— J’ai une proposition : chacun notre tour, on dit quelque chose sur notre ancienne relation, me suggère-t-il.
Je réfléchis, puis j’acquiesce.
— D’accord, mais tu commences, imposé-je.
— Très bien. Ma dernière relation a duré trois mois.
— La mienne, trois ans.
— Trois ans ? s’exclame-t-il.
— C’est légèrement offensant que ça te surprenne autant.
— Sérieusement ? me demande Aaron lorsque je pose les deux calendriers de l’Avent sur le tapis roulant.
— Quoi ? Tu n’en veux pas ?
— Mais tu as quel âge ?
Je fronce les sourcils, perplexe.
— Parce que quand on a vingt-cinq ans, on n’a plus le droit à son calendrier de l’Avent ?
— Je m’ennuie à mourir.
Je tombe sur le côté, la langue sortie, faisant mine de rendre l’âme. Je soulève une paupière. Aaron, les bras croisés sur sa poitrine, un sourcil arqué, m’observe sans ciller. Je me redresse :
— Ah, donc en fait je décède et tu t’en fous.