AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Château-Thierry , 1972
Biographie :

Enfant unique et solitaire Céline Walter grandit dehors, lit sans cesse, souvent à haute voix. Elle se passionne très tôt pour le vivant, le sacré, le mystère, l’invisible, des mondes et des présences avec lesquels elle entretient naturellement un dialogue étroit et permanent. À 16 ans, elle quitte l’école où, trop angoissée et sensible, elle se décourage et ne trouve pas sa place. Mais une grande soif d’apprendre la pousse aussitôt à enchaîner les expériences par le biais de mille et un petits boulots parfois improbables. Des rencontres déterminantes l’amènent étrangement à occuper des postes dans les métiers de l’information et de la communication (animatrice et reporter dans une radio libre, correspondante de presse pour la PQR, rédactrice d’un magazine territorial. Elle se cherche encore. Ne se trouve que dans la solitude et le sauvage. Elle démissionne de la fonction publique, s’essaye sur le tas et le tard au journalisme juste pour le goût d’écrire, devient pigiste, collabore à la rubrique Portrait de Libération. Après s’être longtemps rêvée bonne sœur ou chamane, elle choisit la poésie comme chemin spirituel. Elle entre définitivement en écriture encouragée par les poètes Bernard Noël et Christian Bobin.
+ Voir plus
Source : maison des écrivains et de la littérature
Ajouter des informations
Bibliographie de Celine Walter   (4)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Celine Walter
boire de l’eau
boire de l’eau et t’appeler comme ça
comme jamais
j’essaye de regarder dans le vide et tu es toujours là
boire de l’eau parce qu’il le faut bien
ici
te remplacer par autre chose qui coule
pour que tout continue à couler autour de moi
quand tu essayes de garder ma place
quelque part
tu réussis toujours
tu gagnes du terrain
même sur le mal à venir qui pourrait s’accrocher et
[m’éjecter du monde
ce mal – ces courants d’air d’hommes
chacun dans leur couloir
dans la poussière d’un jour nouveau

ces hommes
Commenter  J’apprécie          350
Encore l'été et toi. Tu joues en maillot de bain. Tu n'es pas dans le jardin mais ailleurs.
Au bord d'une étendue d'eau. Ça ressemble à un lac.
Pourquoi pas la mer.
Tu es assise sur un gros rocher. Et à côté de toi, un petit garçon. Pourquoi pas un frère.
Un frère de jeu. Le temps d'une marée s'il y a. Un frère de fille unique.

Vous vous parlez. Mais il n'y a plus de son. Plus d'histoire. Juste du passé.
Rien d'autre qu'un arrêt sur image. Vous deux figés sur ce rocher d'éternité.
Sur une photo. Que tu tiens. Qui te tient.
Tu sais déjà que tu chercheras longtemps.
Par quel miracle, cet enfant, cet été - dont tu ne te souviens déjà plus -
font-ils partie de toi maintenant ?
Commenter  J’apprécie          220
Tu es bien occupée dans ton coin à froncer le cœur.
Tu plonges tes doigts dans l'encre du monde et tu dessines des points d'interrogation. Partout dans l'air. Assise comme un nœud de lacet se laisse traîner dans l'herbe.
Tu parles avec le temps qui t'ennuie. Celui qui s'arrête chez toi parfois lorsque ton tambour à envies est crevé. Lorsque tes idées à jouer s'abîment, à peine ont-elles germé.
Commenter  J’apprécie          110
LA PLUIE SAUVE
  
  
  
  
À l'oreille la pluie sauve
Lorsque le soleil n'est que silence
Les murs de pierres sèches
Boivent aux regards aveugles et gais
En habitant cet endroit
Qui sait
Sous ses coups de fouet de lumière
Dans cette musique sans cesse mouillée
Je suis déjà immortelle

Derrière la fenêtre à présent
On ne distingue plus
De l'averse ou de moi
Laquelle des deux croque une pomme
Et une main m'a poussée
Et le jardin m'a prise
Comme chamane aux pieds nus
Moi qui ne tient plus debout

Il m'a attirée dans ses ailleurs en terre
Il a bu à la saignée de mon cri mourant
Et le ciel s'est percé du sourire d'une gloire
Il a gommé de sur ma peau
Le travail des jours sans désir
Je n'avais hélas pour lui jamais assez d'épines
Dont j'aimais les caresses

Et lui tirer notre lit
Qui sait
Sous ses dehors éternels
Ce qu'il attend encore de moi folle
Lorsqu'il me rend à l'automne
Moi je ne m'habitue pas

Il est des âmes comme ces gouttes d'eau
Qui cognent sur les vitres et rincent les poitrines
Elles marquent mes joues et mes yeux et ma vue
Au fer rouge d'une errance sous le manteau d'une vie repue
Le jardin seul me connaît tête nue
Et attend de la pluie qu'elle me coiffe d'une transe
Dans l'inconnu des autres
Ce feu que je piétine et tue
Moi je n'aurai plus jamais froid dans une poignée de terre
Dieu sous la cendre
Qui sait
Pour combien d'âmes
Je dois vivre encore
Et seulement vivre
Commenter  J’apprécie          70
Celine Walter
toi tu coules avec le temps avec moi dedans - qui infuse
regarde je fais frémir l’eau
je fais comme toi
et puis j’irai fermer les volets du jour
je vais aller jusqu’à la fenêtre - regarde
j’ai deux mots à dire au soleil
ce n’est pas lui qui a mis le thé dans ma valise
c’est toi
Commenter  J’apprécie          60
LA BALANÇOIRE
  
  
  
  
Tu y files comme à un rendez-vous avec Dieu. Idéalement, il te faut : des framboisiers, le soleil, l’herbe sèche et une glace à l’eau. Et, un petit cahier quadrillé qui reste à terre, avec dedans, soigneusement recopié, un monde d’animaux. Assise, debout. Tu souris, le ventre au bord du vide. Et tu plies les genoux et tu tends les genoux. Et tu plies et tu tends. Loin devant, loin derrière. Tu appelles. Tu attends. Arrive enfin l’élan qui te plante dans le dos les deux ailes qu’il te faut. Te voilà cousue à deux lianes tombées du ciel. Élevée. Entre les mains de Celui qui te fait jouer. À quoi tu pries maintenant sur ta balançoire ? Dans l’air, si heureuse à voir ? Tes cheveux et tes rires en liberté. Hissée dans ton refuge, tu ne vois plus que les vents. D’ailleurs, en bas n’existe plus. Tu as beau te pencher, on ne t’attrapera plus. Le sol se froisse à toute vitesse. S’efface. Comme un trait de crayon tracé à la hâte sous tes fesses. L’enfance belle. Comme une envolée de courbes part colorier le ciel. Tu ne fais plus qu’un avec l’été. De balances en balances, tu poses des silences. Sur les gens de passage, sur ta vie entière. Sans réponse à ton âge, tu préfères le vertige. De l’instant. De tes six ans tourbillonnant et de ton cœur qui freine des quatre fers. Au moment de tomber. Tu sautes et tu saignes volontaire. Tu choisis ta chute. C’est ton retour sur terre. Même pas mal. Tu ris, des larmes de jeu sur les joues. Toujours. Tu as du rouge aux genoux comme un hymne à la vie. Et du mercurochrome plein tes prières. Jamais tu n’as su t’agenouiller autrement.
Commenter  J’apprécie          20
TU TROUSSES LA ROBE…


Tu trousses la robe
que tu ne passeras pas
ta première peau avec.
Tu éclates ta bouche
jusqu’au dernier cri
jusqu’au premier silence
majuscule du premier mot du livre.
Tu maudis tout de moi
en l’air surtout.

Tu jettes tous tes jours dans les yeux du chien
étranger au beau.
Tu mâches ta langue toutes dents dehors
dans la gueule du bruit.
Tu te risques à éteindre la lune rousse
de ton visage
collé à la vitre
d’une seule vie.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Celine Walter (7)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui suis-je ? (11) [Cinéma] 🎬

Mon premier long métrage est l'adaptation cinématographique des personnages Bougret et Charolles créés par Gotlib dans sa "Rubrique-à-brac".Malgré un duo prometteur, Coluche (dont c'est le premier film) et Jean Rochefort, cette comédie parodique fut un échec cuisant à sa sortie en 1976. Quel est son titre ?

Les Spécialistes
Tandem
Les Bronzés
Les Vécés étaient fermés de l'intérieur
Viens chez moi, j'habite chez une copine

11 questions
198 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinéma français , adapté au cinéma , café-théâtre , policier français , comédiens , mascaradesCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}