Il avait bêtement pensé qu'il lui serait possible d'aborder le monde avec l'esprit vierge de l'enfant qui vient de naître, tout en s'accrochant aux belles et fortes choses qui l'avaient mené jusqu'à l'âge adulte. Et puis, il s'était rendu compte qu'il posait encore le problème à l'envers ! Alexandre venait de comprendre une chose fondamentale : nos souvenirs excellents, bons ou mauvais, nous décrivent. On ne s'en défait pas. Ils sont l'empreinte digitale de notre esprit, notre réalité très personnelle.