"La mort n'est pas aussi effrayante que l'idée d'une vie insignifiante."
"Je voulais recouvrir la blessure de son cœur de ma paume alors même que le mien menaçait de me déchirer de l'intérieur."
Et que Nyaxia le bénisse, il obtempéra.
Ce baiser pourrait me faire fondre. Je voulais m'enrouler autour de lui comme le lierre prenait possession de la pierre.
La peur, c'était un battement cardiaque accéléré, une hyperventilation, des mains moites. La peur ouvrait la porte à la puissance.
Après tout, les vampires savaient mieux que personne combien il était important de protéger son cœur.
Comprenez bien : l’amour est plus acéré que n’importe quel pieu.
À part que je glissai sur le sol humide et que, toute à ma stupéfaction, je m'écrasai contre son torse. Nous lâchâmes tous deux une exclamation sous l'impact, et mon rire gêné faisait toujours trembloter mes lèvres quand, soudain, j'eus une conscience aiguë de la chaleur de son corps pressé contre le mien et réalisai à quel point ça me plaisait, à quel point j'aurais voulu qu'elle m'enveloppe tout entière.
Je glissai mes bras autour de sa nuque. Pas très sûr de lui, il me renversa en arrière et je me recroquevillai contre lui. Tout mon corps était en feu, embrasé par la sensation de sa bouche effleurant ma joue, de son souffle remontant ma peau jusqu'à mon oreille.
« J'ai rencontré cette Fragmentée à plusieurs reprises. Elle est intelligente et motivée. Elle manque peut-être d'entraînement et d'expérience, mais elle possède un potentiel indéniable qu'il serait dommage de ne pas exploiter. »
-Je suis coincée.
Max posa son livre.
- T'es coincée. Oui. Mes cheveux, et ma robe... fis-je en désignant mon cou. Tu peux... euh... m'aider?
Il resta planté là, complètement immobile. Et à cet instant, une image surgit dans mon esprit. Ses mains sur ma peau. La soie rouge au sol.
Je secouai la tête pour repousser cette pensée. Par les dieux, Tisaanah, contrôle-toi.
- Eh bien, va falloir faire la queue derrière toutes celles qui veulent que je les déshabille, répondit-il.
De plus, je trouvais quelque peu encourageant de me retrouver entourée de verdure, comme si elle m'enlaçait. Les plantes étaient fragiles, vivantes et éphémères, tout comme moi, et pourtant, elles avaient réussi à reprendre possession de cette ancienne structure. C'était plutôt encourageant.
« Je ne peux pas me targuer d’être responsable de tout ce que tu es devenue, Oraya, même si, parfois, j’aimerais le pouvoir. Mais si je suis responsable de n’en serait-ce qu’une petite partie, alors c’est ce que j’ai fait de plus grand da ma vie. »
Raihn.
Il était à genoux et me fixait. Sa façon de me regarder fut la première chose qui me parut vraie.
Vraie, brute et... déroutante, car il me regardait avec de l'admiration pure dans les yeux, comme si j'étais la chose la plus incroyable qu'l ait jamais vue. Comme si j'étais une déesse.
Je clignai des yeux et des larmes dévalèrent mes joues. Le mur, ou quoi que ce soit d'autre, que j'avais abaissé à I'intérieur de moi pour accéder à mon pouvoir saignait abondamment, comme une blessure béante.
Raihn commença à se relever tout doucement.