Clovis a créé la loi salique pour éviter les règlements de compte personnels. La loi salique ne gère pas les successions royales, c'est avant tout un code listant les règles civiles et le montant des amendes que vous aurez à régler si vous les transgressez . Vous aurez par exemple à payer
- 15 sous pour avoir coupé un doigt ou une oreille ;
- 30 sous pour avoir coupé un nez ;
- 30 sous pour avoir frappé quelqu'un à la tête ; lui faisant apparaître la cervelle ;
- 100 sous pour avoir arraché une main ( 63 si la main pend) ;
- 150 sous pour avoir tué un Franc !
Frédégonde, sanguinaire et rancunière :
Il n'y a pas que sur les membres de sa famille que Frédégonde passe ses nerfs... Un de ses sicaires en fait un jour la regrettable expérience : mandaté pour assassiner Brunehaut, la pire rivale de la reine, il est capturé par le clan ennemi avant de pouvoir atteindre sa cible. Torturé jusqu'à ce qu'il avoue sa mission, puis libéré, il rentre faire son rapport à Frédégonde, qui, furieuse de cet échec, lui fait couper les mains et les pieds !
UNE PUTAIN DE LECTURE
Les rapports entre la favorite et la reine sont en général peu amicaux. Diane essaie néanmoins de bien s'entendre avec Catherine, ce qui n'est pas du goût de la reine. C'est ainsi que Diane, l'interrogeant sur ses lectures, s'entend répondre : "Je lis les histoires de ce royaume et j'y trouve que, à toute époque, les putains ont dirigé les affaires des rois…"
(Catherine de Médicis vs Diane de Poitiers)
En 1774, lorsque Louis XV tombe malade, les médecins ne diagnostiquent pas tout de suite la vérole. Ils sont en effet convaincus que le roi l'a déjà attrapée en 1728 et qu'il ne peut la contracter une seconde fois. Pourtant, au bout de quelques jours, l'éruption cutanée qui couvre le corps du malade impose le diagnostic : c'est bien la vérole ! Et dire que jusqu'à cet instant le roi, persuadé d'être atteint d'une curieuse maladie, invitait ses filles à toucher ses pustules !
Remerciements : Merci aux mains de Frédégonde, de Philippe le Bel, d'Henri IV et de toute la clique, pour avoir tenu la hache, caressé la jouvencelle et versé le poison...
La vie de Frénégonde est jalonnée de tant de complots, d'empoisonnements, de crimes et de massacres qu'il faudrait plusieurs livres pour tous les raconter ! Ce n'est pas pour rien que l'histoire l'a surnommée la "reine sanguinaire".
Quel benêt a écrit "le bon roi Dagobert…" ? Benêt, car il avait bien tort ! Fils de Clotaire 2 et de Bertrude, Dagobert est un roi mérovingien dans toute sa splendeur : digne petit-fils de Frénégonde, il trouve naturel d'éliminer tous ceux qui le gênent.
Un extrait du jeu de l'oie façon Saint-Barthélémy :
« 8 : Vous vous amusez à crucifier des curés lors de la Michelade. Passez un tour pour enlever vos échardes. 10 : La mort de votre chef Condé vous déprime, vous ne faites plus rien jusqu’à ce que quelqu’un arrive. 13 : La Saint-Barthélémy a anéanti une partie de vos soldats, vous passez 2 tours à les soigner. 14 : La Rochelle a résisté aux assauts de la Ligue ! Heureux comme un pape, vous partez raser Montpellier, case 27. 23 : Le culte protestant est interdit, vous retournez case 18 prier tranquillement. 29 : La conversion d’Henri 4 vous protège, marchez tranquillement jusqu’à la case 32. » (p. 93)
« Pff ! Roi, ça craint comme taf. Moi, je serai empereur ! / Passe ton sacre d’abord ! » (p. 25)
Telle une fourmi qui prépare l'hiver, Agatha a sans cesse glané de quoi enrichir son inspiration.