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Critiques de Chrystel Duchamp (926)
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Respirer le noir

"Le monde d'après" d'Hervé Commère

est un bijou d'une folle noirceur

Tiré de "Respirer le noir"

recueil de nouvelles de plusieurs auteurs

Un pamphlet social où éclatent

colère et rancœur.

Le chômage, la délocalisation ,le désespoir,

Le covid, la dépression nerveuse...

Tout ces ingrédients fabriquent le malheur,

conduisent à l'irréparable .

La faute à pas d'chance face

aux pouvoirs de le Grande Finance..

L'écriture de Commère est magistrale

elle sert avec talent

ce qui aurait pu être un fait divers.

Saisissant d'hyperréalisme!

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Respirer le noir

Nouvelles noires où l’oxygène vient parfois à manquer.

C’est un recueil de 12 courtes histoires angoissantes par des auteurs de « genres » très différents, si je puis me permettre ce terme de plus en plus remis en question.

Le fil conducteur est l’exploration sensorielle autour de l’odorat.

La liste des titres et des auteurs afin d'en renifler les premiers effluves :

1 – Le parfum du laurier-rose - R.J Ellory

2 – Respirer la mort - Sophie Loubière

3 – Je suis un poisson - Franck Bouysse

4 – Cristal qui sent - Mo Malo

5 – Deux heures et 30 mn - Dominique Maisons

6 – Happy world - François Xavier Dillard d’après une idée de Barbara Abel

7 – Glandy - Adeline Dieudonné

8 – Le monde d’après - Hervé Commère

9 – Miracle - Vincent Hauuy

10 – Les doux parfums d’un cimetière - Jérôme Loubry

11 – L’amour à mort - Chrystel Duchamp

12 – Petit nouveau - Barbara Abel et Karine Giebel.

Originalité dans les sujets, faits déroutants, quelques bonnes chutes, des auteurs avec de l’imagination qui rendent les choses presque crédibles, des études sociales, tantôt même un ton poétique chez des écrivains de polars noirs, temps anciens et temps nouveaux mêlés, thèmes surprenants comme celui du Novitchok, et parfois même une nouvelle écrite à deux voix.

Il n’y a guère que celles d’Adeline Dieudonné et de Vincent Hauuy que je n’ai pas appréciées … à moins que ce soit moi qui n’ai pas saisi ce qui aurait dû l’être, va savoir !
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Le sang des Belasko

Le sang des Belasko de Chrystel Duchamp aux éditions de l'Archipel.

J'avais été époustouflée par l'intrigue de l'Art du meurtre, je le suis encore cette fois après ma lecture du Sang des Belasko !.

Ah! si les murs pouvaient parler, si ceux de la Casa Belasko pouvaient enfin révéler les faits et gestes de tous ceux qui sont réunis en son sein à la veille de l'enterrement de leur père. ils sont cinq. Philippe et Mathieu les fils ainés; Mathieu n'a pas pardonné à Philippe et le hait. Garance et Solène les filles ne s'apprécient pas non plus c'est le moins que l'on puisse dire, rancune, jalousie les séparent inexorablement . Reste David le dernier de la tribu, le médiateur. Arrivera t'il à calmer le jeu, à éviter que cette réunion souhaitée par leur père se passe le mieux possible? Mais voilà il y a la lettre de leur père et ces mots : votre mère ne s'est pas suicidée elle a été assassinée... le gant est jeté, les fauves se déchainent, y aura t'il un survivant?

Une atmosphère étouffante, délétère. Une maison sans aucune issue, hermétiquement close par la main de... ?

C'est un roman prenant, addictif que je n'ai pu lâcher qu'une fois la dernière page tournée. Un roman que tout un chacun peut apprécier et que je ne peux que vous recommander sans hésitation. Un roman à lire !

Un immense merci à Mylène des éditions de l'Archipel pour cette courte nuit. #LesangdesBelasko #NetGalleyFrance
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L'art du meurtre

Il était grand temps que je découvre cette autrice et c'est chose faite ! J'ai tout simplement adoré ce thriller !



Franck Tardy, avocat à la retraite, est retrouvé dans son luxueux appartement, torturé, mutilé puis assis à une table dressée pour un banquet. Un crime de toute beauté ! Dépêchée sur place, l'équipe de la PJ apprend que l'homme - un amateur d'art - fréquentait les clubs SM de la capitale. Et que, malgré sa fortune, il était à court de liquidités.

Bientôt, le corps d'un autre collectionneur est découvert... Pour Audrey Durand, cette enquête dans le monde de l'art sera-t-elle l'occasion de faire taire ses démons, ou se transformera-t-elle en un voyage aux confins de la folie ?



Un roman de seulement 300 pages qui va droit au but ! En effet, la plume de l'autrice, en plus d'être très addictive, est vraiment sans chichis. Lu en seulement deux jours, j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher une fois commencé. Un thriller qui mélange le glauque, avec des meurtres plutôt barbares et la beauté de l'art en toile de fond.



L'intrigue est construite de manière à tenir le lecteur captivé, grâce à un rythme soutenu des événements et révélations qui y sont faits. Pas une seconde d'ennui, l'autrice nous embarque dans une enquête peu banale. Les meurtres sont violents et exécutés pour certains d'entre-eux avec des techniques plus que recherchées.



Audrey, cette flic au tempérament de feu, m'a beaucoup plu et a apporté encore plus de piment à l'histoire. J'ai adoré le choix de l'autrice de mêler l'enquête et la vie personnelle d'Audrey. Ça a permis de sortir de temps en temps du contexte de l'enquête sans pour autant vraiment le quitter.



Le suspense a vraiment été présent jusqu'à la fin puisque le dénouement nous est révélé qu'à la toute dernière page ! Et qu'elle fin ! J'en suis restée sans voix ! Je lirais les autres romans de l'autrice avec grand plaisir.
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Le sang des Belasko

Les Belasko, une famille richissime. Cinq frères et soeurs se réunissent dans la demeure familiale à la suite du décé de leur père.

Mais voilà, ils ont rongés par des rancoeurs, des jalousies, des mensonges, des non dits...

Tout un panel qui pourrait bien virer au drame...



En ce moment j'enchaîne les découvertes et les bonnes lectures...

Celui-ci vient s'ajouter à cette liste.

L'écriture est fluide, nous sommes pris des le début dans ce huis-clos bien étouffant !

Les chapitres sont courts, la parole à tour de rôle de chaque enfants.

La psychologie de chacun d'entre eux est bien décrite, leurs joies, leurs soucis...



Encore une belle découverte que ce livre !
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L'art du meurtre

C’est le deuxième polar que je lis qui tourne autour du monde de l’art contemporain, et j’y prends goût. Il faut dire que les courants artistiques (performances, tendances trash et goût de la provocation,... ) ouvrent le champ des possibles pour un polar … Pourtant quand commence l’enquête sur le meurtre, particulièrement gore, d’un riche avocat à la retraite, les pistes sont nombreuses, à commencer par le milieu du sado-masochisme. Heureusement l’enquêtrice a autrefois fait les beaux-arts, cependant elle a bien du mal à convaincre ses collègues. L’intrigue est plutôt originale, même si Chrystel Duchamp suit les codes classiques du polar, son écriture est nerveuse et colle au rythme soutenu de l’action. A la fin, petite originalité, il y a comme deux twists (dont l’un à retardement). Comme ça m’arrive souvent j’ai trouvé que les relations entre policiers (ici entre l’enquêtrice et sa capitaine) prenaient un peu trop de place. Mais globalement j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. C’est un premier roman, et à ce titre, franchement il est excellent.Hélas, les suivants que j’ai déjà lus, Le sang des Belasko et Délivre-nous du mal, sont un cran moins bons.
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L'île des souvenirs

Il y a peu, Chrystel Duchamp faisait une entrée remarquée dans le monde du thriller. En seulement trois livres, elle a inscrit son empreinte dans le genre. Sa spécialité : l'originalité ! Chaque nouvel opus est complètement différent du précédent et nous réserve son lot de surprises.



Pour son retour, elle prend une nouvelle voie qui m'a encore déstabilisé. Beaucoup d'auteurs ont déjà traité le thème de l'amnésie, avec un personnage qui n'arrive pas à relier les bribes de sa mémoire, suite à un choc traumatique. L'écrivaine s'empare du sujet mais nous le propose sous une construction jamais vue.



Elle utilise une narration par strates. Elle s'intéresse dans le premier chapitre au destin de la première victime. Ensuite, le récit est raconté par tous les intervenants du drame, sans jamais revenir en arrière. Successivement, on passe par l'enquêteur, le profileur, la psychologue. Chacun partage ses compétences et apporte sa vision de l'affaire. Mais vous allez me demander, pourquoi une telle architecture ? Pour mieux vous berner mon enfant !



Au fil des spécialistes, des éléments qu'ils étayent, on voit se dessiner un semblant de trame et on commence à entrevoir le dénouement. On relâche un peu la pression, on se détend, et c'est là que l'autrice nous assène un coup derrière les oreilles. Dans un ultime retournement de situation, toute l'histoire est remise en cause et on en reste bouche bée. Chrystel Duchamp n'a rien perdu de ses bonnes habitudes. Elle n'approfondit pas ses personnages mais se concentre sur l'efficacité du récit et ça fonctionne très bien ! Je n'ai pas pu lâcher ce thriller psychologique, mettant en exergue les failles des souvenirs. Je me suis laissé berner par son scénario machiavélique qui ne fait pas dans la dentelle et joue avec le côté sombre de l'être humain. Une courte lecture qui laisse des traces… dans la mémoire !
Lien : https://youtu.be/WPiLEGf6Wdo
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L'île des souvenirs

Lorsque Delphine se réveille, c’est l’incompréhension la plus totale qui l’assaille. La jeune femme est entravée dans une petite pièce. Pour seule visite, elle aperçoit furtivement l’homme en noir. Mais le cauchemar empire lorsque Maëlys est à son tour enfermée dans cette pièce. Les deux femmes se connaissent.



Chrystel Duchamp signe une nouvelle fois un roman psychologique prenant et au dénouement totalement inattendu. J’ai beaucoup aimé avoir pensé que le dénouement s’arrêtait une fois l’explication donnée pour finalement m’apercevoir que la vérité n’était pas celle que l’on croyait.



Ici, tout passera par la psychologie, parfois même un peu trop, je dois le reconnaître. J’ai eu parfois la sensation de lire quelques passages qui tenaient davantage au genre de l’essai que du thriller. Malgré tout, ces informations sont nécessaires au déroulé de l’intrigue et elles restent très intéressantes. Le travail de recherche fourni par Chrystel est remarquable.



Dès le départ, j’ai été prise dans cette intrigue aux multiples facettes, et je me suis demandée qui pouvait être le coupable. C’est ici que Chrystel a réussi à me bluffer en m’offrant une fin totalement glaçante et inattendue.



La plume de l’auteure est toujours aussi addictive. Avec un style concis et précis, les pages défilent. Chaque chapitre est consacré à l’un des personnage principaux, et j’apprécie beaucoup ce schéma narratif.



Un roman psychologique très bien mené, qui saura surprendre son lecteur jusqu’au dénouement totalement inattendu et bluffant.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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L'île des souvenirs

Delphine, la vingtaine, est étudiante en histoire de l'art à Lyon. Elle a grandi dans une famille bourgeoise, avec des parents distants et une éducation stricte. Sa nouvelle vie étudiante, loin du domaine familial, est un moyen de se libérer. Les sorties nocturnes et les soirées arrosées sont courantes. Au cours de l'une d'elles, Delphine rencontre Maelys. Les deux jeunes femmes entament une relation amoureuse. Mais, au bout de quelques semaines, Delphine y met un terme. La vie reprend alors son cours, du moins, jusqu'à cette nuit lorsqu'une voiture s'arrête alors qu'elle rentre seule.



Delphine se réveille quelques heures plus tard, menottée à un radiateur. Elle ne connaît pas les lieux. L'endroit est sombre, humide, lugubre. Elle est terrorisée. Elle est seule jusqu'à ce qu'une autre prisonnière la rejoint.



Je remercie les éditions de l'Archipel pour cette lecture.



"L'île des souvenirs" est le premier roman de Chrystel Duchamp que je lis et je m'en souviendrai car l'autrice ne nous conduit pas uniquement dans un intrigue au dénouement classique mais manipule le lecteur jusqu'à la dernière page.



A partir des événements et de la description des deux victimes, l'autrice met le lecteur dans le contexte. L'ambiance est malsaine dès le départ, que ce soit au niveau du rythme de vie de Delphine, que de l'enlèvement et de ce qui va suivre.



Une enquête de police se met rapidement en place. Les chapitres sont courts et s'enchaînent parfaitement. On suit successivement la narration des différents personnages, notamment celle du capitaine Mandier, puis celle d'Erwann, profiler, et Jessica, psychotraumatologue.



C'est un roman dans lequel on parle d'amnésie dissociative, de stress post-traumatique, de mémoire mais aussi de manipulation.



Le tout s'articule autour de l'art et de "L'île des morts", tableau de Böcklin, dans un suspense psychologique original dont l'issue est absolument déroutante.



Une très bonne lecture !


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Délivre-nous du mal

Anaïs, une jeune auteure de polars est inquiète car sa soeur Esther a disparu sans emmener ni ses papiers ni son téléphone, mais surtout en enfermant son chat dans sa chambre sans eau ni nourriture. Elle est très attachée à son animal et Anaïs en conclut que c’est impossible qu’elle soit partie de son plein gré. Elle contacte son ami Thomas qui dirige la PJ de Lyon. Il se lance tête baisée dans cette enquête, même si tout indique une disparition volontaire, comme les adultes en ont le droit. Un peu plus tard, toute la brigade est mobilisée autour de la fille du préfet qui a aussi disparu, mais les deux enquêtes piétinent durant près d’un an jusqu’au moment où un photographe se rend dans une usine abandonnée et trouve une femme mutilée et pendue au dessus d’une cuve. Les cadavres s’accumulent tandis que Thomas doit faire face à de graves soucis familiaux.



J’avais beaucoup aimé les deux premiers thrillers de l’auteure, L’art du meurtre et Le sang des Belasko, ce polar est un gros cran en dessous. Chrystel Duchamp maîtrise mieux les codes du thriller psychologique que de l’enquête policière classique. Dans la forme, le roman commence de manière originale par trois petits prologues qui renvoient aux trois temps de l’enquête, en 2018, 2019 et 2020. Le style est fluide et agréable, même si j’ai parfois eu de la peine à suivre l’action au vu du grand nombre de protagonistes et du manque d’ordre chronologique. Si le final du précédent roman était juste incroyable, celui-ci ne m’a pas convaincue : Les victimes et la tueuse racontent leur histoire dans une sorte de lettre d’adieu. Il y a plusieurs rebondissements et les choses se mettent en place peu à peu.



Si j’ai trouvé le thème central, la violence faite aux femmes, très important et malheureusement toujours actuel, je pense que la vengeance délirante de la tueuse est complètement exagérée, sauf à en faire la plus grande tueuse en série de tous les temps. L’épisode du village d’Oingt est tiré d’un fait divers réel, mais sûrement largement amplifié, quant aux méfaits suivants, ils ne sont guère crédibles. D’ailleurs dans l’ensemble, je trouve que ce polar est assez peu crédible : Cinquante femmes se sont volatilisées sans laisser de traces, une secte s’installe dans un vaste domaine sans que personne n’en sache rien etc. Les dialogues manquent aussi nettement de crédibilité parfois.



La thématique des violences faites aux femmes est bien traitée, notamment le fait que la police peine à les croire. Bon dans le cas d’Esther, on les comprend, elle est incohérente, refuse les prélèvements (car elle a menti sur la date !) et finit par retirer sa plainte. Je me suis aussi étonnée que Thomas mette aussi long à comprendre les raisons de l’anorexie de sa fille, il est chef de PJ après tout et ne doit pas vivre au pays des Bisounnours. Dans l’ensemble, je trouve que ce polar manque de réalisme, c’est son plus gros point faible à mon avis.



C’est une lecture sympathique, un bon polar pour les vacances. Les deux premiers romans de l’auteure sont nettement meilleurs. Un grand merci à Netgalley et aux Editions de L’Archipel pour cette découverte. Le titre est jeu de mot et pas une référence au Notre-Père. Je suis impatiente de voir si l’auteure revient aux thrillers psychologiques.



#DÉLIVRENOUSDUMAL #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Le sang des Belasko

J’adore les huis-clos, quand les gens ne peuvent s’échapper de la maison, de l’île… Quand c’est bien rédigé, c’est le must !



Et c’était le must absolu ! Un véritable récit addictif à ne pas commencer avant d’aller au lit sous peine de nuit blanche. Heureusement, le roman est assez court (238 pages), ce qui permet de la dévorer en une seule journée.



La famille Belasko est composée de trois frères et de deux sœurs, réunis en ce jour pour le décès de leur père, six mois après que leur mère se soit suicidée. Ambiance funèbre, certes, mais surtout lourde, car les deux frères aînés ne savent plus se voir en peinture et il semblerait que toute la fratrie ait des squelettes dans le placard…



La lettre écrite par leur père, leur apprenant que leur mère ne s’est pas suicidée, mais qu’elle a été assassinée va mettre le feu aux poudres et chacun va y aller de ses petits reproches l’un envers l’autre, autant les frères que les sœurs.



La construction du récit, qui commence par la fin, est telle que le suspense est maintenu jusqu’au bout, que le mystère reste des plus opaques et que l’on se fait balader d’un personnage à l’autre, selon celui ou celle qui prend la parole pour balancer son avis, ses griefs, sa haine à ses frères et sœurs.



Jalousie, rancœurs, trahisons, favoritisme, tout est prétexte à envoyer des piques aux autres, à se disputer, à jeter de l’huile sur le feu et le lecteur se demande comment tout cela va finir… Ah bon non, on sait déjà comment ça va se terminer, mais pas qui va se retrouver sur un lit d’hôpital à tout raconter à l’inspecteur de police.



Les personnages sont magnifiques, tous ont des secrets, tous ont des choses à se reprocher, personne n’est tout à fait blanc, ni tout à fait noir, même si chacun se croit plus ange que les autres.



La maison recèle des secrets, le père, parano, a fait installer des caméras au rez-de-chaussée et des volets qui se ferment à heures fixes et a soigneusement entretenu un secret avec un soupirail.



Les mystères vont se dévoiler au fur et à mesure, mais en attendant, votre rythme cardiaque va augmenter et le suspense se faire de plus en plus présent. Difficile de lâcher ce roman qui allie suspense de fou, mystère épais, scénario implacable, narration au poil et construction intelligente afin de mieux prendre les lecteurs dans ses filets.



Hautement addictif !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'art du meurtre

L’art est une respiration, une palpitation. Il peut même être une douleur. Capable de figer le temps, de fixer l’instant pour l’éternité. L’art contemporain l’est d’autant plus, génie pour certains, escroquerie pour d’autres.



Chrystel Duchamp a eu l’idée de construire son thriller, aux codes traditionnels, dans cet environnement extraordinaire. Ça aurait pu sentir le préfabriqué, mais au contraire ça fonctionne parfaitement.



Chapitres courts, écriture vive, meurtres, surprises, enquête. Les ingrédients classiques du thriller et du polar, pour un livre qui l’est moins, grâce à sa thématique.



Je ne suis pas très sensible à l’art contemporain, ça aurait pu être un frein. L’auteure a, au contraire, mené son affaire avec habileté. Au point que, non seulement j’ai aimé son intrigue, mais en plus elle m’a passionné avec ce qu’elle décrit autour de cet art. Une gageure qui se transforme en coup de maître. J’en aurais bien redemandé une louche, c’est dire !



Elle a intégré cet environnement avec intelligence, parcimonie, sans jamais tomber dans la leçon de choses ni perdre son sens critique.



Elle raconte plutôt qu’elle ne décrit, prend appui sur des artistes existants pour donner corps à ce qu’elle propose. Et c’est aussi éclairant qu’intéressant, sans que cela ne ralentisse le rythme du récit. Ces éléments font partie intégrante de l’enquête, et c’est là l’une des plus belles réussites du roman. Du coup, la fascination de l’écrivaine pour cet art devient un ingrédient qu’elle traite avec un vrai recul.



L’art contemporain, un milieu assez fou pour une intrigue de thriller. Art et violence ont toujours fait « bon » ménage, l’idée de Chrystel Duchamp était donc un terreau formidable pour créer une intrigue prenante et qui sort du lot. Encore fallait-il bien la mener.



C’est le cas. L’intrigue est rythmée et bien construite, les meurtres parfaitement intégrés dans le contexte. Et les personnages sont vivaces, parfois et volontairement à la limite de la caricature mais sans jamais y tomber. Au contraire, au fil des pages, ils sonnent de plus en plus justes et humains. Avec une mention particulière au soin apporté aux protagonistes secondaires.



Et puis, il y a l’écriture, directe, sans fioriture, mais alerte et parfois piquante. Cela rajoute de la vitalité à l’ensemble et une vraie chaleur humaine, doublée de pics mordants du meilleur effet.



L’art du meurtre ne révolutionne pas le genre, mais arrive à sortir son épingle du jeu. Chrystel Duchamp a su développer une intrigue bien menée, addictive autour d’une thématique forte et parfaitement intégrée dans l’histoire. Voilà un roman qui plaira aux amateurs de thrillers, foi d’un vieux lecteur briscard du genre.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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L'art du meurtre

Un homme est retrouvé assassiné dans sa salle à manger où le couvert est mis pour 10 personnes et où une coupe de fruits pourris est posée sur la table. Dans l’appartement, des œuvres d’art rares et coûteuses, Picasso, Matisse, et même une Oxidation Painting de Warhol.

La victime fréquentait beaucoup de femmes, brunes, rousses ou blondes. L’enquête s’oriente vers les call-girls puis vers les milieux sadomasochistes. Une autre victime, un dentiste, est retrouvée dans une scène macabre. Deux femmes disparaissent.

De rebondissement en rebondissement, l’auteur nous entraîne sur de fausses pistes et je n’ai pas vu arriver le dénouement. La fin inattendue n’est pas le seul atout de ce roman policier. L’intrigue se passe dans le monde de l'art contemporain et l’on y apprend des choses surprenantes.

Le livre est noir, les meurtres sont horribles, mais il est difficile de le lâcher une fois qu’on l’a commencé, un des meilleurs romans policiers que j’ai lus depuis longtemps.


Lien : https://dequoilire.com/lart-..
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Délivre-nous du mal

L’histoire débute par un prologue ou l’on découvre 3 personnages. Anaïs qui est persuadée que sa sœur a été enlevé, Mathéo photographe de lieux désaffectés (Urbex) découvre un cadavre d’une femme suspendue et Pierre dont sa femme meurt d’un arrêt cardiaque.



Dans ce livre, on nous dévoile un prologue décliné en trois temps pour mener sur une première puis deuxième et troisième partie qui complètera toute l’histoire pour nous mener vers la fin.



C’est le premier livre que je lis de l’auteur et je peux dire que dans l’ensemble j’ai assez bien aimé le lire, même s’il comportait quelques zones d’ombres pour ma part.

L’auteur nous mène un récit bien ficelé, mais je dois avouer que je suis resté un peu en dehors de cette histoire.

J’aime qu’on aille droit au but et ici j’ai eu un sentiment qu’on tournait inutilement autour du pot et perçu quelques longueurs et récits moralisateurs qui ont pour ma part alourdie le récit.

Les personnages n’ont pas su non plus me convaincre, je n’ai pas pu m’attacher à eux et je suis restée complètement à la surface de tout sans pouvoir me plonger dans ce livre comme j’aurais voulu, c’est dommage mais voilà je suis un peu passée à côté de cette histoire pourtant bien mené.



Pour conclure, un livre qui se laisse lire et pas mal du tout mais je n’ai pas pu attacher complètement à l’histoire et les personnages.

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Respirer le noir

Je ressors mitigée de cette lecture même si je suis convaincue que les nouvelles sont de bonne qualité. Comme le souligne Yvan Fauth, « c’est un art de développer une atmosphère, des personnages et une histoire en seulement quelques pages ».

En mettant à l’honneur l’odorat dans ce quatrième tome, certains auteurs (Sophie Loubière, Franck Bouysse) se sont basés sur l’anosmie, symptôme du Covid, et de façon plus large sur la propagation des virus (Dominique Maisons) alors que d’autres ont choisi le biais de la science-fiction (Vincent Hauuy, Chrystel Duchamp) ; l’angoisse étant le facteur commun à toutes ces histoires. Ce rôle est dûment rempli.



Mes nouvelles préférées : « Happy world » de François-Xavier Dillard que j’ai lue en apnée et que j’ai trouvée terriblement efficace puis « Petit nouveau » écrite par Barbara Abel et Karine Giebel qui aurait mérité d’être plus longue même si la note des auteures explique pas mal de points.

A vous de vous faire votre propre idée!
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Délivre-nous du mal

Ma première expérience avec Chrystel Duchamp s'est faite avec son précédent roman « le sang des Belasko », un huis clos familial, original et machiavélique. J'en gardais un souvenir enthousiaste et j'avais donc hâte de découvrir son nouvel opus. Mais comme ses livres ne font partie d'aucune série et comme elle change de genre à chaque fois, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre… pour mon plus grand bonheur !



Dans « Délivre-nous du mal », l'autrice pousse même le vice encore plus loin. En effet, dès les prologues, on comprend que les pistes de lecture vont être multiples. Alors que l'enquête sur les disparitions et les meurtres est en cours, une nouvelle affaire débarque au milieu du livre et déstabilise le lecteur. On ne sait plus sur quel pied danser. Mais ne vous inquiétez pas, l'autrice maîtrise parfaitement sa narration et la cohérence des histoires se dévoile dans le final.



L'écrivaine nous avait jusque-là habitués à des thrillers purs et durs. Pour une fois, elle a décidé de donner une dimension sociétale à son aventure. Elle utilise son récit pour aborder un thème important du monde moderne que je vous laisserai découvrir. Elle s'attaque dans le même temps au lien toujours tenu entre vengeance et justice, sujet populaire de notre époque intolérante.



Que ce soit par son scénario, sa structure ou son dénouement, une chose est sûre, ce polar vous surprendra. J'ai seulement un petit bémol concernant la densité de l'histoire que j'aurais souhaitée plus conséquente. Cela aurait permis d'approfondir le propos et m'aurait surtout permis de prolonger mon expérience sous la plume de Chrystel Duchamp. Ceci étant dit, se lancer dans un livre de cette autrice est la garantie de passer un bon moment de lecture addictive. Ce page-turner efficace est une nouvelle pièce de son oeuvre, qui mérite vraiment d'être plus connue !
Lien : https://youtu.be/_FWIUowfnP4
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L'art du meurtre

Qui est ce tueur en série, ce psychopathe. Est-il motivé par l'art, la notoriété, le vol ?

Chaque meurtre est une mise en scène qui nous renvoie à une œuvre d'art, intéressante à découvrir sur Internet pour trouver le lien que Chrystel a décrit.

L'écrivaine s'est attachée à faire une recherche importante qui est un enrichissement. Les indices sont distillés par petites doses, qui nous obligent à tourner très vite les pages, pour nous amener au mot FIN et là ... Bluffant.

La lecture est agréable, l'écriture est fluide, rythmée, sans phrase inutile. L'auteure va directement à l'essentiel. Cela m'a fait penser à un scénario qui pourrait être le début d'une série TV. L'intrigue est innovante.

Une petite dose d'amour et une grande dose d'énigme font une très bonne lecture. Aucun doute, auteure à suivre.

Une suite ou le mot FIN est définitif ?


Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
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L'art du meurtre

Qui a tué Paul Tarly , ce riche avocat parisien à la retraite ?

Le corps est atrocement mutilé et la scène mortelle semble avoir été mise en scène , comme ce crâne , nonchalamment déposé sur la table .

Très vite , on apprend qu’il fréquentait assidûment un club sadomasochiste, qu’il avait des accès de violence irrépressible de plus en plus fréquents qui effrayaient les plus endurcis du club , il a changé son testament récemment et dépensait de grosses sommes d’argent .

S’est il fait un ennemi ?

L’enquête d’Audrey , jeune policière , fille de policier , qui a arrêté des études artistiques à la mort de son père pour entrer dans la police , situation que sa mère , intrusive n’a jamais accepté .

On peut dire que l’enquête commence sur les chapeaux de roue , on pénètre dans le milieu très fermé des clubs masochistes .

Par contre , l’homme était très aimé de ses proches , de ses enfants .

L’enquête piétine et rebondit à l’annonce d’un deuxième crime .

Il n’y a plus de doute , les deux scènes de crimes font référence à des célèbres tableaux , l’art et le crime sont étroitement mêlés .

Les crimes s’enchaînent et pas la moindre petite piste pour Audrey et son équipe .

Alors que l’enquête éprouvante n’en finit plus , Audrey rencontre un séduisant marchand de tableaux , elle qui ne croit plus au grand amour arrivera - t - elle à baisser sa garde ?

Mon avis : j’ai trouvé ce policier très original , la partie concernant le monde artistique est très bien développée, l’auteur mêle habillement à la fiction des artistes contemporains .

Brillant et original .

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L'île des souvenirs

Voici ma dernière chronique issue de mes lectures pour le challenge des Louves du polar, et ce fut mon coup de cœur du mois de mars 2024.



Deux jeunes filles sont prisonnières d’une étrange maison abandonnée où les séquestre un mystérieux geôlier cagoulé. Delphine, étudiante, a été enlevée en sortant d’une boîte de nuit. Enchaînée à un radiateur et maltraitée, elle est rejointe par une autre détenue. L’une sera torturée, l’autre réussira à s’enfuir mais sa mémoire défaillante ne permettra pas d’aiguiller efficacement l’enquête criminelle.



Le Capitaine Mandier, pressé par sa hiérarchie et l’opinion publique, devra s’adjoindre l’aide d’un profiler et d’une psycho-traumatologue. Réussiront-ils à recoller les bribes de mémoire de la rescapée et à découvrir la vérité ? Quelle fiabilité ont ses souvenirs et peuvent-ils réellement les conduire jusqu’au coupable ?



A travers ses personnages et un récit construit sur des bases parfaitement documentées, l’autrice nous apprend beaucoup sur l’histoire du profilage criminel, sur l’importance du décryptage des indices et de la scène de crime en général, et cela m’a passionnée. La psychologie et l’analyse psychothérapique tiennent une place de choix dans le roman. La plume de l’autrice est toujours aussi incisive et percutante et la lecture bien évidemment on ne peut plus addictive.



Chrystel DUCHAMP entraîne le lecteur dans une intrigue vraiment très originale. Je me suis laissée embarquée, bousculée, manipulée par son imagination débordante et que dire de son épilogue ! Il est ingénieux, glaçant et tellement inattendu que je n’en suis toujours pas revenue…

Un vrai plaisir que de se faire balader par cette autrice de polar de grand talent.

J’avais déjà beaucoup apprécié « Le sang des Belasko », mais là on touche au grandiose ! Un conseil : ne ratez surtout pas cette pépite et embarquez vite pour l’île des souvenirs. Si vous en revenez, vous ne serez pas déçu…


Lien : https://www.caloukili.fr/
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L'île des souvenirs

Intrigue traitée de façon originale : 2 enlèvements coup sur coup de 2 jeunes filles, qui vont finir par être réunies dans la même pièce par leur tortionnaire avec une issue fatale pour l’une des 2.

5 chapitres consécutifs :

- Delphine, la première captive,

- Maelys, la seconde

- Romain, l’enquêteur,

- Erwann, psychologue et profiler,

- Jessica, la psychotraumatologue

- Et un tout petit dernier « témoin improbable » qui nous fait comprendre que l’auteure nous a manipulés en beauté 😊

Pour chaque protagoniste, beaucoup de détails sur leur vie, leur ressenti, beaucoup de recherches de la part de l’auteure sur la psychanalyse et les méthodes d’investigation de la police scientifique , beaucoup d’explications données aux lecteurs, comme des sortes de « clés » pour nous aider à suivre l’histoire…. Pendant un moment, tous ces détails ont fini par me perdre un peu et ont fait retomber la tension du début du livre avec l’enlèvement de Delphine.

Puis le scénario remonte en puissance avec les 2 derniers intervenants orientés « psy » et le final totalement inattendu redonne du peps à l’ensemble en l’éclairant sous un jour très original !

Un bon moment d’une lecture intense et d’un scénario machiavélique !

Encore une Louve dont je vais suivre de près les œuvres 😉

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