J'appelle cet endroit le "rendez-vous des ombres". Des milliers de prisonniers du goulag ont péri ici... Les cris des ouvriers tués par le froid, la faim et la violence, ce sont imprimés sur les murs délavés, sur la terre, le bitume et jusque sur l'écorce des arbres. Les âmes disparaissent, les hurlements restent. Je suis toujours sensible à l'aura sinistre de Labytnangui quand je m'y rends.