Nous partons d'un constat : il n'y a pas deux personnes sur terre qui ont les mêmes empreintes digitales. La différence se situe soit au niveau des spirales, soit des nodules, soit des rides de la peau - mais il y en a toujours une, et elle est certaine. Cette caractéristique de la peau est extrêmement résistante. Aucune brûlure ou blessure ne peut donc modifier le tracé original. La brûlure guérit, les blessures cicatrisent, et à nouveau, le même dessin apparaîtra sur la jeune peau rénovée telle qu'elle est depuis l'apparition d'un individu sur terre. Les systèmes dactyloscopiques sont, de nos jours, basés sur cette étrange spécificité de la nature, connue du reste depuis l'Antiquité. C'est moi qui ai mis au point et employé pour la première fois à Moscou la méthode permettant de retrouver relativement vite, parmi de nombreux tirages déjà réalisés, une photographie identique celle qui vient d'être prise. Elle a manifestement été un succès, puisqu'elle a été rapidement adoptée en Angleterre, où Scotland Yard l'utilise encore aujourd'hui.