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3.69/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Casablanca , le 12 mars 1936
Biographie :

Colette Gibelin, née le 12 mars 1936 à Casablanca (Maroc), est une poète française.
Enfance et adolescence au Maroc.
Etudes supérieures à Paris. Ecole Normale Supérieure.
Nommée professeur de Lettres à Fez en 1961, puis en 1967 à Brignoles, dans le Var, où elle a pris racines et vit une retraite active.
"Je vis actuellement dans le Var, près de Brignoles, où j'ai été longtemps professeur de lettres.
J'ai eu 4 enfants. La mort de l'une de mes filles, à l'âge de 16 ans, m'a contrainte au silence pendant plusieurs années, suspendant un certain temps ma carrière d'écrivain. "

Recueils de poèmes publiés :
Appel, Debresse
Mémoires sans visages, Chambelland (1967)
De quel cri traversée, Chambelland (1968)
Le paroxysme seul, Chambelland (1972)
Lumières, Telo Martius (1998)
Dure mémoire, Clapàs (1998)
Errants Eldorados, Encres Vives (1998)
Mirages, Clapàs (1999)
Eclats et Brèches, Clapàs (2000)
Vivante Pierre, Cahiers de Poésie Verte (prix Troubadours 2000)
Sinon chanter, Les amis de la poésie (Bergerac 2002)
Comme un chant de fontaine, éd Alain Benoit (2002)
Ce n’est que vivre, éd La Bartavelle (2002)
Bleus et ors, éd Télo Martius (2003)
Le jour viendra, la nuit aussi, Encres Vives (2005)
Souffles et Songes, Sac à mots éditions (2005)
Spécial Colette Gibelin, Encres vives (2006)
Fluctuations, Les amis de la poésie (Bergerac 2007)
Un si long parcours, l’Harmattan (2007)

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Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Colette_Gibelin
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Festival Voix Vives 2022 Lecture et croissants : Colette Gibelin Images et montage : Thibault Grasset #Poésie #VoixVives #ColetteGibelin


Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Colette Gibelin
Lancinant,
le cri des mouettes
nous traverse comme un reproche
Nous avons vécu des années de poussière
sans retenir la leçon des tempêtes
Le temps s’est évaporé,
la plage est vide
Si peu de mots pour construire la vie

Le cri des mouettes,
lancinant,
dénonce les renoncements,
la passivité des miroirs
Nous avons laissé nos couteaux au vestiaire
Il fallait brasser sans relâche la boue,
extraire l’or,
et scintiller
Il fallait mettre le rêve en mouvement
Il fallait
Mais nous avons si peu rêvé

Déchirant,
Le cri des mouettes
Déchirant.
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Colette Gibelin
Si pure
la lumière
éclabousse le monde
M'y fondre
serait vivre
enfin
dans la beauté du rien.
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Tout n'est-il que trompe l’œil
dans ce monde en suspens?
Nous avons égaré notre texte,
et le souffleur s'en est allé
Tout n'est-il donc qu'illusions,
Ombres et vents
Vagabondages?
Chevauchées à travers la mémoire
qui ne retient que la fumée
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Surprise de l'aurore
échappée de la nuit sauvage
comme un filet d'eau claire
qui délivre les joies possibles
Le vent a chassé les nuages,
balayé les mémoires
Une étrange lumière invite au songe
révélant la naissance du monde
La vie n'est-elle qu'une escapade
aux sources du soleil?
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Colette Gibelin
Errante éternité
Flux et reflux
Ressacs

Je ressasse le vide et je cherche l’espace
à remplir d’étincelles,
à cribler de musiques sauvages,
à ployer sous le chant des pierres vives
et de lys

Reflux
Ressac
Le vent s’égare dans les mâts et les voiles
Et toi, je te regarde encore,
ô déjà consumée,
dans ce lieu sans visages
au-delà de toutes les rives
vers ces frontières noires où je dérive

Pourtant
Rêvant encore
J’explore un temps sans désespoirs
L’aurore est un voyage où je veux tenter l’impossible
et le délire
et l’éphémère

Cascades fracassées
Rafales de mémoire
Le souffle qui t’efface brûle comme un miroir

Et dans ces déchirants soleils au goût de pierre
et de décombres
l’ombre gagne
Il n’est peut-être pas de port

Reflux
Ressac
Errante éternité
Me voici maintenant laissée sur ce rivage,
avec ma terre à vif
avec tous mes feuillages
et mes écorces érodées

Tumulte en moi de l’absence et du vent
Fleurs de cendre
Je nie les souvenirs et nos yeux d’insomnie
Je nie

Mais le silence fou des carrefours perdus
Reflux
À la croix des possibles
on trébuchait dans l’incendie de vivre
et c’était jour d’extase et déferlement d’aube
et mélodie des cimes

Puis il fallut comprendre
que le temps a ses haines
et ses ensablements
Le désert gagne
Toujours

Et toi,
délivrée, démunie,
errante encore et pour l’éternité,
tu n’as pas retrouvé les chemins de la vie.

On ne s’habitue pas, Cahiers du Loup bleu (2022).
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Colette Gibelin
Hôtel des voyageurs


Hôtel des voyageurs
La fenêtre ouvre sur le ciel
Bleu soleil,
renversant
On y lit le vertige, et la fascination
des blancs bateaux glissant dans la lumière

Dedans est l’espace du cœur,
l’intime centre de la vie,
peut-être le bonheur
Nous habitons cette chambre furtive,
lieu d’étreintes sans lendemains

Dehors est l’inconnu
L’amour est dérisoire, face à la mer,
souveraine et brutale
avec tous ses pillards
Elle entre en toi,
te déchiquette
La mer,
pourvoyeuse de désespoir

La chambre rétrécit
L’espace du recueillement s’étiole
Jusqu’au petit matin
nous serons sans mémoire
L’amour est illusoire

Hôtel des voyageurs
De quel voyage sommes-nous ?

Quelle aventure ?
Mésaventure ?
Nos caresses n’empêchent pas l’obscur
qui gagne peu à peu

Je voudrais habiter l’univers,
abolir le dedans, le dehors,
rire aux étoiles
et trouver le point d’orgue

Je n’ai que cette chambre
Hôtel des voyageurs
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Colette Gibelin
Est-ce bien nous
ce tremblement fragile du ciel
ce rire évanoui ?

Nous sommes brèches, éclats ,
explosions éphémères
Les creux laissés par nos corps
sur la plage
se sont remplis de sable
plus d'une fois

Nos cris ont la fragilité de la craie,
la vitesse du goéland
Nos tendresses sont torturées
Nos mots s'ėcaillent
Nos rêves n'ont pas toujours le temps
de nous parvenir

Et c'est dans cette incertitude
que nous nous plaisons à vivre.

( "Éclats et brèches")
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Colette Gibelin
Si bleu le jour , dans la mémoire
Si palpitante l'existence
Mais les lumières une à une s'éteignent
Une aube grise a recouvert les souvenirs,
brouillé les pistes

Que faire maintenant ?
N'attends pas le soleil, invente-le
N'attends pas que la vie s'epanouisse
étreins-la

Fais simplement ta part de colibri
avec ténacité
Accueille en toi les lumières du silence
Continue le chemin
même si raboteux
Une source neuve jaillit à chacun de tes pas

Si bleu, le jour dans ce présent
qui est ton île
comme une crête lumineuse
entre deux versants d'ombre
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Colette Gibelin
Soleils d'octobre
illuminant le ciel entre deux averses
La vie est douce, et lente, et douloureuse
Le présent bat le rythme
Coeur d'espace et de transparence

La beauté souveraine
rayonne en sa fragilité
Nous n'avons rien à dire
sinon cette caresse de lumière

(" Souffles et songes")
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Il faudrait, faudrait-il?
s'amarrer aux roches dures du présent
poser les valises des mots
dire simple, et se suffire
de ce pays d'escale
Mais il faut repartir avant d'être arrivé.
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