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3.23/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Thonon les bains , le 1/09/1932
Biographie :

Claude Mazauric, historien, spécialiste de la Révolution française et des idéologies communautaires.

Chercheur aux approches théoriques et critiques originales, son œuvre se signale par la diversité des sources, des objets étudiés, et la précision d'une écriture concise et aérée.

Né en 1932 à Thonon-les-Bains, Claude Mazauric est un historien spécialiste du XVIIIe siècle. Il est notamment l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels : Babeuf et la conspiration pour l'égalité, Éditions sociales, 1962 ; Babeuf. Écrits, Le Temps des Cerises, 2009 (4ème édition), Sur la Révolution française, Éditions sociales, rééd.1988, Jacobinisme et révolution, rééd.1988 ; plus récemment L'histoire de la Révolution française et la pensée marxiste, PUF, 2009, et une biographie d’Albert Soboul en 2004 (Ed. d’Albret).
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
L'expérience révolutionnaire de 1789 à 1800 nous invite simultanément à approfondir la problématique du "contrat social", en allant jusqu'au terme de ce qu'impliquaient ses prémisses, d'ailleurs référées par Rousseau à la philosophie politique de Spinoza. La monarchie repoussée, jusqu'où ira-t-on ? République ou monarchie présidentielle ? Démocratie politique limitée à une égalité de droit purement formelle ? Droit de suffrage pour tous ou suffrage limité à certaines catégories d'hommes ? Etendu aux femmes ? Aux nouveaux venus ? Aux "étrangers" ?
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"Je hais les grands, je hais leur état, leur dureté, leurs préjugés, leur petitesse et tous leurs vices; et je les haïrais bien davantage si je les méprisais moins".

(Lettre de Rousseau à Monsieur de Malesherbes, 28 juin 1762).
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Deux mois à peine après y avoir été admis, Jean-Jacques quittait le séminaire des lazaristes et se retrouvait chez "Maman". Dès lors, que faire ? Entrer comme pensionnaire à l'école de chant de la cathédrale d'Annecy parut une issue possible. Depuis peu en effet, Jean-Jacques s'entichait de musique encore plus que de lectures et de promenades. Il avait emporté avec lui au séminaire les partitions des Cantates de Clérambault (un compositeur de pièces pour orgues et clavecin) qu'il s'était mis en tête de déchiffrer avec l'aide rudimentaire de manuels d'instruction musicale faisant la part belle aux gammes, intervalles, clefs et octaves. Deviendrait-il musicien ? Il chantait juste par imitation, d'une jolie voix disait-on, et la maison de Mme de Warrens était toute musicale, autant que faire se pouvait. Maman l'encouragea dans cette voie en recourant au service d'un personnage picaresque surnommé par elle qui avait le génie des diminutifs: "Petit chat" ! M. Le Maistre, maître de musique de la cathédrale d'Annecy, un Parisien talentueux de 28 ans mais porté sur la boisson, n'hésita pas, à la demande de Mme de Warrens, à accueillir Jean-Jacques chez lui pour le former, d'ailleurs sans grand succès, car son élève a toujours la tête ailleurs.

Les semaines de l'automne et de l'hiver passent ainsi dans une sorte d'ennui plus ou moins musical, plus ou moins liturgique. En février 1730, un inconnu frappe à la porte de Le Maistre et se présente: Venture de Villeneuve. Ce dernier se dit musicien et même compositeur ; à l'usage, on constate qu'il chante fort bien et connaît la musique, bien qu'il soit vantard. Quoique contrefait physiquement, c'est un séducteur qui devient la coqueluche des honorables membres de la manécanterie d'Annecy, femmes et hommes de la noblesse compris. On dénombrait 45 familles nobles à Annecy, soit un habitant "noble" pour cent habitants, ce qui faisait de ce petit milieu nobiliaire un ensemble huppé dominant la bonne société de la ville. On y jugeait Le Maistre lourdaud et tyrannique et on y préférait le nouveau venu: seule Mme de Warrens résistait au charme prétendu de Venture... Mais la question n'est plus là car Le Maistre prend ombrage de la présence abusive à ses yeux de ce concurrent potentiel ; se sentant trahi, il plaque là la maîtrise et le reste, emporte partitions, clefs de sol et compositions de sa plume, feuilles de notes et annotations, et désigne Lyon comme son prochain lieu d'atterrissage. Maman saute sur l'occasion: Jean-Jacques l'accompagnera. Dès avril 1730, Le Maistre et Jean-Jacques gagnent Lyon par la chaise de poste en traversant Seyssel et Belley tandis que la malle aux partitions suivra par la poste fluviale. Le long du voyage, Le Maistre, presque toujours pris de boisson, est atteint de convulsions épileptiques auxquelles Jean-Jacques fait face comme il peut, c'est-à-dire assez mal. Mais à peine sont-ils arrivés à Lyon qu'il abandonne purement et simplement sur la place publique son compagnon, victime d'une crise spectaculaire qui attirait la foule: le gentil Rousseau aura donc une nouvelle occasion d'alimenter plus tard ses remémorations moroses et coupables. Mais, mission accomplie, il repart sans tarder à Annecy pour retrouver Maman: voyage haletant mais confiant. Quand il arrive à Annecy, c'est la stupeur: "J'arrive et je ne la trouve plus. Qu'on juge de ma surprise et de ma douleur !"

Il est presque assuré que Mme de Warrens, en lui suggérant de se rendre à Lyon, avait prémédité son coup avec la complicité de Claude Anet, l'intendant fidèle devenu son amant serviable. Pourquoi ? L'affaire est obscure. Le plus probable est qu'elle intriguait auprès du roi de Sardaigne, Victor-Amédée, au moment où il s'apprêtait à abdiquer au profit de son héritier Charles -Emmanuel III, pour que ce dernier accepte d'augmenter sa pension. (p63-65)
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Jean-Jacques Rousseau est au vrai, si l’on s’autorise à associer les mots d’anthropologie, c’est-à-dire la connaissance de l’humain en soi, et de révolution, c’est-à-dire la transformation de la condition humaine dans l’Histoire, le fondateur d’une anthropologie révolutionnaire. L’humanité entière lui devra cette infinie découverte. p.141
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Quand il rédigera "Émile ou de l'éducation", Rousseau dira pis que je pendre de l'initiation précoce à la lecture, source à ses yeux de perversion dans l'apprentissage pratique de la vie, mais lui-même en a considérablement profité: à 10-15 ans, ce petit Genevois, issu du monde de l'activité "mécanique", possédait une culture livresque digne de celle d'un prince et il apprit vite à s'en servir pour s'imposer, sinon dans le monde de la haute aristocratie, du moins auprès de celles et ceux qu'il approchait et qui trouvaient ce jeune homme venu de nulle part bien intéressant et cultivé. (p.19)
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Et contre le vœu initial de la majeure partie de la noblesse et du haut-clergé, c'est en quelques jours, du 21 juin au 28 juin 1789, que la représentation politique a changé de statut et de fonction
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Voilà pourquoi j'ai toujours tant redouté les bienfaits, car tout bienfait exige reconnaissance; et je me sens le coeur ingrat par cela seul que la reconnaissance est un devoir. En un mot, l'espèce de bonheur qu'il me faut n'est pas tant de faire ce que je veux que de ne pas faire ce que je ne veux pas. (Lettres à Monsieur de Malherbe, 1762)
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Claude Mazauric
Il faut toujours espérer et s’organiser pour qu’avec
demain vienne le temps du « bonheur commun » rêvé
par Gracchus Babeuf… Il y a plus de deux siècles !
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« Le moment de ses 20 et 30 ans fut celui d’une errance, un temps de tristesse d’incertitude et de confusion, mais aussi d’expériences, de découvertes, d’assimilations de savoirs immenses, de grandes joies. » (p. 9)

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« C’est aux Charmettes, en effet, que s’est formée la grande synthèse intellectuelle, faite de savoir, de lecture, de découvertes et de réflexion, dans laquelle Jean-Jacques a par la suite puisé pour donner naissance à une œuvre proprement gigantesque. » (p. 95)
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