Née en 1944, Claudine Houriet, mère de trois enfants, vit et travaille à Tramelan. Après des études à l'Ecole Normale de Delémont et à l'Ecole d'Art de la Chaux-de-Fonds, elle se consacre pendant quelques années à l'enseignement. L'écriture et la peinture, univers parallèles et nécessaires à son équilibre, l'accompagnent depuis toujours. L'écrivain, fasciné par l'aspect inéluctable de l'existence, tente d'approcher la complexité de l'être, d'en saisir le désarroi et la fragilité. En peinture, elle privilégie la technique de la gouache, échappant peu à peu à des structures d'abord géométriques, un peu rigides, pour tendre vers une dynamique assouplie, alliant rigueur des formes et frémissement de la couleur, oscillant entre véhémence et sérénité, révolte et plénitude. Les deux démarches artistiques se rejoignent pour refléter la beauté du monde et ses contradictions profondes.
Le conte de fées s'achève en tragédie. Ma fille adorée m'a d'abord été enlevée. Et sa mère vient de me quitter. J'ai eu tout ce qu'il était possible d'espérer. Il ne me reste rien.