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Critiques de Boston Teran (67)
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Satan dans le désert

Une fois commencé on ne lâche plus le livre, une histoire très noire passionnante de bout en bout.
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Satan dans le désert

Dans ce livre on suit Bob Hightower dont la fille a été kidnappée par une secte dans l’Amérique des années 90. Bien décidé à la retrouver il va faire équipe avec Case, une exjunkie, qui connaît bien la secte pour y avoir été membre quelques années plus tot.



Road trip survolté, satanistes déjantés et psychopathes survitaminés, c’est ce que vous réserve ce livre complètement fou. Le tout servi par une ribambelle de personnages haut en couleur.



Tout d’abord il y a Case, une belle héroïne comme je les aime. Peu gâtée par la vie et animée par un désir de vengeance rarement atteint, elle n’hésite pas une seule seconde lorsqu’il faut partir à la recherche de cette fille kidnappée.

Et cette virée va s’avérer aussi cathartique que destructrice pour elle. Femme forte, complexe mais émouvante, c’était pour moi une parfaite combinaison pour une héroïne inoubliable.

Pour contre balancer il y a un méchant qui gagne la palme haut la main, Cyrus, du genre inhumain, détestable, vicieux et pervers. C’est même clairement un bon gros psychopathe.



C’est un vrai voyage au bout de l’enfer que nous offre l’auteur. Certaines scènes sont difficiles et heureusement que j’ai le cœur bien accroché. Notamment les scènes avec la fille de Bob. ( je préfère prévenir )

C’est une histoire dont on ne ressort pas indifférent.

J’ai eu l’impression de vivre une course effrénée. Ça se ressent aussi dans la plume, elle est fluide mais assez corrosive. Les détails sont au rendez-vous et impressionnants de réalisme.



C’est une plongée noire dans les tréfonds de l’âme humaine. C’est parfois glauque, souvent dérangeant mais très captivant.

Vous l’aurez compris c’est un gros coup de ❤️ que j’ai eu pour ce roman!

Un polar bien noir, qui prend aux tripes et qui j’espère ne vous laissera pas indifférent !
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Satan dans le désert

Satan dans le désert, c’est l’histoire de Gabi qui se fait enlever après que sa mère et son beau-père ont été tués par une bande de méchants vilains, mais genre très vilains. Le genre de personnes à appartenir à une secte sanguinaire dont le gourou, Cyrus, être abjecte qui n’a aucune limite, drogue ses adeptes pour mieux les assouvir. Pillage, viols, violences physiques et psychologiques, séquestration, prostitution de ses victimes, rien ne lui fait peur et rien ne l’atteint.

Bob, le père de Gabi, décide d’enquêter sur la disparition de son enfant parce que du côté des flics, c’est le calme plat. Et c’est Case, une ancienne adepte de la secte de Cyrus et camée, qui va l’y aider. Parce qu’elle connaît parfaitement bien le personnage et sa violence, elle sait où il se planque, avec qui il bosse, ce qu’il trafique, Case est l’élément essentiel dans la traque de Cyrus. Le lecteur est donc convié à suivre la traque, de la préparation à la scène finale, menée par un duo hors norme : Case et Bob.



Et parlons un peu de ces deux-là. On pourrait croire que Bob est le bonhomme de l’histoire, celui qui tient les rennes du duo et qui prend les décisions. Le cerveau, les muscles et la puissance, après tout c’est un homme, qui plus est, c’est lui le parent de l’enfant disparue. Et bien pas du tout. Celle qui porte la culotte, c’est Case. Du caractère, du courage et beaucoup d’intelligence, cette jeune femme que l’on pourrait croire fragile (et elle l’est vachement quand même) va faire briller Bob par sa force. D’ailleurs, ce dernier à une évolution flagrante lorsqu’à la fin, on repense à ce qu’il était au début. C’est vrai quoi, jamais on aurait pensé qu’il aurait été si loin, ce flic de bureau ! et pourtant…

Il y a également une évolution entre ces deux-là, qui pourrait presque passer inaperçue tant elle est discrète et fine. La relation qui se crée entre les deux personnages, d’abord méfiants et hargneux, puis de plus en plus doux voire protecteurs, est très bien amenée et construite. On ne passe pas d’ennemis jurés qui ne peuvent pas se sentir, à deux êtres qui se comprennent et s’acceptent en un claquement de doigts. Il y a tout un travail fait sur cette relation que j’ai beaucoup aimé et qui sonne vrai.



Grâce à ce duo improbable mais terriblement attachant, je suis montée à bord de la Dakota en compagnie de Bob et Case, puis j’ai assisté aux préparatifs avant la traque et enfin, j’ai participé à cette dernière, assise à l’arrière de la voiture, tremblant pour les personnages, espérant que tout le monde s’en sorte, priant pour que la petite n’ait rien compte tenu du caractère violent et impitoyable de son tortionnaire, Cyrus que l’on adore détester et dont l’auteur nous donne un aperçu, très régulièrement, de sa cruauté. Et parfois, il faut s’accrocher. Mais quel pied d’être enfin confrontée à un vrai gourou taré, comme promis ! (n’est-ce pas, Messe Noire de Peter Straub ?)

Je suis entrée dans l’histoire de chacun et j’ai laissé chaque personnage me raconter ce qu’il était et ce qu’il avait vécu. C’est parfois intense, presque insoutenable, forcément très noir, mais on ne peut dire que le lecteur n’est pas bouleversé. Et, avant le fait de passer un bon moment, c’est cela que je recherche : je veux que l’auteur me prenne par les tripes et m’arrache le cœur, en me montrant le pire ou le meilleur mais bon sang, qu’au moins j’ai l’impression de vitre un truc quoi !

Ce qui est sûr, c’est qu’avec Satan dans le désert, on en vit des choses. Ça secoue et ballote le lecteur dans tous les sens, ça arrive de tous les côtés et, lorsqu’on a un instant de répit, de douceur ou de complicité, on sait parfaitement que ça ne durera pas bien longtemps.

J’ai beaucoup aimé cette histoire d’une noirceur originale et troublante qui, parfois, m’a mise un peu mal à l’aise mais sans trop en faire au point de m’écœurer ou de me dégoûter de l’histoire. J’ai nagé dans l’obscurité grâce à la plume précise de l’auteur et ses scènes très visuelles, et j’ai adoré ça.
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Satan dans le désert

Un thriller violent se déroulant des deux côtés de la frontière américano-mexicaine. Bob Hightower est policier, sa fille de quatorze ans est enlevée par un dangereux psychopathe, tordu et pervers à la tête d’une secte satanique. Il est désespéré car l’enquête n’avance pas alors qu’une nouvelle piste apparait en la personne de Case Hardin, une ancienne membre de la secte, ex-junkie. Ensemble ils vont apprendre à se connaître pour mener à bien cette quête lui pour retrouver son enfant et elle pour exorciser ses démons sans savoir qu’il ne s’agit pas que d’une histoire d’enlèvement et de meurtre. Pour cela ils devront aller au-delà de leur limite chercher leur force intérieure. On assiste à véritable descente aux enfers alors que Bob va suivre Case dans ce qui semble un autre monde, une sous-culture noire satanique dirigée par un homme grandement perturbé. Leurs actions les amènent à prendre de plus en plus de risque, des questions se posent et la foi de Bob, son modèle du monde sont remis profondément en cause. Un livre ultra violent, réaliste et convaincant, des scènes graphiques qui donnent la sensation de voir se dérouler l’innommable sous nos yeux. Un livre à ne pas mettre en toutes les mains car on entre dans un univers brutal, sans pitié ni miséricorde. Les personnages sont d’une férocité sans faille, peu importe de quel côté de l’histoire ils se trouvent. Aucun compromis et on est subjugué par la transformation nécessaire de Bob. Quant à Case, elle fait partie des loups et doit lutter constamment contre tous les souvenirs traumatisants qui remontent en elle. Mais c’est aussi une femme forte, d’ailleurs elle a su survivre jusqu’ici ce qui n’est pas donné à tout le monde. Je n’ai pas pu m’empêcher de m’attacher à elle et j’avais beaucoup de compassion pour Bob. J’ai apprécié aussi tout ce qui était monologue intérieur même s’ils frisaient parfois la folie. L’écriture est finement travaillée avec des moments quasi poétiques, un style convaincant qui garde le lecteur sous son emprise. Après avoir lu ce livre, j’ai envie de découvrir les autres écrits de cet auteur. Bonne lecture.
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Satan dans le désert

Dans le désert de Mojave, c’est Cyrus qui fait la loi. Et la religion aussi, devenu le dieu vivant d’une horde de junkies qu’il tient à sa main, à coups de shoots, de triques et de débauches satano-sexuelles.



Le jour où pour solder un vieux dossier du passé, il torture et flingue Sarah et Sam et embarque la jeune Gabi pour en faire son esclave orgiaque, il déclenche le réveil de son père Bob, flic résigné qui retrouve une raison de réagir. Accompagné de Case, ex-membre de la bande à Cyrus et junkie repentie, ils vont se lancer aux trousses du gourou sectaire, dans une chasse à l’homme sanguinaire qui ne pourra être que définitivement mortelle.



Avec Satan dans le désert traduit par Eric Holweck, Boston Teran nous embarque dans un tourbillon noir comme l’âme de chaque protagoniste, et rouge comme le sang qui coule à chaque chapitre. Loin du second degré assumé d’un Zahler ou d’un Robinson, Teran surfe - sans jamais tomber - sur la ligne de crête étroite du sordide et du glauque, tout en déployant une réflexion poussée sur le bien et le mal, ou plutôt le mal et le très mal.



C’est remarquablement « tenu » d’un bout à l’autre des 440 pages (avalées quasi d’une traite) dans un déchaînement de violence et d’immoralité, relevées par la grâce de Case et de Bob, âmes perdues réunies dans cette quête rédemptrice.

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Satan dans le désert

Ce livre est ahurissant.



Ahurissant comme son titre original, bien plus puissant que le français : « God is a bullet – Dieu est une balle ».



Ahurissant comme sa géniale couv' très pulp avec son énorme serpent menaçant en arrière plan dans un dégradé de toutes les nuances de rouge.

En fait, une fois que t'as démarré ce road trip déjanté, tu bascules dans un univers de série Z complètement trash à l'énergie délirante avec comme ingrédient :



- un méchant d'anthologie comme t'en as rarement rencontré, une sorte de deus ex-machina surpuissant à la Charles Manson qui pousse les curseurs du mal à leur paroxysme.



- un duo de héros électrisant, ultra cliché au départ mais qui gagne en profondeur à mesure que l'intrigue avance : Bob, un flic au bout du rouleau depuis la disparition de sa fille dans un carnage mais prêt à repousser ses propres limites au-delà de tout pour la retrouver ; et Case, une camée rageuse, rescapée d'une secte archi violente, la seule à pouvoir l'aider mais complètement borderline tant tout espoir de résilience l'a abandonnée, avec le désir de vengeance comme carburant.

" Tels deux soldats déguenillés partis sur la route, ils restent assis là, chacun enfermé dans le puzzle de sa vie."



- une traque sauvage parsemée de drogue, viols et violences en tout genre dans le cadre grandiosement diabolique du désert des Mojaves.



- une écriture à la kalachnikov qui te cisaille les yeux et t'imprime des images bien hard, sous amphét' dès que les scènes d'action apparaissent, ou dont la crudité te sidère dans les dialogues.



" Et merde. Referme d'abord cette blessure avec du fil de pêche et une aiguille. Ensuite, prends le fusil et une boîte de munitions, et fonce, tu vas leur rentrer dans le lard, comme on dit. "



Bref, une expérience à part, qui brutalise la lectrice que je suis mais m'a laissée pantoise de jubilation. Car on n'est pas dans le déchaînement de violence gratuite : grâce au très beau personnage de Case, une réflexion très introspective, quasi philosophique sur le sens de la vie, affleure sous la violence des mots et des actes, avec au bout, une certaine lumière.



Pour lecteurs avertis.

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Satan dans le désert

🐍 Satan dans le désert- Boston Teran🐍

Traduction : Éric Holweck @editions_gallmeister



Lecture du mois du #picaboriverbookclub

Prêt pour un road trip sanglant?

Bob Hightower part à la recherche de sa fille Gabi, enlevée par une secte de satanistes qui ont laissé la mère de Gabi et son nouveau mari morts après les avoir mutilés, un véritable carnage. Bob va recevoir l'aide de Case, ancienne membre de la secte de Cyrus en pleine désintoxication, qui sait mieux que personne ce que Cyrus et ses sbires sont capables de faire, elle a été à la place de Gabi. On ne pourrait trouvé plus différent que ces deux êtres qui vont devoir s'allier pour tenter de sauver Gabi. Case est une ex-camée désabusée, qui a été témoin d'actes inhumains, et y a même parfois pris part alors que Bob est un bon chrétien, pétri de principes moraux qui voit d'un mauvais œil les personnes du genre de Case. Pourtant ils vont devoir s'entraider, aller au delà de leurs différences, se faire confiance pour mener à bien leur chasse.



Quelle aventure! Dès les premières pages le ton est donné, l'histoire sera sanglante. La tension est présente du début à la fin, on se dit que tout est possible, il ne semble pas y avoir de limites dans ce qu'est capable de faire Cyrus. Car le grand méchant est vraiment méchant, bourré de cruauté, il se repaît de la souffrance de ses victimes, aime jouer avec elles, les tuant ou leur laissant la vie selon son envie. Quant à Case et Bob, complets et complexes, il est intéressant de voir leur évolution, leur relation changée au fil de la traque, les certitudes tombées, car on ne peut se frotter à ce monde sanguinaire et s'en sortir indemne.

Un roman sombre où la violente suinte des pages que l'on tourne à toute vitesse et où la tension monte et redescend sans jamais disparaître.
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Satan dans le désert

Si tu comptes lire cette histoire jusqu’au bout, soit tu es complètement barré, récemment échappé du quartier haute sécurité d’un hôpital psychiatrique, soit munis-toi d’une cuvette car tu vas vomir pendant la moitié du livre tant le récit secoue la tripe…

Moi, je n’ai pas vomi ! J’ai jubilé ! (ça me fait penser que je dois prendre mes médocs).

Tous les bons ingrédients pour un récit « trash » sont réunis. Un flic, Bob, part à la recherche de sa fille, enlevée par un groupe de junkies, trafiquants de drogue, sanguinaires et satanistes. Ces derniers aiment se livrer aux pires tortures sur leurs proies. Leur chef, Cyrus, est un véritable psychopathe. Accompagné de Case, ex membre de la bande et droguée repentie, Bob va remonter la piste de ces débris de l’humanité tout en ne sachant pas si ça fille, Gabi, est toujours vivante ou morte, ni dans quel état il va la retrouver.

Quand on pense que le type, Boston Teran (pseudo), qui a écrit cette symphonie macabre est le même type qui a écrit aussi les discours de John Kerry (oui, oui, John Forbes Kerry, le sénateur et candidat démocrate à l’élection présidentielle des états unis) alors je me dis que le monde ne peut aller que de mieux en mieux car nous sommes vraiment dans de bonnes mains… (infos sur l’auteur, source Wikipédia).

Je recommande vivement la lecture de ce roman, surtout à toi qui pense que la vie est un long fleuve tranquille.

Traduction d’Eric Holweck révisée par Marc Boulet.

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Le credo de la violence

Il paraît que le visage de l’auteur est inconnu. Pour ma part je l’imagine comme un croisement entre Hemingway et Corneille. Ce roman d’aventures est écrit avec une puissance mémorable.
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Trois femmes

"Trois femmes" est un remarquable roman policier. Il nous fait entrer dans la vie d'un quartier de New York dans les années 60 et 70. Le Bronx ; ses immeubles vétustes où dealers, camés et prostituées se fréquentent assidûment. Où derrière des portes closes, la violence est tapie prête à faire son oeuvre.

C'est l'histoire de trois femmes pour qui la souffrance est une seconde peau en cuir épais. Il y a Clarissa qui se définit comme ignorante. Elle confectionne dans un atelier des peignoirs. Elle y emmène sa fille Mary, sourde, qui décédera quelques années plus tard. Romain, son mari, vole dans les cimetières lors des enterrements. Il bosse de temps en temps pour un Cosaque, dealer. Clarissa met au monde une seconde fille, Ève, sourde, comme sa sœur aînée. Romain blâme sa femme pour ces filles handicapées et sa violence grandit. Romain s'enfonce dans la délinquance et se sert de sa fille Ève pour perpétrer ses petits trafiques.

Enfin, Fran. Elle surgit dans les vies de Clarissa et Ève un dimanche matin dans une église du Bronx. Grâce à Fran, Clarissa réussira à s'affranchir de l'influence de son mari violent.

Voici résumé, le premier quart du roman. Je n'en dirais pas plus ; simplement que l'écriture est mise au service d'un très beau roman. Nous découvrons des femmes fortes et qui s'émancipent du monde auquel elles semblaient être attaché par une société masculine.
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Satan dans le désert

Tous les ingrédients d’un bon thriller sont présents dans ce roman : un vieux flic et une jeune droguée, couple improbable ; la fille du vieux flic enlevé par un groupe sataniste ; un meurtre qui a l’air rituel ; des amis qui n’en sont pas vraiment.



Un décor grandiose : le désert de Californie.



Une tension qui monte peu à peu, même si j’ai passé les scènes de bagarre en avance rapide (comme d’habitude).



Une ambiance qui m’a poursuivie longtemps pour ce roman dévoré cet été.



L’image que je retiendrai :



Celle des tatouages que tout le monde arbore, même le vieux policier.
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Trois femmes

Je viens de relire (ce qui m'arrive rarement) ce roman emblématique de la condition féminine dans le Bronx des années 60-70, entre conditions de travail épouvantables et soumission forcée à des époux souvent brutaux et peu enclins à écouter les aspirations de leurs femmes. A travers le destin de ces trois héroïnes aux caractères bien différents, on découvre la difficulté de s'intégrer quand on est sourde comme Eve, ou rescapée de l'Allemagne nazie, comme Fran. La mère d'Eve, elle, paiera de sa vie sa tentative de se rebeller contre son dealer de mari. On suit aussi la transformation du quartier à travers les vagues successives d'immigrants, et le racisme "ordinaire" entre les différentes ethnies qui s'y côtoient. Un roman qui donne à réfléchir, certains aspects en sont hélas encore tristement actuels.
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Trois femmes

Excellent ouvrage très bien rédigé. Histoire d'une jeune fille née sourde, dans un foyer miséreux, où l'on suit sa vie à travers les méandres des années 70, jusqu'à ce qu'elle devienne à son tour femme. Ce roman ne laisse pas indifférent, il est sombre, très bien écrit, et on rentre dans la confiserie, dans le vide ordure, comme si nous y étions. Je recommande cette lecture qui fait partie désormais de mes classiques.
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Satan dans le désert

Mad Max en bouquin... si vous n'aimez pas les sueurs froides, abstenez vous...
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Satan dans le désert

Un des romans les plus noirs que j'aie lus. Une vraie claque et la découverte d'un auteur dont on ne sait rien, mais dont l'univers d'une noirceur de bitume nous gagne un peu plus à chaque livre.
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Satan dans le désert

Il existe des romans qui laissent une trace indélébile, dans la tête, dans le cœur et dans l’âme. Des histoires qui marquent au fer rouge, qui gardent les traces de quelques larmes sur leurs pages. Des livres qui parlent de haine, de violence, d’amour et de rédemption. « Satan dans le désert » est tout cela, et bien d’autres choses encore.



Les virevoltants hantent les pages de ce roman comme ils hantent les paysages arides du désert de Mojave, traversant la route 66 tels des fantômes végétaux poussés par un vent brûlant, annonciateurs de duels, sorte de rite sacré dans tout bon western. Car le roman de Boston Teran est un western : Moderne, cruel, sans pitié, ultra-violent.



Peinture sans concession de l’Amérique profonde, « Satan dans le désert » n’épargne personne et encore moins ses lecteurs. Drogue, sacrifice et secte satanique : le fond cauchemardesque que l’auteur a choisi est des plus obscurs.



L’affrontement du bien et du mal n’est en rien manichéen et la violence, même à l’échelon le plus haut, n’est pas gratuite un seul instant, en est même l’essence de l’histoire, le carburant d’un roman qui fait plonger très profondément dans le pire de l’homme, de ses vices et de ses perversions.



Histoire de dépendance: à la drogue, à l’amour, à un dieu ou un diable, ce récit met son lecteur face à ses propres addictions et ses propres limites. Introspection brute, remise en question cruelle.



Malgré cela, la poésie qui émane des mots de Teran éponge un peu du sang qui suinte de ces pages. L’amour qui prend naissance dans la haine et le chaos apporte l’espoir que l’on avait perdu face à ce récit et c’est bouleversé et chamboulé que l’on referme ce roman. Un peu rassuré de ne plus avoir à subir ce déferlement de violence, un peu déçu que cela soit déjà terminé…


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Satan dans le désert

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Satan dans le désert

Ahhhhhhh...un de mes livres préférés...coup de foudre immédiat,re-relectures compulsives...Puzzle de départ:un mec qui recherche sa fille,avec l'aide d'une ex-junkie tatouée,(là,le suspense est terrible:elle va être piquée à la suite d'un long sevrage par un type abominablement pervers et dégueulasse,so what..).une vieille indienne qui possédait(so,dead!)juste une caravane à priori,mais que nenni,et c'est là un des thèmes du bouquin,pas celui qui m'a le plus branchée(une histoire de personnes riches qui se battent pour encore plus de fric),mais partie du puzzle... ensuite,des crimes abominablement abominables,dans le désert,des pauvres mexicains qui n'avaient rien demandé à personne,une bande de tarés cinglés ,des serpents,hommes ou animaux, une séance de tatouage inoubliable,des retrouvailles de tatouée à tatouée esclave du type pervers...une chasse dans le désert,qui dure,nuit,explosions,et le type pervers,Diable pris pour un Dieu...je vous l'assure,on souffre,on n'est sûr de rien,tout peut basculer et ça bascule,ça bouscule...c'est pas du gore,c'est une histoire pour grandes personnes...avec des sentiments,des profondes douleurs qui peuvent appartenir à certains d'entre nous,et ,in fine,quelques lueurs d'humanité...

Un roman exceptionnel,que je ne peux emporter sur mon île,mais j'ai pris soin d'embarquer un bouquin du même auteur,que j'ai lu un peu moins souvent...
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Satan dans le désert

Ça, c'est ce qui s'appelle une lecture "coup de poing uppercut"... Assurément, âmes sensibles, abstenez-vous d'ouvrir pareil livre, vous le refermeriez bien vite. Ce roman est donc à ne pas mettre entre toutes les mains, c'est pour cela que je ne le conseillerai qu'aux lecteurs avertis.



Comment vous expliquer cette lecture très sombre, cette violence qui suite de toutes les pages, tout en vous expliquant que "Satan dans le désert" est un roman hallucinant et que je l'ai apprécié ?



Le pitch : Bob Hightower est ce qu'on appelle un flic "pépère", assis derrière son bureau, dans un bled proche de Los Angeles, à la frontière du désert.



Il est divorcé, adore sa fille et tout irait bien dans sa vie si on n'avait pas retrouvé son ex-femme et son nouveau mari plus que sauvagement assassinés... Et quand je dis "sauvagement", je suis encore gentille... Le chien et le cheval sont dans le même état et Gabi, sa fille chérie de quatorze ans, est introuvable parce qu'enlevée.



Bob est dépourvu de moyen, il n'a pas de piste, contrairement au lecteur, puisque nous savons déjà "qui" est le commanditaire de toute cette sauvagerie, nous savons "qui" l'a perpétré, mais nous ignorons le "pourquoi".



C'est une ancienne toxico, Case, qui va donner une piste à Bob. Lorsqu'elle a lu le fait divers qui se rapportait à la tuerie, elle a reconnu la marque de Cyrus : un mec taré, violeur, assassin, dealer, nihiliste, maquereau, tortionnaire... La totale, quoi. Un type qui prend plaisir à détruire l'innocence, à faire plonger des enfants dans la dépendance et à leur faire subir les pires perversions sexuelles ou tortures de malade. Il pratique aussi son art de la torture sur des adultes, juste pour le plaisir.



Comment elle le sait ? À votre avis ? Case a fait partie de sa bande, enfin le mot "secte niant Dieu" serait plus adapté. Elle a réussi à s'en sortir, plus morte que vivante et elle accepte d'aider Hightower, le "mouton" qui veut s'attaquer à des "loups", trouvant ainsi une occasion de se venger de ce qu'elle a subit. Et puis, Case, c'est aussi un loup...



Road movie d'enfer, traque sans pitié où tous les coups sont permis, où les chasseurs prennent le risque de devenir gibier et où notre flic pèpère va devoir se transformer en loup pour faire couleur locale et tenter de se frayer un passage entre les crocs du diable sans y laisser trop de plumes.



Et puis, parfois, les braves gens peuvent cacher une face sombre qui est aussi tordue que les pires psychopathes avec lesquels ils font affaire...



De toute façon, on sait que s'ils sortent gagnant de leur cavale contre Cyrus, personne n'en ressortira indemne psychologiquement parlant.



Bien que la prose de l'auteur ne soit pas toujours d'une grande finesse (c'est pas Lehane), j'ai été emporté par cet espèce de road-movie, cette course vers la mort qui se déroule dans la chaleur suffocante du Nouveau Mexique et il me fut impossible de lâcher le bouquin avant d'être arrivé à la fin ! J'étais excité comme une puce au salon de la moquette.



Niveau dialogues, ils sont percutants, très crus et imbibé de discours sur la religion, le Bien, le Mal, Dieu... et autres imprécations démentes. Bref, ça clashe souvent.



Si la prose de Bostan Teran n'est pas "exceptionnelle", ses mots ont tous été des coups de poings dans ma face, ses phrases sont tranchantes comme la lame affûtée du couteau de Jack l'Éventreur et quand je pensais qu'il m'avait amené au bout de l'horreur, et bien non, il est allé encore plus loin. Simple mais incisif et saisissant.



Au final, une sacrée descente en enfer de plus de quatre cent pages qui se dévorent la rage aux tripes, sans pouvoir lâcher le bouquin, tant on a envie de savoir si Bob et Case vont arriver victorieux au bout de leur voyage dans les entrailles du Mal et si Gabi, la fille de Bob, en ressortira vivante. Savoir dans quelle mesure ce voyage les aura changé, aura changé leur vision des choses.



Niveau des personnages, j'ai eu un gros faible pour Case, sans cesse en lutte avec ses vieux démons qui sont "cocaïne" et "souvenirs horribles".



Elle et Bob forment un duo détonnant qui ne se serait jamais croisé sans la tuerie et l'envie de Case d'en finir avec son passé. Ils sont plausibles et l'auteur ne brûle pas les étapes dans le récit de leur animosité qui se transforme petit à petit en respect profond, la confiance s'installant au fur et à mesure. De plus, nos deux amis ne sont pas des héros tout blanc... Ils ont leur part d'ombre.



Niveau du Méchant et de sa bande, ils sont abominables, sans pitié, sans cœur, sans empathie, ayant eu, eux aussi, leurs traumatismes. On aurait d'ailleurs tort de considérer Cyrus comme "juste" un dingue ou juste un "simple" psychopathe. Ce sadique possède de multiples talents et l'intelligence ne lui fait pas défaut. Un expert dans la propagation du Mal : la peur est un bonheur pour lui, la souffrance une plénitude, la violence un véritable orgasme ou une thérapie à l'hypocrisie de ce monde.



Rien ne sera épargné aux personnages : des morts violentes, du sang, des scènes de tortures, des viols, un petit shoot,... Bref, ils peuvent déposer plainte de suite contre l'auteur !



Niveau rythme de l'histoire, je ne savais pas à quoi m'attendre, pestant un peu que, dès le départ, on sache "qui" a commandité la tuerie et qui l'a exécuté...



C'était sans compter sur le talent de l'auteur pour me réserver quelques belles surprises durant ma lecture et pour m'emmener dans un voyage apocalyptique où quand on pense que tout est fini, ben non, il en reste encore dans le moteur !



On peut dire que Boston Teran a porté son polar à des sommets de violence que je n'avais pas encore rencontrés... sans jamais se départir d'un style d'écriture étonnant (simple mais percutant). Assurément, "Satan dans le désert" ne m'a pas laissée indifférente et j'en suis sortie groggy.



Alors, si vous adorez les cocktails "violence" mélangés à la poudre de fusil, additionné de drogues-sang-viols-tortures, le tout macérant dans du mezcal avec une touche de tabasco pimenté, foncez !


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Trois femmes

Très bon livre - je l'ai dévoré en 3 jours - très bien écrit - un portrait de l'Amérique des années 50 à 70, et bien sûr l'histoire de 3 femmes.
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