Car il n'est de vie que de morts successives, et le rire s'il surgit n'est qu'un masque de plus.
"Il avait voulu disparaître comme il était venu. Imperceptiblement, sans déranger personne. Du moins pour ce temps de vie qu'il croyait avoir traversé. Hors lequel rien ne lui appartenait, non plus que le cri supposé de sa naissance au monde. Comme s'il s'était voulu anonyme pour tenter de participer davantage du mouvement des saisons, de la transparence des jours et du silence des nuits; puis, à l'abri des regards, des murmures et des règles, de rejoindre le cours limpide de la mémoire des choses, dont le chant persiste par delà les pleurs, la douleur de la mort"
(incipit)
Sur la tombe enneigée j'ai déposé un coussin de primevères et de jonquilles à peine écloses. Longtemps j'ai regardé le marbre où s'inscrira mon nom, puis j'ai redescendu l'allée du cimetière où je me refuse à voir ta mort.
Taliouine la safranée, ancrée sur un haut plateau de l'Anti-Atlas, au seuil des déserts où le désir d'absolu se fond aux multiples mirages. Images de la prime jeunesse marocaine.
Incipit p.11
Je reprendrai ma guitare une fois le chapitre lu; et je chanterai Apollinaire. J'entrebâillerai la fenêtre, les sons s'envoleront dans l'air du matin, caresseront vos vitres, irone se perdre ailleurs,mêlés à la douceur du monde, portés par le temps. le soleil éclaboussera les cordes et cela vibrera, s'assourdira comme les battements du coeur, inexorablement. Envahis du même murmure, les passants lèveront les yeux et poursuivront leur marche d'un pas plus léger.
p.77
Vous réapparaissez enfin, vous agitez la main, vous m'avez reconnu. J'attendais ce signe: est-il instant plus gai que celui où on se sent enfin appelé?
p.85