Au Canada par exemple, d'après les données de 2011 de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), la seule situation dans laquelle le partage est égal, au sein du couple hétérosexuel, est quand la femme travaille à temps plein et que l'homme est à la maison.
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INTRODUCTION
Les dettes déterminent nos choix, enferment nos possibles,
Toi, comme moi, on en connait.
La dette, C'est celle qui justifie la fermeture de la creche ou un licenciement odieux.
Cest celle qui donne la boule au ventre à la fin du mois, qui hante nos nuits.
C'est celle qui est source d'une honte toujours plus répandue, normalisée.
Celle qui a payé des études pour au final accepter un boulot qui ne suffit pas à la rembourser.
Celle qui fait qu'on ne parte pas, qu'on ne se sépare pas, qu'on accepte l'intolérable.
En fermant les maternités, en sous-finançant la santé, la dette nous fait mourir. Nous empêche d'avorter. De nous soigner.
Elle tue, tous les jours.
La dette, c'est celle qui t'expulse violemment de ton logement.
Celle qui fait qu'on s'empoisonne aux pesticides brevetés Monsanto ou Bayer.
La dette, cest celle qui decide qui a du pouvoir et qui n'en a pas. C'est celle qui les enrichit alors qu'ils ont pille.
C'est celle, aussi, qui nous donne la rage.
c'est celle qui nous donne de la force quand on prend conscience de tout ce qu'ils nous doivent !
c'est celle qui dit due au vivant, à la Terre.
La dette, c'est celle qui est au centre d'enjeux globaux autant que de nos intimité, de nos quotidiens, de nos peurs, de nos désirs.
c'est celle qui nous empêche de nous concentrer sur ce qui compte vraiment, celle dont nos luttes doivent s'emparer.
Et c'est aussi celle qu'on peut décider de ne pas payer.
La dette est un outil persistant du colonialisme: elle est désormais le principal moyen pour le capitalisme international de produire de nouvelles formes d'esclavage.
Dans de nombreux pays, notamment africains, alors que la part du budget public allouée aux services sociaux de base (la santé, l'éducation, les infrastructures routières et hydrauliques, l'électricité, etc.) se situe entre 4 et 20 %, celle allouée au service de la dette oscille entre I5 et 45 %.
Si cette privatisation de la reproduction sociale est sans cout pour le capitalisme patriarcal, on ne peut en dire autant pour les femmes, qui suppléent à «cette privatisation des effets économiques de l'ajustement». Cette augmentation sans cesse plus exigeante de leurs efforts pour assurer la prise en charge du bien-être de la collectivité se fait souvent au prix d'un épuisement physique et mental sans appel : les femmes n'ont plus de temps pour elles, pour souffler, se reposer, se repenser, se former, se divertir, se rêver...
Alors que les femmes prennent soin du monde, le monde ne prend pas soin d’elles.