'en excuserez je n'ai pas trouvé mieux mais bon passons pour cette fois-ci...



Donc, nous retrouvons notre ami Peter Parker aka #Spider-man juste après les événements survenus dans "Secret Empire" (petit rappel : on y découvre que #CaptainAmérica est en fait un allié de l'Hydra depuis le début, avec cette page où il sort son fameux "Hail Hydra" :



(voir la photo sur le blog).



Et qu'il va mettre à mal nos #SuperHéros et notre monde. "It's a mess", "c'est le bor**l" en VF, résume très bien cette situation. Je n'en dis pas plus : faut que je relise les 5 tomes et que j'en parle prochainement ici. Du boulot, encore et toujours du boulot 😂😉) où rien ne va plus!! En effet, #Octopus & Co ont essayé de s'octroyer la compagnie de notre cher ami et d'en détourner son but, mais bon ça personne ne le sait et ne le saura jamais.  Ce qui a eu pour conséquence que Peter a dû la détruire afin qu'elle ne tombe pas, ainsi que tous leurs travaux, dans les mains d'un de ses plus grands ennemis et donc d'#Hydra au passage. Il se retrouve donc confronter à la liquidation de son entreprise, les dommages collatéraux suite à ça : les employés au chômage, la vente du #BaxterBulding (précision importante : Peter Parker a racheté le QG des #4Fantastiques) et à la haine du bon peuple #NewYorkais. Peter accuse le coup car pour une fois ce n'est pas son identité secrète qui est visée mais lui, Peter Parker en chair et en toile! Même le #DailyBugle, journal où il a travaillé en tant que photographe à ses débuts, s'en prend à lui, vous voyez donc le topo. Notre héros pourra quand même compter sur l'aide de ses plus proches amis comme Harry Osborn ou Johnny Storm dans cette difficile épreuve.



Cette nouvelle saga sur #Spider-man, n'apporte pas forcément quelque chose de plus dans l'Univers de notre homme-araignée préféré mais constitue une autre pierre solide à l'édifice de notre super héros. Le scénario, les dessins, la colorisation et les personnages sont les ingrédients d'une bonne recette une fois bien mélangés et marquent un point important : comment Peter Parker, et pas son alter ego #Spider-man pour une fois, va se sortir la tête de l'eau (pour ne pas dire autre chose) et reprendre sa vie en main...Wait and See comme ils disent...



Note : 15/20.



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Marvel Legacy : Spider-Man nº2

"Spider-man Legacy Tome 2" chez @paninicomicsfra



Ayant déjà parlé du tome 1, je vous retrouve aujourd'hui pour vous conter la suite des aventures de Peter Parker (aka Spider-man) & Co. La chronique de ce jour portera donc sur les tomes 2 à 4 de la série Legacy chez nos amis de Panini Comics. Voilà pour les présentations.



Dans le tome 2 de Spider-man Legacy, nous retrouvons notre héros toujours en mauvaise posture dans sa vie de Peter Parker suite aux événements tragiques développés dans le tome 1. Je vous incite donc à lire ou relire ma chronique sur ce fameux tome 1 ici : "Tome 1". Toujours honni par la populace et trouvant difficilement sa place dans ce nouveau monde, notre araignée sombre dans une légère dépression et dans une auto-introspection de lui-même. Ce qui lui redonne du cœur à l'ouvrage est, que Spider-man est toujours en odeur de sainteté, lui permettant donc de partir à la chasse aux #Venom et de pister également d'autres créatures plus sympathiques les unes que les autres. Nous découvrons également comment est créé l'#Anti-Venom.



Qu'es-ce que j'en pense de ce tome 2 ? : 



Ce tome 2 poursuit les aventures de notre héros d'une bonne manière et c'est avec plaisir que nous retrouvons Spider-Man, ses amis et ses ennemies. Le scénario, les dessins et la colorisation sont toujours au top et justifient le fait que votre serviteur achètera la suite. On verra si mes finances me le permettent. A suivre donc, mais c'et une série intéressante à découvrir.



Note Tome 2 : 15/20.



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Marvel Legacy : Spider-Man nº3

Dans le tome 3, #Spidey et ses alliés sont confrontés à un symbiote qui a une faim dévorante, se faisant appeler : #Maniac. Nous découvrons également que la #ChatteNoire rêve de se faire introniser dans la petite fête organisée par les 5 plus grandes familles du crime organisé du monde. Pour cela, elle va attirer toutes les lumières sur elle et sur sa bande de criminels. Ce qui aura pour conséquences que #Maniac et #Spider-Man vont braquer leurs yeux sur eux. Ce qui ne sera pas de tout repos pour tout le monde. D'autant plus, que #Maniac va réussir, lors d'une descente de la #DreamTeam, à prendre possession petit à petit de de nos différents protagonistes. La situation va vite se compliquer également pour notre #Anti-Venom, qui en l'absence de #Spider-Man, va prendre les rênes et continuer le combat.



Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 3 ? :



L'apparition de l'#Anti-Venom et la découverte de notre ami #Maniac rajoutent du pep's à ce run Legacy et nous offre de bons moments d'action, d'humour et des combats bien bourrins. C'est donc un tome survitaminé qui vous attend et qui ravira vos petites mirettes.



Note tome 3 : 16/20.



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Marvel Legacy : Spider-Man nº4

Dans le tome 4, #Anti-Venom, la #ChatteNoire et #Venom (Eddie Brock) continuent leur combat contre #Maniac et ses infectés. Ce dernier arrive à prendre le contrôle des 5 familles les plus dangereuses du monde au cours de leur petite fiesta pour le plus grand malheur de nos héros. Bien que désemparés, ils arrivent à trouver le moyen de se défaire de l'infection répandue par #Maniac et arrivent petit à petit à libérer ses serviteurs, dont #Spider-Man rappelons-le. A partir de ce moment-là, le combat contre #Maniac s'intensifie et ce dernier va rapidement comprendre qu'il n'a plus le dessus. Pourtant, lorsqu'il rappelle à lui tous ses "petits morceaux", il devient un symbiote assez impressionnant.



Qu'es-ce j'en pense de ce tome 4 ? :



Le combat final est de toute beauté, l'apparition dans son intégralité de #Maniac fait mal car c'est un gros morceau. L'action s’enchaîne à un rythme soutenu et vous n'avez pas le temps de vous ennuyer. J'ai donc hâte de découvrir la suite des aventures de #Spiddey & Co dans les prochains tomes et hâte de voir si la suite sera aussi bien foutue que ce tome 4.



Note : 17/20.



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Marvel Universe Hors Série n°10 Shadowland

Daredevil passé du « côté obscur de la Force », des méchants qu'on veut nous faire plaindre, de l'action sans scénario : cet énième hors-série d’une obscure, mais passionnante, revue de chez Panini, Marvel Universe, est censé nous éclairer sur une période noire de Hell's Kitchen. En effet, Daredevil impose sa loi par l'intermédiaire de l'organisation de la Main. Ce hors-série nous dévoile alors le rôle qu'ont à tenir certains héros du Bien ou du Mal (ou qui vacillent entre les deux) vis-à-vis de ce nouvel ordre établi.

Quel intérêt trouvé ici ? Très faible pour moi, car même si le principe est toujours intéressant quand on suit l'univers Marvel, il perd de sa constance ainsi balancé en quelques chapitres d'une revue annexe. Quand on ajoute à cela que les mini-scénarios ne m'ont pas franchement emballé pour justifier de relier chaque personnage à Daredevil et le mêler à cette lutte manichéenne, j'avoue que ce hors-série ne m'a pas séduit. Bien dommage car ce Shadowland mérite le détour dans son ensemble, mais pas à petite dose de piètre qualité comme ici.



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Miss Hulk, Tome 1 : A armes inégales

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 12 de la série débutée publiée en 2004. Tous les scénarios sont de Dan Slott. Juan Bobillo a dessiné les épisodes 1 à 4, encrés par Marcelo Sosa. Dans ces épisodes, Jennifer Walters dispose de la capacité de passer d'une forme à l'autre à volonté.



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- Épisodes 1 à 6 (épisodes 5 et 6 sont dessinés par Paul Pelletier, et encrés par Tom Simmons, aidé par Don Hillsman pour l'épisode 5) -

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She-Hulk fat partie des Avengers et réside dans leur manoir à New York. Elle vient de passer une nuit torride avec Mika (un mannequin) et ils prennent leur petit déjeuner servi par Edwin Jarvis. Elle se dépêche de se rendre au palais de justice où elle doit plaider en tant qu'avocate. Elle doit demander une interruption d'audience pour aller combattre Blizzard (Donnie Gill, un ennemi récurrent d'Iron Man) et MODOK, dans l'espace. De retour sur Terre, elle fête la victoire au cours d'une soirée dansante et bien arrosée. Le lendemain, Captain America lui fait comprendre que son style de vie est incompatible avec le niveau de sécurité nécessaire dans le QG des Avengers. Son patron lui explique que sauver la Terre a rendu tous les terriens redevables de sa personne et qu'elle ne peut donc plus plaider. Enfin un sabot a été apposé sur sa voiture mal garée. Holden Holliway lui propose un poste dans son cabinet d'avocat (un des plus prestigieux de New York) à condition qu'elle travaille sous sa forme de Jennifer Walters.



Ça ne fait pas sérieux, ces premières pages, avec Jennifer se réveillant dans les bras d'un beau gosse. Juan Bobillo dessine dans un style très propre sur lui, des traits fins, aucune aspérité, des visages mignons, voire enfantin pour Jennifer Walters. Il insère un bon niveau de détail dans les dessins, il insère une discrète touche comique, avec un langage corporel parfois exagéré, avec des moues expressives sur les visages. Les dessins sont gentils, sans être mièvres, conçus pour un jeune lectorat, mais sans les prendre pour des débiles. Par comparaison les 2 épisodes dessinés par Paul Pelletier reviennent à une esthétique plus superhéros, avec un bon niveau de détails, mais manquant de grâce par rapport à ceux de Bobillo.



Les dessins sympathiques de Bobillo produisent un effet de dédramatisation de la gravité des situations, les rendant drôles et sans complexes. Ainsi quand Jennifer se réveille aux côtés de Mika, il n'y a pas de sous-entendus graveleux, juste le comique de la situation où il faut qu'elle se retransforme rapidement en She-Hulk pour qu'il ne se réveille pas aux côtés d'une gringalette. Quand She-Hulk se transforme en Jennifer et que ses vêtements sont trop grands pour elle, il n'y a pas de voyeurisme, juste le constat d'un fait asexué. En ça la version de Slott et Bobillo est à l'opposée de celle de John Byrne qui insistait fortement sur le physique de She-Hulk en sous-entendant régulièrement sa nudité (voir Sensational She-Hulk by John Byrne - Volume 1).



Pourtant Slott n'affadit pas la personnalité de Jennifer Walters. Il la décrit comme une femme libérée, maîtresse de sa sexualité, bien dans son corps vert, ayant une bonne descente, aimant s'amuser, décomplexée, sans être ni aguicheuse, ni vulgaire (ce que transcrivent parfaitement les dessins de Bobillo). Slott a conçu un principe de série original : Jennifer Walters défend des accusés dans des affaires impliquant des superpouvoirs. C'est ainsi qu'elle doit obtenir des dommages et intérêts pour un individu ayant acquis des superpouvoirs l'ayant rendu fort, musclé et beau (le comble de la malchance), ou qu'elle doit convaincre un juge que le témoignage d'un fantôme est recevable. Le lecteur a donc le plaisir de voir Doctor Strange en consultant (dans le domaine de la sorcellerie et des sciences occultes).



Dan Slott prouve avec élégance qu'il maîtrise la mythologie Marvel sur le bout des doigts. Il y a donc des personnages très secondaires utilisés avec pertinence, comme l'androïde créé par le Mad Thinker (l'un des premiers ennemis des Fantastic Four), ou des supercriminels loufoques comme 8-Ball (Jeff Hagees, extrait de la série oubliée par tout le monde "Sleepwalker"). Il y a également des événements piochés dans la copieuse continuité de l'univers partagé Marvel, tel que le sauvetage de John Jameson (le fils de JJ Jameson) par Spider-Man dans "Amazing Spider-Man" 1, mars 1963). Slott ne se contente pas de recycler ad nauseam des personnages et des situations du passé, il incorpore également des nouveautés, que ce soit le Spider-signal (comme le Batsignal, mais avec une araignée, pour un effet comique), ou la prison d'un genre particulier fonctionnant à base de particules Pym.



Comme tout comics mensuel qui se respecte, "She-Hulk" comprend également une bonne dose de comédie de type sitcom. C'est à nouveau tout à l'honneur de Dan Slott que de réussir à faire exister d'autres personnages que She-Hulk, assez touchants. Il y a par exemple Mallory Brook (une avocate rivale de Jennifer Walters au sein du cabinet d'avocats), ou Augustus Pugliese (surnommé Pug) assistant enamouré de Jennifer qui se retrouve à plaider comme un grand. À nouveau l'approche dédramatisée de la narration évite le ridicule et renforce le potentiel sympathie de tous les personnages. Slott et Bobillo créent plusieurs situations comiques irrésistibles, comme par exemple JJ Jameson et Peter Parker habillés en poulet (si, il y a une justification rationnelle convaincante).



Le savoir faire de Slott ne se limite pas à écrire un comics rigolo et référentiel. Il fait preuve de plus d'ambition, sans que cela ne nuise à l'atmosphère décontractée de la narration. Dans le quatrième épisode, Walters et Pugliese soutiennent Spider-Man qui a déposé une plainte pour harcèlement à l'encontre de J. Jonah Jameson. Lorsque vient son tour de déposer, Spider-Man révèle la véritable raison pour laquelle Jameson le hait à ce point : c'est parce qu'il est noir. Le silence de la salle et les borborygmes de Jameson en disent long sur le malaise généré par cette accusation de discrimination raciale.



Dan Slott introduit encore une autre dimension dans son récit, cette fois-ci de type métacommentaire. Alors que Jennifer Walters recherche des précédents pour son cas de superhéros contre son gré, elle est envoyée aux archives du cabinet Goodman, Lieber, Kurtzberg & Holliway. Stu Cicero (le documentaliste) lui propose de consulter une collection de comics allant jusqu'en 2002, date de disparition du CCA (Comics Code Authority, l'organe de censure des comics). Il explique que le sigle CCA correspond au "Comics Code of America", faisant de tous ces comics des documents officiels sur la vie des superhéros. D'ailleurs, le nom même des associés du cabinet constitue lui-même un clin d'œil (merci le site hoodedutilitarian) puisqu'il correspond dans l'ordre à Martin Goodman (éditeur de Marvel Comics de 1961 à 1972), Stanley Lieber (plus connu sous le nom de Stan Lee), et Jacob Kurtzberg (plus connu sous le nom de Jack Kirby).



Alors qu'un premier coup d'œil laisse à penser que cette série est à destination d'un lectorat jeune pour des aventures enfantines (surtout du fait des dessins de Juan Bobillo), la lecture fait apparaître que Dan Slott narre des aventures drôles, sympathiques et plus intelligentes qu'il n'y paraît.



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- Épisodes 7 & 8 (dessins de Juan Bobillo, encrage de Marcelo Sosa)

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Sur une planète lointaine, Champion (Tryco Slatterus, l'un des Elders of the Universe, le possesseur de la gemme de la force) a asservi la population. Son règne tyrannique ne prendra fin que lorsqu'un combattant l'aura battu sur le ring, sans arme. Alors que le récit commence, Beta Ray Bill se prend une raclée monumentale, malgré les conseils de Gamora et d'Adam Warlock. She-Hulk vient d'être intronisée dans le corps des Magistrati, des juges galactiques recrutés par le Living Tribunal en personne. Pip le troll vient la chercher pour se battre contre Champion.



Ce récit s'inscrit dans un registre loufoque, dans la continuité des épisodes précédents. Gamora et Warlock font de la figuration dans une comédie bien troussée. Dan Slott continue de piocher dans l'inépuisable univers partagé Marvel, pour sortir de la naphtaline des personnages oubliés ou en disgrâce cette année là. L'intervention du Living Tribunal permet à She-Hulk d'atteindre un niveau de magistrature encore plus élevé que le plus important cabinet d'avocats de New York. L'intervention de 3 Watchers (Zoma, Uatu et Qyre) ne sert qu'à développer une plainte de nature galactique et à faire un bon mot (assez usé) sur la nature voyeuriste de leur mission. Il s'agit donc de 2 épisodes de nature comique, permettant également à Slott d'introduire quelques éléments scénaristiques utilisés dans les épisodes suivants, et de développer un peu la relation entre Jennifer et Saasha Martin.



Le lecteur se fait un plaisir de retrouver Juan Bobillo et ses dessins rappelant Kevin Maguire pour des personnages aux proportions soit normales, soit très exagérées (avec quelques petits soucis de proportions pour She-Hulk), et des moues sympathiques, sans avoir le talent de Maguire (voir Justice League International 1). En fonction des séquences, les décors peuvent être détaillés, ou inexistants. Bobillo s'amuse à jouer avec les silhouettes de Champion et Gladiator pour en faire de gros costauds, mais pas des culturistes.



Ces 2 épisodes forment un intermède humoristique sans prétention, entre 3 et 4 étoiles.



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- Épisodes 9 à 12 (dessins de Paul Pelletier, encrage de Rick Magyar)

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3 mois plus tard, She-Hulk est de retour sur Terre avec Saasha Martin (Southpaw). Elle reprend contact avec Holden Holliway (son employeur dans le cabinet d'avocats), Ditto (l'étrange métamorphe), Augustus Pugliese, Mallory Book, Stu Cicero, et les autres. Dans un premier temps, elle va voir Reed Richards pour qu'il l'aide à maîtriser sa force. Puis elle reçoit l'aide du psychologue Leonard Samson (Doc Samson), et elle aide à résoudre un cas impliquant les destructions causées par Hercule. Puis Champion arrive sur Terre et il confie sa gemme de force (l'une des gemmes de l'Infini) à Titania (Mary MacPherran).



Dan Slott conserve le ton humoristique, mais il le met cette fois-ci au service d'une intrigue plus substantielle. Cela commence par l'épisode avec Hercule, où Slott prend le temps de reprendre contact avec tous les personnages. Cela continue avec l'histoire très personnelle de Titania. Difficile de dire si Slott souhaite réhabiliter Titania en tant qu'ennemie principale de She-Hulk. Toujours est-il qu'il effectue un rappel en bonne et due forme de son origine depuis la banlieue de Denver jusqu'à Battleworld et sa rencontre avec le Beyonder (voir Secret Wars). En investissant du temps et des pages dans ce personnage, Slott s'assure que l'affrontement physique qui va suivre aura du sens, avec de vrais enjeux pour les 2 combattantes.



D'une manière générale, Slott investit assez de temps dans chaque personnage pour qu'il acquiert assez d'épaisseur et ainsi générer un minimum d'empathie chez le lecteur. Difficile de résister à l'attitude décontractée et joyeuse d'Hercule, malgré son incapacité à prendre du recul. Impossible de ne pas ressentir la chaleur de l'amitié existant entre Mary MacPherran (Titania) et Marsha Rosenberg (Volcana). Slott sait également se montrer cruel avec une remarque aussi cynique et pénétrante. Alors que Jennifer Walters explique à Reed Richards qu'elle peut à nouveau se retransformer dans sa forme humaine (Richards lui avait dit qu'elle avait perdu cette capacité dans la graphic novel The sensational She-Hulk de John Byrne), Ben Grimm éclate d'un rire tonitruant et sarcastique se moquant de Richards qu'il lui a déjà annoncé la même chose des dizaines de fois. Slott réussit même à impliquer émotionnellement le lecteur pour le bien être de l'Awesome Android, un robot avec le développement mental d'un enfant.



Dan Slott continue également d'enrichir son récit en incorporant des éléments de l'univers partagé Marvel. Cela va d'Hercule et de 2 des Fantastic Four, à l'apparition le temps d'une case de Howard the Duck, une création de Steve Gerber. Il ne se contente pas de saupoudrer son récit avec ces personnages ; il connaît réellement les épisodes auxquels il fait référence. En particulier, il évoque les relations passées entre She-Hulk et Doc Samson. Il s'attaque également aux étranges changements de comportements de She-Hulk au fil des années, au gré des nouveaux scénaristes l'utilisant dans leurs histoires. Il montre ces incohérences comportementales (She-Hulk a couché avec Juggernaut, grâce à Chuck Austen, dans Uncanny X-Men #435 en 2004), pour nourrir son récit.



Comme dans le premier tome, Slott insère également un métacommentaire à mi-chemin entre la composante humoristique et la lettre ouverte au lecteur. Ce dernier retrouve donc Stu Cicero, le responsable des archives du cabinet d'avocats, qui utilise des comics comme éléments de preuve. She-Hulk et Cicero sont amenés à se rendre dans un magasin de comics, où ils se font critiquer par des clients pour les incohérences de continuité de la série de She-Hulk. Cicero sort alors de sa poche un No-Prize, le document qui était décerné au lecteur ayant écrit à Marvel pour proposer une explication logique à ce qui apparaissait comme une erreur de continuité. Il les tance vertement pour leur attitude critique et destructive, et les exhorte à adopter une attitude constructive et intelligente. Et toc !



L'intrigue comprend également bon nombre d'éléments inattendus et bien pensés qui tirent également le récit vers le haut. En particulier le lecteur découvre que le cabinet d'avocats s'était préparé à une attaque de supercriminels, et a prévu plusieurs dispositifs de défense, et même un plan d'évacuation très efficace.



Ces 4 épisodes sont dessinés par Paul Pelletier, dans un style beaucoup plus habituel pour des comics. Il y a un bon niveau de détails et une densité correcte de décors. Les personnages se distinguent aisément et les expressions des visages sont assez nuancées pour qu'elles soient parlantes. Il s'agit d'une approche réaliste, un peu simplifiée, qui n'est pas photographique. Pelletier réalise des dessins qui sont mieux que simplement fonctionnels, mais en se reposant sur les codes graphiques établis par Jack Kirby et John Buscema (en particulier les cadrages et les postures des personnages), conférant un léger aspect rétro à ses dessins.



La lecture de ces épisodes s'avère très agréable car Dan Slott est un scénariste qui intègre plusieurs dimensions à son récit (superhéros, intrigue originale, métacommentaire). L'histoire est donc très divertissante, avec des dessins de qualité supérieure à la moyenne, sans être inoubliables.
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Secret Wars : Spider-Man renew your vows

La collision des univers Ultimate et Marvel lors de Secret Wars a engendré bien des changements. Pour Peter Parker, on peut dire qu'il a eu beaucoup de chance car il se retrouve marié à Mary Jane (mariage qui avait été annulé lors de précédents épisodes) et en plus ils ont eu une ravissante petite fille.

Bien entendu, comme l'araignée n'est jamais très loin du Parker, on comprend vite que le jeune homme ne va pas lâcher la toile aussi facilement.

D'autant plus qu'un personnage intriguant appelé le Régent a décidé de persécuter tous les individus qui ont des capacités spéciales. Grande menace pour Peter mais aussi pour sa fille.

Sur un fond qui n'est pas sans rappelé une dictature dystopique, on retrouve une intrigue intéressante qui jette un nouveau regard sur l'histoire entre Mary Jane et Peter. J'ai beaucoup aimé les voir établir une vraie vie de famille avec les aléas qu'elle comporte. Il n'y avait malheureusement que peu de place pour laisser l'histoire se développer encore davantage mais le récit est efficace et néanmoins bourré d'humour.

Parmi les titres relevant de l'événément Secret Wars c'est certainement un de ceux que j'ai le plus apprécié.
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Secret Wars : Spider-Man renew your vows

Ce tome contient une histoire complète qui se déroule concomitamment à Secret Wars (version 2015), période pendant laquelle toutes les séries mensuelles se sont arrêtées pour laisser la place à des miniséries liées à cet événement. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie du même nom, initialement parus en 2015, écrits par Dan Slott (alors scénariste attitré de la série mensuelle d'Amazing Spider-Man), dessinés par Adam Kubert, encrés par Jonh Dell (épisodes 1 à 3), puis Scott Hanna (épisodes 4 & 5), avec une mise en couleurs de Justin Ponsor.



Sur Battleworld (un monde patchwork créé par Doctor Doom, tout ce qu'il reste de l'univers Marvel), Peter Parker est en train est en train d'effectuer la maintenance sur ses bracelets lance-toile dans sa cuisine, pendant que sa femme Mary Jane donne à manger à Annie May, leur fille. Dans ce coin du Battleworld, Mary Jane et Peter sont toujours mariés. Ce dernier a noté qu'l passe de plus en plus de temps à se battre contre des supercriminels, y compris ceux de Daredevil et ceux d'Iron Fist et encore ceux de Moon Knight. Un soir qu'il est en réunion dans le manoir des Avengers et qu'il appelle MJ pendant la pause, il comprend que Venom s'est introduit chez lui.



Plusieurs années plus tard, cette zone de Batleworld est gouvernée par Regent (Augustus Roman) qui a capturé la quasi-totalité des individus dotés de superpouvoirs Il ne subsiste plus qu'une poignée de résistants (une demi-douzaine) et des anciens superhéros qui vivent dans l'anonymat. Mais quand les enfants Powers (Katie, Alex, Jack et Julia, c'est-à-dire Power Pack) sont repérés dans l'école d'Annie May, Spider-Man doit intervenir, au risque de se faire repérer.



En lisant les titres (Civil war, Old man Logan, Planet Hulk, House of M, etc.) des séries dérivées de Secret War 2015, le lecteur pouvait penser que les éditeurs Marvel avaient raclé les fonds de tiroir, en dépoussiérant tous les titres qui avaient marché dans les décennies précédentes. À la lecture de certains, il apparaît que des auteurs ont fait des efforts pour mettre à profit la liberté donnée par ce contexte essentiellement hors continuité. Il en est ainsi pour Dan Slott qui revient à une époque regrettée par certains lecteurs de Spider-Man, celle où il était encore marié à Mary Jane. Dès le départ, le scénariste ne se contente pas de reproduire un schéma passé, puisqu'il ajoute Annie May, leur fille. Il dispose de 5 épisodes pour montrer la famille de Peter Parker, dans une réalité qui s'apparente à la principale (616), avec quelques différences. Il s'agit donc d'un récit de type "Et si... ?" (What if?), avec une connexion à Secret Wars, mais qu'il est possible de lire sans avoir lu le crossover.



Dan Slott joue le jeu et il a construit une véritable histoire en 5 épisodes, pas un simple prétexte pour meubler, en attendant le nouveau numéro 1 d'une nouvelle série Amazing Spider-Man, après l'omni crossover du moment. Le lecteur a donc le plaisir de revoir la complicité existant entre les 2 époux. Il découvre rapidement une jeune demoiselle sympathique et pleine d'entrain. Le scénariste installe rapidement le contexte : un nouveau supercriminel s'installe dans ce New York, détruit tous les superhéros ou presque et obligent les quelques restants à soit se retirer, soit essayer d'entrer en clandestinité pour résister (sans succès). Rapidement, le lecteur se rend compte que Dan Slott a décidé de raconter une histoire ambitieuse, et qu'il imprime un rythme soutenu. Du coup, il est contraint de parfois privilégier les éléments de l'intrigue, aux dépends du développement des personnages.



Le scénariste raccroche son récit à Secret Wars, par l'objectif de Regent qui souhaite pouvoir être capable de tenir tête à Doctor Doom quand le temps viendra. Il raccroche son récit à l'univers partagé Marvel, avec l'apparition des Avengers (pour expliquer comment Regent s'en débarrasse), avec l'apparition des enfants Powers (Power Pack) et de D-Man (Dennis Dunphy). Il utilise avec pertinence des éléments de l'univers de Spider-Man : 2 apparitions de J. Jonah Jameson, une version des Sinister Six, et bien sûr Venom. C'est donc un régal que de voir les 3 membres de la famille Parker interagir, même si Annie May semble bien évoluée pour son âge, et si Dan Slott est obligé de prendre quelques raccourcis (en particulier le coup final contre Regent, un peu gros à avaler) pour pouvoir raconter toute son histoire dans le nombre de pages qui lui est imparti.



Adam Kubert réalise une bonne prestation du début jusqu'à la fin. Comme souvent le premier épisode est plus impressionnant que le dernier (délais obligent), mais il subsiste de belles images tout du long. Premier enjeu pour ce dessinateur : rendre la famille Parker sympathique. C'est gagné dès la première séquence, où MJ fait manger Annie May sur une table de petite taille, dans un appartement qu'on devine pas vraiment luxueux. Peter a un visage d'adulte, capable d'avoir le sourire aux lèvres, grâce à sa bonne humeur légendaire (même dans l'adversité). Mary Jane est superbe, sans pour autant avoir été transformée en bombe. Slott a pris soin de lui réserver plusieurs scènes d'action, dans lesquelles Kubert la représente vive et audacieuse, sans la barder de muscles surnuméraires.



Le comportement et les postures de MJ la montrent en mère jeune et dynamique, sans pour autant la transformer en un sosie de Black Widow (malgré une couleur de cheveux identique). Adam Kubert hérite de la tâche délicate de faire exister Annie May en tant que jeune enfant dans un premier temps, puis à 8 ans ensuite. Il s'en acquitte bien avec une morphologie réelle d'enfant sans exagération. Par contre, il ne peut faire autrement que de représenter ce que prévoit le scénario, c'est-à-dire une utilisation de ses superpouvoirs comme si elle était déjà une adolescente de 15 ou 16 ans. Cela fait partie des raccourcis utilisés par le scénariste pour terminer son récit dans le temps imparti. Kubert joue bien le jeu avec une apparence juvénile, ce qui fait ressortir le caractère exagéré du parti pris de Slott. C'est également raccord avec l'âge moyen des enfants composant le Power Pack.



Au fil du récit, Adam Kubert doit représenter plusieurs éléments de l'univers partagé Marvel, pour lesquels il dispose d'une petite marge de manœuvre pour légèrement modifier leur apparence. Spider-Man est agile sans être trop svelte. Venom est massif à souhait, sans être aussi répugnant que la version dessinée par Mike Deodato junior dans les Thunderbolts de Warren Ellis. Les Sinister Six (à vous d'en découvrir la composition) sont légèrement modifiés, avec une apparence très sympathique pour certains d'entre eux, à la fois menaçante et efficace. Kubert a également conçu l'apparence de Regent qi évoque fortement l'apparence initiale de Nimrod, un ennemi des X-Men (une sorte de super-sentinelle).



Cette histoire de Peter Parker fournit un bon quota de divertissement, avec le plaisir de le retrouver marié à MJ pleine de caractère et de courage. Dan Slott fait largement plus que le minimum syndical, en utilisant avec intelligence les personnages secondaires de la série, en introduisant un nouvel ennemi, et en se rattachant à l'omni crossover. Néanmoins il raconte son histoire de manière très rapide, étant obligé de sacrifier en crédibilité (pour une histoire de superhéros), et parfois en développement des personnages. Adam Kubert réalise des planches efficaces, et assez denses pour que le lecteur puisse se projeter dans cette version particulière de New York sous la botte d'un dictateur des plus puissants. Entre 3 et 4 étoiles en fonction du niveau d'attente du lecteur, et de sa capacité à accepter quelques licences narratives.



Ce tome comprend également un extrait de 3 pages de Spider-Verse 2, dans lequel 2 Spider-Man issus de réalités différentes papotent le temps de recharger leurs cartouches de fluide. C'est écrit par Dan Slott et dessiné par Ty Templeton. C'est sympathique et sans prétention.



En fin de volume, se trouvent l'ensemble des couvertures variantes, au nombre de 11, réalisées par Skottie Young (toujours impeccable dans sa représentation enfantine des héros, avec une touche d'humour faisant émerger l'une des qualités du récit, ici l'affection que se portent MJ et Peter), J. Scott Campbell (avec MJ les jambes ramenées sous elle, assise dans une canapé, une évocation d'une autre de ses couvertures les plus célèbres), Humberto Ramos, John Tyler Christopher (pour un facsimilé d'Action Figure dont il a le secret), Mike Deodato, Ryan Stegman, Sara Pichelli, Gabriele dell'Otto, Yusuke Murata, Nick Bradshaw, et Joe Quesada (dans une image évoquant le mariage de MJ et Petr dont il fut le responsable de la dissolution). En regardant la liste de ces artistes, le lecteur est frappé par leur qualité, attestant que les éditeurs Marvel ont investi dans cette minisérie.
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Secret Wars : Spider-Man renew your vows

• Secret Wars : Spider-Man

• Dan Slott (Scénario) & Adam Kubert (Dessin)

• Panini Comics



L'évent de 2015 Secret Wars, piloté par Jonathan Hickman aura permis de créer un nouvel univers (même si ce n'est que temporairement), appelé Battleworld, patchwork de différents univers, permettant à divers scénaristes de proposer des récits bien loin de ce qui se déroule dans l'univers classique.

Les "tie-in" à cet évent étant nombreux, il est normal que le niveau varie d'une série à une autre.



Pour ce qui est de ce Spider-Man, on est plutôt dans le haut du panier.

Et il faut dire qu'il y avait un paquet de monde qui l'attendais au tournant cette série.

Pourquoi cela ?

C'est simple, quand on parle d'une période qui divise chez les fans de l'homme araignée, en tête nous retrouvons One More Day (Un Jour de plus en français, ouais ouais j'suis un peu bilingue).



Tante May ayant dans les 190 ans, on comprends que les fans aient grincés des dents en apprenant que Peter ai préféré effacer sa vie avec MJ pour sauver l'ancêtre. (Ouais vous aurez compris dans quel camp je me trouve).



Eh bien c'est à cet évènement que fait référence ce tome.

Que ce serait-il passé si Peter était resté marié avec MJ et qu'ils avaient eu un enfant.

Que ce serait-il passé si Marvel acceptait de laisser évoluer ses personnages ?



C'est ce que raconte cette histoire, loin d'être parfaite et qui se raccroche au final assez maladroitement à l'univers auquel elle appartient (le battleworld), mais qu'est ce que ça fait plaisir de voir un Peter Parker avec une famille !

Et même si ce n'est pas parfait, il faut avouer que le récit est quand même assez efficace, et que la situation père de famille qui revoit ses priorités marche très bien.
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She-Hulk - Volume 1: Single Green Female

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6 de la série débutée en 2004. Ils ont été réédités dans She-Hulk by Dan Slott Complete collection volume 1 (épisodes 1 à 12 de la série de 2004, + épisodes 1 à 6 de la série de 2005). Tous les scénarios sont de Dan Slott. Juan Bobillo a dessiné les épisodes 1 à 4, encrés par Marcelo Sosa. Les épisodes 5 et 6 sont dessinés par Paul Pelletier, et encrés par Tom Simmons, aidé par Don Hillsman pour l'épisode 5. Dans ces épisodes, Jennifer Walters dispose de la capacité de passer d'une forme à l'autre à volonté.



She-Hulk fait partie des Avengers et réside dans leur manoir à New York. Elle vient de passer une nuit torride avec Mika (un mannequin) et ils prennent leur petit déjeuner servi par Edwin Jarvis. Elle se dépêche de se rendre au palais de justice où elle doit plaider en tant qu'avocate. Elle doit demander une interruption d'audience pour aller combattre Blizzard (Donnie Gill, un ennemi récurrent d'Iron Man) et MODOK, dans l'espace. De retour sur Terre, elle fête la victoire au cours d'une soirée dansante et bien arrosée. Le lendemain, Captain America lui fait comprendre que son style de vie est incompatible avec le niveau de sécurité nécessaire dans le QG des Avengers. Son patron lui explique que sauver la Terre a rendu tous les terriens redevables de sa personne et qu'elle ne peut donc plus plaider. Enfin un sabot a été apposé sur sa voiture mal garée. Holden Holliway lui propose un poste dans son cabinet d'avocat (un des plus prestigieux de New York) à condition qu'elle travaille sous sa forme de Jennifer Walters.



Ça ne fait pas sérieux, ces premières pages, avec Jennifer se réveillant dans les bras d'un beau gosse. Juan Bobillo dessine dans un style très propre sur lui, des traits fins, aucune aspérité, des visages mignons, voire enfantin pour Jennifer Walters. Il insère un bon niveau de détail dans les dessins, il insère une discrète touche comique, avec un langage corporel parfois exagéré, avec des moues expressives sur les visages. Les dessins sont gentils, sans être mièvres, conçus pour un jeune lectorat, mais sans les prendre pour des débiles. Par comparaison les 2 épisodes dessinés par Paul Pelletier reviennent à une esthétique plus superhéros, avec un bon niveau de détails, mais manquant de grâce par rapport à ceux de Bobillo.



Les dessins sympathiques de Bobillo produisent un effet de dédramatisation de la gravité des situations, les rendant drôles et sans complexes. Ainsi quand Jennifer se réveille aux côtés de Mika, il n'y a pas de sous-entendus graveleux, juste le comique de la situation où il faut qu'elle se retransforme rapidement en She-Hulk pour qu'il ne se réveille pas aux côtés d'une gringalette. Quand She-Hulk se transforme en Jennifer et que ses vêtements sont trop grands pour elle, il n'y a pas de voyeurisme, juste le constat d'un fait asexué. En ça la version de Slott et Bobillo est à l'opposée de celle de John Byrne qui insistait fortement sur le physique de She-Hulk en sous-entendant régulièrement sa nudité (voir Sensational She-Hulk by John Byrne - Volume 1).



Pourtant Slott n'affadit pas la personnalité de Jennifer Walters. Il la décrit comme une femme libérée, maîtresse de sa sexualité, bien dans son corps vert, ayant une bonne descente, aimant s'amuser, décomplexée, sans être ni aguicheuse, ni vulgaire (ce que transcrivent parfaitement les dessins de Bobillo). Slott a conçu un principe de série original : Jennifer Walters défend des accusés dans des affaires impliquant des superpouvoirs. C'est ainsi qu'elle doit obtenir des dommages et intérêts pour un individu ayant acquis des superpouvoirs l'ayant rendu fort, musclé et beau (le comble de la malchance), ou qu'elle doit convaincre un juge que le témoignage d'un fantôme est recevable. Le lecteur a donc le plaisir de voir Doctor Strange en consultant (dans le domaine de la sorcellerie et des sciences occultes).



Dan Slott prouve avec élégance qu'il maîtrise la mythologie Marvel sur le bout des doigts. Il y a donc des personnages très secondaires utilisés avec pertinence, comme l'androïde créé par le Mad Thinker (l'un des premiers ennemis des Fantastic Four), ou des supercriminels loufoques comme 8-Ball (Jeff Hagees, extrait de la série oubliée par tout le monde "Sleepwalker"). Il y a également des événements piochés dans la copieuse continuité de l'univers partagé Marvel, tel que le sauvetage de John Jameson (le fils de JJ Jameson) par Spider-Man dans "Amazing Spider-Man" 1, mars 1963). Slott ne se contente pas de recycler ad nauseam des personnages et des situations du passé, il incorpore également des nouveautés, que ce soit le Spider-signal (comme le Batsignal, mais avec une araignée, pour un effet comique), ou la prison d'un genre particulier fonctionnant à base de particules Pym.



Comme tout comics mensuel qui se respecte, "She-Hulk" comprend également une bonne dose de comédie de type sitcom. C'est à nouveau tout à l'honneur de Dan Slott que de réussir à faire exister d'autres personnages que She-Hulk, assez touchants. Il y a par exemple Mallory Brook (une avocate rivale de Jennifer Walters au sein du cabinet d'avocats), ou Augustus Pugliese (surnommé Pug) assistant enamouré de Jennifer qui se retrouve à plaider comme un grand. À nouveau l'approche dédramatisée de la narration évite le ridicule et renforce le potentiel sympathie de tous les personnages. Slott et Bobillo créent plusieurs situations comiques irrésistibles, comme par exemple JJ Jameson et Peter Parker habillés en poulet (si, il y a une justification rationnelle convaincante).



Le savoir faire de Slott ne se limite pas à écrire un comics rigolo et référentiel. Il fait preuve de plus d'ambition, sans que cela ne nuise à l'atmosphère décontractée de la narration. Dans le quatrième épisode, Walters et Pugliese soutiennent Spider-Man qui a déposé une plainte pour harcèlement à l'encontre de J. Jonah Jameson. Lorsque vient son tour de déposer, Spider-Man révèle la véritable raison pour laquelle Jameson le hait à ce point : c'est parce qu'il est noir. Le silence de la salle et les borborygmes de Jameson en disent long sur le malaise généré par cette accusation de discrimination raciale.



Dan Slott introduit encore une autre dimension dans son récit, cette fois-ci de type métacommentaire. Alors que Jennifer Walters recherche des précédents pour son cas de superhéros contre son gré, elle est envoyée aux archives du cabinet Goodman, Lieber, Kurtzberg & Holliway. Stu Cicero (le documentaliste) lui propose de consulter une collection de comics allant jusqu'en 2002, date de disparition du CCA (Comics Code Authority, l'organe de censure des comics). Il explique que le sigle CCA correspond au "Comics Code of America", faisant de tous ces comics des documents officiels sur la vie des superhéros. D'ailleurs, le nom même des associés du cabinet constitue lui-même un clin d'œil (merci le site hoodedutilitarian) puisqu'il correspond dans l'ordre à Martin Goodman (éditeur de Marvel Comics de 1961 à 1972), Stanley Lieber (plus connu sous le nom de Stan Lee), et Jacob Kurtzberg (plus connu sous le nom de Jack Kirby).



Alors qu'un premier coup d'œil laisse à penser que cette série est à destination d'un lectorat jeune pour des aventures enfantines (surtout du fait des dessins de Juan Bobillo), la lecture fait apparaître que Dan Slott narre des aventures drôles, sympathiques et plus intelligentes qu'il n'y paraît.
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She-Hulk - Volume 3: Time Trials

Ce tome fait suite à Superhuman law (épisodes 7 à 12) de la précédente série. Il comprend les épisodes 1 à 5 de la nouvelle série, initialement parus en 2005/2006. Il s'agit bel et bien de la suite de la série précédente puisque les 2 ont été écrites par Dan Slott qui reprend des intrigues secondaires de l'une à l'autre. Les épisodes 1 à 12 de la série 2004, et les 5 épisodes ici présents ont été réédités dans She-Hulk by Dan Slott, complete collection volume 1.



Épisodes 1 & 2 - Quelques mois après les événements du tome précédent, Jennifer Walters est de retour à New York n à nouveau employée par le cabinet d'avocats Goodman, Lieber, Kurtzberg et Holliway, spécialisé dans les affaires impliquant des superpouvoirs. La nouvelle affaire qui lui est confiée (par Arthur Zix, le nouveau patron) implique de défendre Charles Czarkowski qui a commis une tentative d'assassinat sur un individu qui le tuerait dans le futur. Afin de démêler cet imbroglio, la Time Variance Authority (TVA) organise un procès en allant piocher des jurés dans le passé (dont un certain Clint Barton, décédé au temps présent).



Épisode 3 (qui du fait des différentes renumérotations est également l'épisode 100) - She-Hulk a violé l'une des règles du Temps, la TVA s'interroge sur la sanction possible : effacer She-Hulk de l'existence. La question est débattue au cours d'un procès.



Épisode 4 - She-Hulk se souvient de son travail pour une organisation caritative (la Croix Verte, des volontaires spécialisés dans l'aide aux victimes de destructions causées par Hulk) à Bone dans l'Idaho, pour expier les destructions qu'elle a occasionnées (voir "Search for She-Hulk" dans The Avengers, the complete collection by Geoff Johns, volume 2). Épisode 5 - De retour au cabinet d'avocats, Jennifer Walters retrouve Mallory Book dans son fauteuil roulant, Awesome Android, et elle doit aider à l'intégration de Two-gun Kid (Matt Hawk).



C'est avec grand plaisir que le lecteur retrouve cette version de She-Hulk à la saveur très particulière. Dan Slott ramène la même équipe de personnages secondaires : Mallory Book (dommage qu'elle ne bénéficie pas de plus de place), Awesome Android (et ses émotions simples et pures), Stu Cicero (et sa bibliothèque de comics en cours de reconstitution), Sasha Martin (Southpaw), Augustus Pugliese (Pug). Il y a même comme un petit côté de pas assez, ces individus étant bien sympathiques, mais leur situation n'évoluant pas dans ces épisodes, faute de place. Heureusement, Jennifer Walters bénéficie de nombreux moments où sa personnalité peut éclater dans tout ce qu'elle a de chaleureuse et d'humaine, que ce soit quand elle refuse la proposition de Captain America de réintégrer les Avengers, ou quand elle fait acte de contrition à Bone dans l'Idaho.



Dan Slott reprend également le principe de ce cabinet d'avocat, avec 2 cas bien tordus : celui de l'autodéfense par rapport à un crime qui sera commis dans le futur, et celui de l'effacement de She-Hulk. Un scénariste doit être courageux, voire inconscient, pour utiliser les paradoxes temporels comme ressort narratif. Slott désamorce une partie des dangers inhérents à ce genre de récit, en introduisant un humour léger qui fait comprendre au lecteur que tout ça n'est pas à prendre au sérieux (sans pour autant bâcler son intrigue). Si la résolution du cas Czarkowski est convenue, le récit en lui-même met Jennifer Walters dans une position intenable, car elle peut prévenir Hawkeye des circonstances de sa mort à venir.



Comme dans les tomes précédents, Dan Slott s'amuse à intégrer quelques métacommentaires (2 dans le présent tome). Cela commence avec Stu Cicero qui déplore la perte de sa collection de comics, lors de la destruction de l'immeuble du cabinet. Pour les remplacer, une note de service interne l'oblige à acheter des recueils plutôt que les fascicules mensuels. Cicero fait alors observer que cette tactique d'achat visant à privilégier le recueil plutôt que les numéros mensuels (waiting for the trade) met en péril l'économie des comics qui est basée sur les parutions mensuelles. Le deuxième métacommentaire est dirigé directement contre She-Hulk, en suggérant que de nombreux autres personnages féminins auraient tout aussi bien accomplir ses hauts faits, tels que Valkyrie, Thundra ou encore, plus humiliant, Power Princess (c'est-à-dire Zarda Shelton de la Terre 712, soit un ersatz de Wonder Woman).



Encore plus que dans les tomes précédents, Dan Slott fait montre de sa grande culture de l'univers partagé Marvel. Même les fins connaisseurs auront fort à faire pour identifier tous les personnages qu'il s'agisse de Rocket Raccoon au fond d'une case (c'était avant qu'il ne devienne célèbre dans les Guardians of the Galaxy et au cinéma), Ernesto & Luigi Gambonnos, ou encore Ox (Ronald Bloch). Heureusement il reste des personnages plus accessibles comme Leonard Samson (en provenance de la série Hulk).



Ce qui rend la lecture encore plus distrayante est que Slott incorpore une bonne dose d'humour dans des registres comiques différents. Il peut s'agit d'une incompréhension telle que She-Hulk expliquant à des Avengers ce qu'ils ne doivent pas faire pour éviter de mourir (Clint Barton ne doit pas coucher avec Janet van Dyne, Janet ne doit pas boire de margaritas, et Wanda Maximoff doit aller chez le psy). Il peut s'agir d'une parodie en bonne et due forme (un Transformer au rabais), ou une situation embarrassante (John Jameson au lever, après une nuit torride avec Jennifer). Slott s'amuse également à évoquer les moments les moins glorieux de la carrière de She-Hulk, en particulier quand elle travaillait pour Razorback (un routier de l'espace avec une tête de sanglier comme couvre-chef), ou son association avec Howard le canard.



Les épisodes 1, 2 et 5 sont mis en image par Juan Bobillo, encré par Marcelo Sosa. Il dessine toujours une Jennifer Walters menue et craquante, et une She-Hulk grande et forte sans être massive. Il sait exagérer les expressions des visages pour mieux faire ressortir l'émotion correspondante. Il y a quelques visages qui manquent un peu de détails, au point d'en devenir génériques (en particulier Clint Barton qui n'est pas du tout ressemblant). Par contre il fait preuve d'un bon sens du rythme pour les gags visuels, et il réussit à dessiner tous les personnages invités sans se tromper dans leur costume. Avec ses dessins, le lecteur découvre un récit à l'apparence détendue et dédramatisée, sans rien perdre de sa verve et de son humour.



L'épisode 4 est dessiné et encré par Scott Kolins, les personnages présentant des morphologies plus habituelles pour un comics de superhéros, avec une plus grande insistance sur le mouvement, et un degré de nuance inférieur pour les expressions des visages. Il transcrit très bien l'ambiance de cette ville (Bone dans l'Idaho) qui a été détruite par des affrontements de superhéros.



L'épisode 3 (100 dans le cumul des épisodes de toutes les séries) est dessiné par Bobillo & Sosa pour les premières pages et les dernières, puis une pléthore de dessinateurs : Paul Pelletier & Rick Magyar, Scott Kolins, Mike Vosburg, Amanda Conner & Jimmy Palmiotti, Ron Frenz, Mike Mayhew, Don Simpson, Lee Weeks, Eric Powell, et Tom Grummett. L'aspect visuel revient dans l'ordinaire des superhéros, avec 3 pages inattendues dans lesquelles le créateur de The Goon (Eric Powell) dessine des Watchers.



Pour ce troisième tome, Dan Slott prouve qu'il n'a rien perdu de sa verve, ni de son imagination, qu'il maîtrise la continuité sur le bout des doigts. Il fait honneur au personnage de Jennifer Walters, en la respectant (pas de She-Hulk réduite à l'état d'objet sexuel), en intégrant ses différentes aventures tout en prenant grand soin de lui donner le beau rôle. Il n'a rien perdu de son humour, et Juan Bobillo (malgré quelques défauts chroniques) utilise une esthétique qui marie bien les différentes composantes du récit. Slott continue d'écrire les aventures de She-Hulk dans Laws of attraction (épisodes 6 à 13), épisodes réédités dans She-Hulk by Dan Slott, complete collection volume 2 (épisodes 6 à 21, et Marvel Westerns: Two -Gun Kid).
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She-Hulk - Volume 4: Laws of Attraction

Ce tome fait suite à Time trials (épisodes 1 à 5), réédité dans She-Hulk by Dan Slott: The Complete Collection Volume 1. Il comprend les épisodes 6 à 13, initialement parus en 2006/2007, tous écrits par Dan Slott.



Épisodes 6 & 7 (dessins et encrage de Will Conrad) - Le cabinet d'avocats Goodman, Lieber, Kurtzberg et Holliway (spécialisé dans les affaires impliquant des superpouvoirs) a accepté de représenter des supercriminels, ce qui finit par lasser She-Hulk (Jennifer Walters). Elle saute donc sur l'occasion de représenter un superhéros : Starfox (Eros de son prénom), un extraterrestre en provenance de Titan (l'un des satellites du Jupiter), ex-Avenger, et également partenaire d'une nuit de She-Hulk. Il est accusé d'abuser de son pouvoir d'influencer les gens, pour obtenir des faveurs de la gente féminine.



Épisodes 8 & 9 (dessins de Paul Smith, encrage de Smith pour le 8, et de Joe Rubinstein pour le 9) - En plein Civil War et obligation de recensement des superhéros, She-Hulk doit représenter 2 New Warriors (l'équipe responsable de la catastrophe de Stamford) : Justice (Vance Astrovik) et Rage (Elvin Daryl Haliday). John Jameson la demande en mariage.



Épisodes 10 à 13 (dessins de Rick Burchett, encrage de Neslon DeCastro pour le 10, puis Cliff Rathburn) - Les nouveaux mariés ne quittent plus leur chambre. John Jameson se transforme en Man-Wolf (puis en Stargod). Stu Cicero découvre la véritable identité d'Arthur Zix. Augustus Pugliese fait des emplettes dans une boutique de magie. She-Hulk est envoyé en mission sur Titan, par le Living Tribunal, pour la dernière phase du procès de Starfox. Thanos vient témoigner.



Dès la première histoire, Dan Slott décide de ne pas faire dans le politiquement correct en accusant un superhéros (relativement secondaire, même s'il a fait partie des Avengers) d'être un roofie (terme d'argot désignant le Rohypnol = la drogue du violeur). Pour ne rien arranger, il a peut-être utilisé son pouvoir sur She-Hulk. Afin de bien enfoncer le clou, Starfox parvient à se soustraire à la justice des hommes avant que le verdict ne soit rendu. Les différents témoignages ne laissent pas planer beaucoup de doute sur la réelle culpabilité de Starfox.



Ce point de départ devient vite dérangeant, dans la mesure où Slott a également un peu adouci sa narration, en la rendant plus explicative, c'est-à-dire à destination d'un public d'adolescents, voire de jeunes adolescents. Pourtant la suite comporte également son lot de situations complexes d'un point de vue éthique. Slott ne se dérobe pas quand il s'agit d'évoquer le positionnement de Jennifer Walters par rapport à l'obligation de recensement. D'un côté, elle est à l'abri puisque sa double identité est publique ; de l'autre elle défend la liberté de ses clients, fusse-t-elle au pris de la sécurité. Du coup elle prend le parti des 2 New Warriors, d'autant plus facilement qu'un responsable anonyme de site internet a décidé de rendre public les identités secrètes des autres New Warriors pour les livrer à la vindicte populaire.



Cette approche à 2 niveaux de la narration peut être résumée par la participation de Thanos. D'un côté, Dan Slott tire ce personnage vers le bas en en faisant un méchant d'opérette (même s'il y a une explication par la suite). De l'autre côté, Thanos développe un argumentaire vicieux et convaincant sur la responsabilité de Starfox, quant à son amour pour la mort.



Pour les 2 premiers épisodes, le lecteur retrouve Will Conrad, dans un style réaliste et détaillée, peut-être un peu surchargé. Ces dessins donnent vie et consistance à chaque personnage et à chaque lieu, avec conviction. Il n'y a que la poitrine de She-Hulk qui prend des proportions exagérées.



Ensuite Paul Smith dessine à la manière de Juan Bobillo, pour des pages très agréables à l'œil dans l'épisode 8, un peu moins nuancées dans l'épisode 9 du fait de l'encrage moins fluide de Joe Rubinstein. L'épisode 9 comprend également 10 pages dessinées par Ron Frenz et encrées par Sal Buscema : c'est assez laid et vieillot, malgré l'effort fourni pour les décors.



À partir de l'épisode 10, Rick Burchett devient le dessinateur régulier de la série (jusqu'à l'épisode 21.). À nouveau l'encrage de l'épisode 10 (réalisé par Neslon DeCastro) se marie mal à avec les dessins, l'encreur rajoutant un degré de détails non voulu par le dessinateur. Cliff Rathburn effectue un travail plus en adéquation avec les dessins de Burchett, et tire les images à nouveau vers la simplification instauré par Juan Bobillo dans les premiers épisodes. Ces dessins tirent du coup l'histoire vers un lectorat plus jeune. Pour continuer avec le même exemple, Thanos reste toujours aussi massif, mais avec une apparence totalement inoffensive digne d'un dessin animé pour la jeunesse. Cette approche visuelle a pour effet immédiat de dédramatiser toutes les situations, en leur donnant une apparence enjouée.



Enfin, dans ce tome, Slott augmente la proportion de comédie romantique, dans son dosage de récit. Là encore l'usage du roofie agit tout d'abord comme un crime particulièrement odieux, puis comme un artifice pour pouvoir mieux manipuler les personnages à la guise du scénariste, pour une comédie des mœurs légère et superficielle, ce qu'en atteste les expressions de visages légèrement surjouées. Du coup, la plupart des personnages secondaires sont réduits à l'état de simple dispositif narratif, sans beaucoup de personnalité.



Pris en dehors de la série, ce tome constitue une aventure de superhéros plus intelligente et plus drôle que la moyenne, avec des dessins qui s'émancipent un peu de la masse de la production mensuelle. 4 étoiles. Comparé aux précédents, ce tome semble tout aussi ambitieux que les précédents, mais moins bien raconté. 3 étoiles.
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Robinson Crusoé
Vendredi ou les limbes du Pacifique
Vendredi et Dimanche
Seul au monde

10 questions
156 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , école , généralisteCréer un quiz sur cet auteur

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