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Citations de Cléa Malherbe (182)


La plupart pleuraient silencieusement, secouées de frissons dans la fraîcheur de la nuit naissante, et Axel éprouva un intense soulagement à ne voir ni sa mère ni sa sœur parmi elles. Mais si elles n’étaient pas là, où pouvaient-elles être ?
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Le désir de révolte d’Axel ne tint pas face à la peur que lui inspirait cet homme glacé. Dans un douloureux effort, il ouvrit la bouche. Les doigts de l’Alchimiste écartèrent ses lèvres comme ils auraient retroussé les babines d’un animal et se promenèrent avec satisfaction sur les dents impeccables du jeune homme.
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Dédaignant Thialé, l’Alchimiste s’approcha d’Axel et l’examina un long moment. Brusquement il le saisit par le menton de ses doigts froids et l’obligea à relever la tête.— Montre-moi tes dents, ordonna-t-il.Axel s’empourpra encore davantage et refusa de participer à cette dégradation. Il n’était pas un animal, il refusait qu’on l’examine comme on aurait examiné un cheval. Malgré les doigts de l’Alchimiste qui s’enfonçaient dans ses joues, il n’obéit pas et serra même les lèvres en signe de rébellion. Tranquillement, avec détachement, l’Alchimiste tira le poignard passé dans sa ceinture et le pointa vers le visage du jeune homme.
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L’homme était jeune et Axel ne tarda pas à comprendre qu’il s’agissait en réalité du fils du commanditaire. Attrapant son prisonnier par la chaîne qui pendait à son cou, il l’entraîna vers un autre esclave et les plaça côte à côte. L’autre était plus chétif qu’Axel, plus jeune aussi, et il pleurait pathétiquement, à moitié plié en deux par les sanglots.
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Des larmes envahissant ses yeux malgré lui, il baissa la tête et pria de toute son âme pour qu’elles aillent bien, qu’elles puissent rester ensemble et qu’elles soient achetées par un bon maître. Il n’espérait rien pour lui-même, craignant trop de se faire des illusions, mais il voulait croire que tout irait bien pour elles.
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Il se sentait humilié, péniblement exposé comme il ne portait qu’une petite jupe de tissu autour de la taille, et cela atténuait presque l’horreur du souvenir de ce qui l’avait amené là.Pourtant il n’arrivait pas tout à fait à chasser de son esprit les évènements qui, deux jours plus tôt, avaient brutalement infléchi le cours de sa vie. Sans cesse dansaient devant ses yeux les images des soldats qui surgissaient brusquement dans la maison familiale, qui égorgeaient son père parce qu’il refusait de se soumettre, qui le frappaient et l’entravaient, puis qui emmenaient sa mère et sa sœur éplorées, et les deux journées suivantes, passées agenouillé dans ce chariot qui les ramenait vers le Royaume d’Argent, eux les pauvres habitants des montagnes, uniquement destinés à devenir esclaves chez les riches seigneurs de ce cruel territoire voisin.
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Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Elle se sentait tellement bien ainsi, tellement paisible. Elle aurait voulu que ce moment dure une éternité. Mais au bout de quelques minutes, Dorian se redressa. Élisabeth caressa timidement son visage et il se laissa faire, offert, puis il prit sa main et l’embrassa avec une certaine ferveur.
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Sa mère était une très belle femme, élégante, raffinée. Elle avait un charme incroyable, il était impossible de lui résister. Au début elle m’éblouissait. Mais j’allais chez eux pour voir Alexandre et j’ai fini par me rendre compte que si elle était merveilleuse avec les étrangers, elle traitait son mari et son fils d’une manière affreuse.
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Je n’ai pas envie de le défier et de me heurter constamment à lui. Je veux que notre mariage soit paisible. Je suis prête à faire des concessions pour ça. Et je ne sais pas ce que vous imaginez, mais… Il ne me maltraite pas à ce point.
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Il y avait comme de la panique dans les yeux du jeune homme, comme s’il se sentait responsable de ce qui pouvait se passer entre Dorian et elle. Une part d’elle lui souffla avec une certaine froideur que s’il se mettait dans un tel état pour quelques bleus, il serait sans doute devenu fou en voyant les couleurs de son postérieur. Elle ressentait une certaine impatience devant son attitude.
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Dorian avait beaucoup de talent. Il maîtrisait parfaitement la technique, mais c’était également un interprète d’une grande sensibilité qui savait faire ressortir les spécificités d’un morceau. Durant la demi-heure où il joua, Élisabeth reconnut plusieurs extraits qu’elle avait déjà entendus et constata avec admiration qu’il savait les rendre bien plus attractifs qu’ils ne le lui avaient jamais paru. La jeune femme s’attendait à ce qu’il y ait une certaine raideur dans son jeu, de la froideur ou au moins de la tristesse, mais il exprimait bien autre chose dans la musique, tant dans son interprétation que dans les morceaux qu’il choisissait. Il termina d’ailleurs par une série de partitions gaies et enlevées dont la joyeuse vitalité amena un sourire aux lèvres d’Élisabeth, irrésistible. Elle avait peine à croire que cet homme pouvait être le même que celui qui avait abusé d’elle la nuit précédente et pourtant… Pourtant il jouait, et d’une manière qui lui évoquait un enfant charmant et turbulent.Lorsqu’il fit résonner les dernières notes dans une envolée qui ressemblait à un rire moqueur, il était en sueur et il y avait une lueur de plaisir dans ses yeux. Élisabeth se mit à applaudir avec enthousiasme et il s’inclina vers elle avec un demi-sourire satisfait.
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Elle ramassa le livre et l’examina. Il s’agissait du Faust de Goethe. Élisabeth l’avait déjà lu, mais elle l’ouvrit néanmoins à la première page. Celle-ci portait une dédicace à l’encre passée, datant visiblement de plusieurs années. Pour Alexandre, en souvenir de nos jeux d’autrefois, Stéphane. Élisabeth esquissa un sourire, émue par cette minuscule incursion dans l’intimité de son mari.
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Toutes ces jeunes femmes estimaient que les hommes devaient être à leurs pieds et faire leurs quatre volontés, ou au moins les traiter avec le plus grand respect et la plus grande considération. Élisabeth avait lu suffisamment de livres pour savoir que la plupart des femmes espéraient qu’on les aime, qu’on les respecte et qu’on les protège. Elle-même avait nourri secrètement de tels rêves, mais son orgueil n’était pas assez grand pour qu’elle ait sérieusement envisagé qu’un homme se dévoue un jour à elle.
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Elle était consciente qu’il ne servait à rien d’essayer de lutter contre la folie de l’homme. Cent fois elle avait entendu son père dire que les gens ne changeaient pas et pour une fois, elle était d’accord avec lui. Elle ne pourrait pas faire de Dorian le mari gentil et complice dont elle avait rêvé. Il ne s’adapterait pas à elle. Mais peut-être pouvait-elle essayer de s’adapter à lui. Elle n’avait pas la force de se battre avec lui et de l’obliger à la respecter, mais si elle lui donnait satisfaction, peut-être modèrerait-il sa violence. Elle supporterait le reste et ils trouveraient tous les deux une forme d’apaisement.
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Si elle avait espéré une forme de bonheur, son ambition n’avait jamais dépassé l’idée d’un bonheur domestique paisible et rangé où les souffrances seraient aussi limitées que possible.
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Qu’espérait-elle faire ? Se rendre séduisante alors qu’il attendait d’elle qu’elle se comporte comme une putain ? Elle aurait dû refuser ses exigences affreuses, elle aurait dû l’envoyer au diable, essayer de s’enfuir… Mais il était son mari, comment aurait-elle pu lui échapper ? Et de toute façon elle n’en avait pas le droit.
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Malgré son impression d’être une petite fille idiote, Élisabeth fut soulagée qu’il ne refuse pas. Elle avait soudain très envie de prendre l’air. Cependant Fanny la fixait à nouveau, avec un mélange de compassion et d’incompréhension pénible.
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Élisabeth se sentait vraiment calme, sans avoir besoin de l’aide d’une drogue. Devant eux, François et Fanny se penchaient régulièrement l’un vers l’autre, échangeant des murmures, des rires étouffés, de longs regards et de pudiques caresses. Leur complicité et leur amour évident faisaient plaisir à voir et Élisabeth souriait à chaque fois qu’elle posait les yeux sur eux. Une part d’elle les enviait un peu, mais il n’était pas dans sa nature de se rebeller contre ce qu’elle ne pouvait changer.
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Elle ne voulait pas de la pitié des uns et du mépris des autres. Pourquoi refusait-il d’entendre cela ? Elle poussa un profond soupir. Elle savait qu’il était inutile d’essayer de se dissimuler. Peu importait l’artifice qu’elle choisirait, il l’obligeait à l’enlever. Il voulait qu’elle expose sa folie.
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Malgré son propre désir, quelque chose chez l’homme effrayait Élisabeth et elle n’était pas certaine d’avoir réellement envie qu’il la possède à nouveau. Il parut le percevoir et la lueur de passion s’éteignit dans ses yeux, à nouveau remplacée par une terrible froideur. Il recula d’un pas, fit un geste négligent vers Solène.
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Certains ne l'entendent que par les oreilles, mais la différence historique est que celui de ce continent était le plus proche parent du mammouth (aujourd'hui disparu ! ) . Si je ne me trompe, la sienne est plus lisse que la trompe de son cousin et, son front est surmonté de deux bosses alors que l'autre une seule !! je suis bien sûr l'éléphant ?

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