La moitié de la population est-elle une minorité incomprise ? Que sait-on réellement de l'épopée des femmes, de leurs heurs, malheurs et bonheurs au cours des 5 000 ans de l'histoire humaine ?
Des mythologies d'hier à celles d'aujourd'hui, de la chasseuse du Paléolithique à la militante de #MeToo, en passant par Ève, Antigone et Simone Veil, voilà, de la réalité à la légende, la femme dans tous ses états.
Des anecdotes piquantes. Des portraits de femmes remarquables. Des statistiques surprenantes, des charades, des quiz et des mots croisés.
Le cahier de vacances de tous les féminismes.
Catherine Golliau est journaliste et a été rédactrice en chef des hors-séries du Point. Aux Éditions du Cerf, elle dirige la collection « Qui es-tu ? ».
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Josias, roi de Juda, va profiter du déclin des Assyriens, menacés par les Babyloniens dès - 630, pour tenter de consolider l'importance religieuse et politique de Jérusalem. Il va bannir le culte de tous les dieux honorés dans la région et à Jérusalem, et faire du culte de Yahvé le seul culte légitime. Le temple de Jérusalem devient le seul lieu de culte du royaume.
(Thomas Römer)
Durant la période prédynastique (3700-3000 avant notre ère), transition entre le néolithique et la formation d'un état unifié et centralisé aux mains des pharaons, se sont développées des cultures déjà avancées, d'influences diverses (chasseurs-cueilleurs, pasteurs, agriculteurs).
Une seule alternative: rompre avec le discours théologique. (Malek Chebel)
Mais nous le savons tous, ce refus de la différence de l'Autre ne s'explique pas seulement par le respect de soi-disant dogmes religieux. Elle trouve d'abord sa source dans l'incompréhension ou l'ignorance de ceux qui prétendent les faire respecter. Elle s'abreuve au manque de respect et au défaut d'information que d'autoproclamés « gardiens du dogme » ont de la religion des autres, voire de la leur. L'ignorance est la pire ennemie d'une société car il est toujours plus facile de condamner, d'exclure ou de tuer celui que l'on ne connaît pas.
Humberto Eco : « L’œuvre ouverte, c'est celle qui se veut aussi ambiguë que la vie elle-même. Je l'ai dit, un texte est une machine paresseuse qui vit sur la plus-valu de sens introduite par le lecteur. Mais le lecteur ne peut pas pour autant faire dire au texte quelque chose de contraire à sa vérité – par exemple que madame Bovary ne s'est pas empoisonnée à l'arsenic... »
46 – [p. 110]
L'amour comme gnose
Mais nombre de docteurs de la Loi ont eu du mal à suivre le soufisme dans son universalisme, pourtant issu de la parole de Muhammad. Pour les soufis, l'humanité constitue d'évidence une seule communauté d'adoration, qui transcende la diversité des croyances. Chaque religion reflète un aspect de la Divinité. Tout en suivant nécessairement une religion particulière, l'initié ne doit pas limiter son horizon à ce seul credo. C'est la "religion de l'Amour", évoquée par l'Iranien Rûmi, l'inspirateur des derviches tourneurs, par l'Andalou Ibn Arabi et bien d'autres. (page 74)
Ils s’appuient notamment sur saint Augustin selon lequel les « sages Gaulois » furent au nombre de ceux qui avaient reconnu « le Dieu suprême et véritable comme l’auteur de la création, la lumière de la connaissance ».
Ce père de l’Église écrivait encore : « En vérité, cette chose même que l’on appelle aujourd’hui chrétienne, existait chez les Anciens, et n’a jamais cessé d’exister depuis l’origine du genre humain, jusqu’à ce que le Christ lui-même étant venu, l’on ait commencé d’appeler chrétienne, la vraie religion qui existait auparavant ».
(page 52)
Comment peut-être aussi belle, même dans la mort ? La sueur, le sang, les crispations, tout ce qui accompagne la douleur de l'enfantement à disparu. La femme devant lui semble dormir. page 95
Mon cœur est devenu capable de toutes les formes / Une prairie pour les gazelles, un couvent pour les moines / Un temple pour les idoles, une Ka'ba pour le pèlerin, / Les Tables de la Thora, le Livre du Coran. / Je professe la religion de l'Amour, et quelque direction / Que prenne sa monture, l'Amour est ma religion et / Ma foi.
(Ibn Arabî)
Notre cœur est donc le siège de la raison et son principal organe corporel.
Si nous voulons nous appliquer à surveiller et à redresser notre raison, au moyen d’une attentive sobriété, quelle meilleure manière de le surveiller que de rassembler notre esprit éparpillé au-dehors par les sensations, le reconduire au-dedans de nous jusqu’à ce même cœur qui est le siège des pensées ? (…)
(C’est) l’organe directeur, le trône de la grâce, là où se trouvent l’esprit et toutes les pensées de l’âme. (Grégoire Palamas)
(page 49)