Boniface de Riquetti vicomte de Mirabeau

Biographie :

Fils de Victor Riquetti de Mirabeau, marquis de Mirabeau et de Marie-Geneviève de Vassan, frère cadet du grand Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau, il épouse, en juillet 1788, Marie Louise Adélaïde Jacquette de Robien (1756-1814).
Député à l'Assemblée nationale, journaliste, satiriste.

Il entre au service à 15 ans, en 1771, comme sous-lieutenant aux dragons de la légion de Lorraine. Capitaine au régiment de Nivernais en 1778.
Chevalier de l'Ordre de Malte, il est renvoyé en 1780 après un grand scandale (ivre, il avait brisé des statues religieuses).
En février 1780, il part combattre en Amérique, sous les ordres de Rochambeau, puis aux Antilles, à York Town, à Saint Christophe. Il rentre en France au printemps 1782. Présenté à Louis XV, il est promu colonel du régiment de Touraine le 24 avril 1782.
Débauché des plus accomplis, il est surnommé "Mirabeau Tonneau", en raison de sa corpulence et de sa goinfrerie. D'humeur batailleuse, il a 4 duels la même année, 4 victoires, 4 blessures.
Le 21 mars 1789, il est élu député de la noblesse du Haut Limousin aux États généraux, puis à l'Assemblée nationale où il siège très à droite en opposition à son célèbre frère. Il se lance dans un guérilla ultra, vociférante et satirique, il se bat contre l'abandon des privilèges le 4 août.
Il démissionne de l'Assemblée nationale en juin 1790 après avoir été pris à partie par son frère qui le compare à un massacreur de la Saint-Barthélémy, dans la séance du 13 avril 1790.
Après avoir été victime de plusieurs agressions violentes, il rejoint en émigration l'armée de Condé à Coblence.
Il se bat à la tête de la Légion noire, composée d'aristocrates émigrés, attaque Fort-Louis sans succès le 13 août 1792. Peu à peu, Condé lui retire sa confiance.
Il meurt d'une crise d'apoplexie à Fribourg-en-Brisgau le 15 septembre 1795.