Les romans que Carl lisait se reflétaient dans le monde réel de sorte qu’il imaginait son univers peuplé de personnages de fiction, toutes époques et toutes nationalités confondues. Ainsi, dès l’instant où Christian von Hohenesch avait ouvert pour la première fois la porte de sa villa, Carl l’avait cru sorti tout droit du grandiose Orgueil et préjugés de Jane Austen. Carl venait donc de quitter le château de Pemberley, dans le Derbyshire du XVIIIe siècle, et son propriétaire Fitzwilliam Darcy, un gentleman riche et intelligent qui, en dépit de manières impeccables, paraissait souvent un peu dur et arrogant.