Si les religions étaient exemptes de crimes, il ne serait probablement pas nécessaire de les encadrer autant. C’est parce qu’elles ne peuvent convaincre tous les hommes à l’aide de la seule raison que les religions ont parfois besoin de la violence.
En effet, le recours à la brutalité n’est pas nécessaire pour les vérités de raison, comme celles des mathématiques ou de la géométrie ; mais pour nous persuader qu’il est possible de séparer les mers, de marcher sur les eaux ou d’écarter les doigts pour désaltérer 1 400 hommes, il peut être utile d’avoir recours à une estrapade ou aux vertus explicatives des tenailles.
La liberté doit, en bref, demeurer ouverte en permanence au questionnement. Il me semble que c’est dans cette perspective dynamique d’une tâche que les exigences du présent ne cessent de convoquer qu’il faut désormais voir de plus en plus nettement la place de la liberté, et plus particulièrement celle de la liberté religieuse, en nos sociétés.
Le destin d'Ursa
Le roi Ivar de Göteborg, dit Ivar-le-Suédois, était un puissant chef viking capable de tuer cinquante guerriers d'un seul coup de poing. Un jour qu'il rentrait chez lui avec ses hommes, dans un drakkar plein à craquer de richesses inestimables, il croisa au large d'une île où s'élevait un château imposant.
"Je vais le mettre à sac!" pensa-t-il aussitôt avec cupidité.
-À bâbord toute!
...
Un bon livre est comme un poignard: il protège ou il tue.