Dans le même temps, la momie était considérée comme spécialité pharmaceutique, à la limite de la magie il est vrai, puisque François 1er portait en permanence sur lui, par précaution un petit sachet de momie.
Pendant l'hiver 1873-1874, la romancière britannique Amelia Edwards et ses compagnons de voyage, qui avaient entrepris une croisière sur le Nil, accostèrent à Abou Simbel. Consternée à la vue des "horribles taches" qui déparaient le visage du pharaon, traces laissées par une expédition précédente, qui avait pris un moulage en plâtre de la tête pour le British Museum, la romancière fit monter un échafaudage (à gauche) et nettoyer la statue avec du café fort, dans l'espoir de lui rendre l'apparence gréseuse qui lui était naturelle. Il fallut trois après-midi à son équipe pour mener cette tâche à bien. Le livre d'Amelia Edwards, publié trois ans plus tard, eut un succès immédiat. Il contribua au boom touristique qui amena sur les rives du Nil des milliers de visiteurs européens et américains, avides d'admirer les monuments égyptiens.
Effectuer des fouilles n'est pas un simple travail de terrassier.
L'histoire de l'égyptologie est peuplée de géants (...) : Jean-François Champollion, John Gardner Wilkinson, découvrirent le secret des hiéroglyphes, Auguste Mariette fouilla passionnément pour le Louvre avant de devenir le premier - et très jaloux- gardien de l'Egypte ancienne à l'intention des érudits et des touristes sérieux ; Flinders Petrie introduisit dans la vallée du Nil les premières méthodes de fouilles modernes.