Il s'agit, avant tout, de simplifier, pour faire en sorte que le message (s'il y en a un), la sensation (s'il y en a une), ou encore l'objet (au sens le plus large), surgisse dans sa nudité : débarrassé de tout oripeau.
Moins, c'est plus. (Less is more)
L'abstraction dure et brutale de Stella m'a fait un effet extraordinaire. C'est là, vraiment, l'origine de l'Art Minimal. C'est lui qui a incité à réduire l'art au minimum.
Additionner les volontés, s'intéresser à a totalité des pratiques artistiques, s'engager politiquement, n'est-ce pas contradictoire avec le minimalisme ?
Tenir un son de violon pendant plusieurs minutes sans vibrato est une performance plus athlétique que de jouer des centaines de notes à vive allure !
Le minimalisme peut s'avérer aussi primitif, brut de décoffrage que sophistiqué. Mais au fond, il en est de même avec le baroquisme.
Le philosophe Ludwig Wittgenstein l'a clairement énoncé dans livre de 1922 : éthique et esthétique sont une seule et même chose.
La clarté, c'est la quête d'un langage graphique universel que seule la simplification, l'usage d'une économie radicale, permet.
Pourquoi gâcher nos chances de vivre avec intensité en dépensant de l'énergie ne pure perte ? Juste pour épater la galerie ?
Au passage du XXe siècle, beaucoup de créateurs sont proprement hantés par le concept d'œuvre d'art totale.