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3.75/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Albi, Tarn , le 03/09/1925
Biographie :

Claire Malroux, nom de plume de Josette Andrée Malroux, née à Albi (Tarn) le 3 septembre 1925, est une poétesse, essayiste et traductrice française.

Enfant, elle quitte rapidement le sud de la France pour s’installer avec sa famille à Paris où son père a été élu député au moment du Front Populaire en 1936. Il fait partie des 86 sénateurs et députés qui refusèrent leur voix à Pétain. Entré dans la Résistance, il est arrêté et interné et meurt à Bergen-Belsen.

Claire fait ses études à l’École Normale Supérieure puis part pour un séjour en Angleterre qui sera à l’origine de sa connaissance de l’anglais et de la poésie anglaise. C’est en 1983 qu’elle découvre vraiment en profondeur l’œuvre d’Emily Dickinson ce qui aura pour double effet de l’engager dans la traduction de ses œuvres (chez l’éditeur José Corti) mais aussi de la confirmer dans sa vocation de poète, alors même qu’elle avait auparavant écrit trois recueils (sous le nom de Claire Sara Roux).

Elle mène aujourd’hui une double carrière de traductrice et de poète, vit à Paris et à Cabourg.
Elle est lauréate du Prix Maurice Edgar Coindreau, du Prix Laure Bataillon et du Grand Prix National de la Traduction en 1995.

Elle est membre du Comité de rédaction de la revue PO&SIE, du jury du prix Nelly Sachs (traduction de poésie) et du jury du Prix de la Vocation Bleustein Blanchet (poésie) .

" La traduction de la poésie m'a ouvert un énorme champ pour ma propre écriture, m'a informée, m'a enrichie. En même temps, elle me force à être moi-même pour ne pas imiter, parce que la tendance serait de tomber dans l'imitation pure et simple. "
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Source : poezibao
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« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964]) « Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960]) 0:00 - Angèle Vannier 1:22 - Andrée Chedid 2:07 - Juliette Darle 2:51 - Anne Perrier 3:26 - Claire Malroux 4:01 - Anise Koltz 4:26 - Liliane Wouters 5:20 - Générique Contenu suggéré : QUI NYMPHE, QUI MADONE #12 : https://youtu.be/_wcvfKF95-A QUI NYMPHE, QUI MADONE #11 : https://youtu.be/UGX87mD2NRE QUI NYMPHE, QUI MADONE #9 : https://youtu.be/DtWZIHZU7Vo QUI NYMPHE, QUI MADONE #8 : https://youtu.be/¤££¤51De Serge Martin45¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #7 : https://youtu.be/bPexQr8zYWY QUI NYMPHE, QUI MADONE #6 : https://youtu.be/IKim_loBAbs QUI NYMPHE, QUI MADONE #5 : https://youtu.be/p1ZeL66gnaY QUI NYMPHE, QUI MADONE #4 : https://youtu.be/yos¤££¤54Alphonse Séché64¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #3 : https://youtu.be/D_5987PxJRU QUI NYMPHE, QUI MADONE #2 : https://youtu.be/wGvAEiMIJ2k QUI NYMPHE, QUI MADONE #1 : https://youtu.be/2eLyH8-CM68 Femmes écrivains : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8qhOvXJDXpE1fe92htazYwn Références bibliographiques : Couleurs femmes, poèmes de 57 femmes, Paris, co-édition le Castor Astral/Le Nouvel Athanor, 2010. La poésie à plusieurs voix, rencontres avec trente poètes d'aujourd'hui, sous la direction de Serge Martin, Paris, Armand Colin, 2010. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016 Images d'illustration : Angèle Vannier : https://traversees.files.wordpress.com/2020/11/angele-vannier-biographie-cristel-couverture.jpg Andrée Chedid : https://www.bulledemanou.com/2015/03/andree-chedid.html Juliette Darle : http://academiereneevivien.unblog.fr/salon-litteraire/salon-litteraire-6-juillet-2019/ Anne Perrier : https://www.recoursaupoeme.fr/auteurs/anne-perrier/#iLightbox[aac8e1aa6f5de8aeaab]/0 Claire Malroux : https://twitter.com/ColeHenri/status/717368378826956801/photo/1 Anise Koltz : https://www.luxtimes.lu/en/culture/anise-koltz-wins-top-poetry-prize-602d5ef2de135b92369270dd Liliane Wouters : https://www.lezardes-et-murmures.com/2016/10/testament-liliane-wouters.html Bande sonore originale : Arthur Vyn

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il arrive, plus souvent qu'on ne le pense, que des poètes d'égale stature aient en même temps ou à quelques années d'intervalle un même sujet de préoccupation et emploient des métaphores voisines pour le cerner. Leur dialogue, fût-il chronologiquement inversé, jette une vive lumière sur leurs ressemblances mais aussi leur spécificité.

Arthur Rimbaud ( mai 1872 )
" Elle est retrouvée. / Quoi ? - L'Eternité. / C'est la mer allée / Avec le soleil. "

Emily ( seconde moitié de 1863 )
" Comme si la Mer s'écartait / Pour révéler une Mer nouvelle - [...] et qu'Elles / Ne fussent que prémisses -
De cycles de Mers - / De Rivages ignorées - / Elles-mêmes Orées de Mers futures - / Telle est - l'Eternité - "

Ce duo par métaphore interposée, ces voix entrecroisées, expriment quelque chose de plus que chacune d'elles prise à part, quelque chose d'assez semblable malgré l'apparente différence.
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Avec l'âge, des souvenirs jugés pour certains d'entre eux, à peine engrangés, inoubliables, nous délaissent, se détachent comme les écailles de la peau. La mémoire s'auto-nettoie (comme l'oreille), s'auto-régénère, extirpe en bonne jardinière les plantes adventices qui ne sont pas destinées à jouer un rôle important dans notre évolution. Alors nous retrouvons avec un ineffable sentiment de joie le lien avec les territoires de l'enfance. Non ces territoires eux-mêmes, mais des repères indiquant une continuité et donnant à penser qu'ils ne sont pas engloutis et surtout que leur climat perdure, malgré tant d'autres pertes et arrachements. C'est une sensation quasi mystique, une visitation, bien que nous ne rencontrions en de tels instants que nous-mêmes.
Écrivant cela, je jette un coup d'oeil dehors, sur le jour immobile et morne, sans pluie ni vent ni soleil, un jour de non-être. Mais je me rappelle avoir vu hier après-midi un halo qui rivalisait de blancheur avec la lune, une lumière d'étoffe légère, comme de tulle, et j'y avais reconnu un de ces signes. Le rond d'une bouche, un Oui timide et gracieux, et pourquoi pas, le paradis non perdu.

*

Dans DISPARITION on perçoit surtout le son
« is » qu'en anglais le h aspiré intensifie
dans le verbe to hiss (siffler) ...

Le jeu de cache-cache où chaque être se rend
un instant invisible, puis reparaît ou disparaît
pour toujours avec ce bruit de déchirure qui
précède le silence définitif

Le « es » tout aussi sifflant d'ESTUAIRE est en
revanche adoucit par l'ampleur de la
terminaison « aire »

Comme si l'incessant échange entre les eaux
salées et les eaux douces supprimait l'angoisse,
ouvrant au lieu de le clore le mot à la mer


(pp. 110 & 183)
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Qui mieux qu'un poète connaît la valeur du silence d'où les paroles naissent et où elles retournent, où les paroles se fondent comme dans le blanc toutes les couleurs ?
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INVISIBLE PROTÉE


Extrait 2

Le temps au miroir du marais s’arrête,
sourd aux bruits d’alarme, râles de l’herbe tranchée
par les vaches en exil entre les bras d’eau,
plongeons de rats musqués, lourds envols de grues,
grincement sur le sentier de monstres mécaniques
montrant les dents au promeneur échappé du piège
des ronces, orties, chardons, bouses d’autres saisons

Quadrilatères de l’angoisse, humides mouchoirs
dans l’immense main bleue, ras de terre
ramenant de tous côtés de l’horizon à la terre
Seul le tintinnabulement d’une haie de saules
brise par intervalles l’enchantement immobile
un son d’aucun monde comme l’envers du vent
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Emily a écrit 1789 poèmes en trente ans d'activité, dont la moitié environ en moins de dix ans.
Elle a rassemblé plus de 800 de ces poèmes dans 40 Cahiers en six ans, de 1858 à 1865, avec une interruption d'un an en 1860. La production atteint un point culminant en 1863 : près d'un poème par jour, composé ou transcrit dans les Cahiers. [...]
Emily n'a rien publié de son vivant.
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Deuil d'un amour
en mémoire d'Emily Dickinson


Haillon de vent, l'ombre à la fenêtre :
Une vie d'un bloc retournée à l'oubli
Avec elle un pan d'une autre, car rien
Plus incoerciblement ne lie
Que ce qui fit une fois se croiser des chemins
À jamais divergents
De ces chemins seule la croix subsiste
Le silex presque abstrait de la croix
We met as sparks, diverging flints

Epuisée comme un soleil la douleur
S'éparpille en nuageuses vergetures
Cendres sur la voûte où la mémoire
Traque des conjonctions d'astres
Et doute à présent au bord du gouffre
Le témoin disparu, de la vérité de cette croix
Le livre est désécrit, plus blanc que la nuit
Miettes, rien que miettes d'écriture
Crumbs for birds, ces lendemains affamés
Piaillant à qui mieux mieux
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Rendez-vous en juin
pour Marilyn Hacker


L’arc des roses autour du gazon, leurs joues pâles
Laissant à peine sourdre l’angoisse du sang
Et derrière l’arc des roses l’arc des bancs, loges
D’où contempler leur candeur offerte au soleil
Glissant sur elles comme sur une page
Où bientôt les mots ne compteront plus
Le soleil grille les mots superflus
Qui le tiennent à distance, il brûle
En bon jardinier ce qu’il a fait s’épanouir
Ainsi tu fus en juin ma première morte
Le suc de ton cerveau emporté par l’abeille
Vers les rayons d’une ruche étoilée
Mon premier vrai poème peut-être
La chair tiédit les bancs mais nul vide
Ne flotte après le départ du couple enlacé
Les enfants jouent à prendre la petite maison
Rouge en haut de l’escalier jaune vif
Pendus à la rampe comme des vieillards
Une fille en brodequins croque une pomme
De son bourdonnement le trafic rassure
Y aura-t-il toujours des hommes pour embrasser
L’espace de leurs bras même bruyants ?
Et de l’herbe, des roses pâles pour apaiser
Leur fuite en tumulte dans le néant ?
Y aura-t-il toujours une figure penchée
Pour déchiffrer l’écriture du mystère
Bienveillant d’un matin d’été ?
Quelqu’un quelque chose pour lui donner
Ailleurs un nouveau rendez-vous ?
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"Chaque être spirituel se construit une demeure, au-delà de sa demeure, un monde, et au-delà de son monde, un ciel"
R.W. Emerson
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INVISIBLE PROTÉE


Extrait 1

Jour après jour le jour s’absente, nous laisse
dans une double nuit
d’où nous pourrions ne jamais revenir
ni savoir si nous serons où nous étions, sans le fanal
qui dans l’espace envahi d’épisodes clandestins
nous guide, et tels qu’en nous-mêmes nous réveille

C’est que malgré les fleurs et les couronnes
que sur son lit nous empilons
le temps est à notre image, quelque chose de nu, sans gloire,
traversant notre sommeil en fleuve aveugle
vers nulle mer, comme nous-mêmes, étourdiment,
dévalons la pente de la vie …
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le geste d’une silhouette sans visage en haut d’un escalier, à l’instant de pénétrer dans l’oubli
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