Benjamin Alire Sáenz

Je me demandais ce que ça faisait de tenir quelqu’un par la main. Je parie qu’on trouve tous les mystères de l’univers dans la main de quelqu’un.

Un autre secret de l'univers : parfois, la douleur est comme une tempête venue de nulle part. La matinée la plus ensoleillée peut se conclure par un orage. Par des éclairs et du tonnerre.

- On t'a déjà dit que t'étais pas normal ? D'où est-ce que tu débarques ?
- Une nuit, mes parents ont couché ensemble.

Faire attention aux autres en choisissant ses mots, c'était une attitude rare et magnifique.

Une nuit d'été, je me suis endormi en espérant qu'à mon réveil le monde serait différent. Le matin quand j'ai ouvert les yeux, le monde n'avait pas changé.

– J'aurais tellement aimé qu'il pleuve, a dit Dante.
– Je n'ai pas besoin de la pluie. J'ai besoin de toi.

Avais-je été blessé ?
Avais-je été guéri ?
Peut-être vivons-nous constamment dans un état entre la blessure et la guérison.

- Tu sais, Ari, si tu voulais vraiment être un mauvais garçon, tu le deviendrais. La dernière chose dont un mauvais garçon a besoin, c'est de la bénédiction de sa mère.

Le problème, c'est que ma vie était l'idée de quelqu'un d'autre.

- Dans ton rêve, tu me cherchais.
- Je te cherche tout le temps, ai-je murmuré.

Depuis quelque temps, j'avais évité d'écrire, de peur que ma rage ne s'étale sur ses pages. Je ne voulais pas voir cette douleur.

Je n'ai pas entendu un mot car, alors que j'observais le vaste univers, il s'est passé quelque chose en moi. A travers le télescope, le monde m'a paru plus proche et plus grand que je ne l'imaginais. C'était si beau, si impressionnant ! J'ai soudain pris conscience que quelque chose en moi avait de l'importance.
p.44

Parfois, il suffit de dire la vérité. Les gens ne vous croient pas et ils vous fichent la paix.

Nous ne prenons pas toujours les bonnes décisions, Ari. Nous faisons simplement de notre mieux.

- Ben, ma drogue à moi, c'est le chocolat.

Faire attention aux autres en choisissant ses mots, c'était une attitude rare et magnifique.

L'amour m'avait toujours semblé être quelque chose de trop lourd pour moi.
p. 240

Il était plus facile de parler comme un homme que d'en être un.

- Pourquoi les mexicains aiment les surnoms ?
- Je ne sais pas. Pourquoi tu dis ça ?
- Tu sais comment mes tantes appellent ma mère ? Chole.
- Parce qu'elle s'appelle Soledad ?
- Tu vois ? Même toi tu connais le diminutif de Soledad.

Ça devait être sympa d’être l’air. A la fois nécessaire et invisible.