Partout où cet organisme avançait, flottait, dérivait et se regroupait, il effaçait, éradiquait et ignorait l'amour d'une mère pour son enfant ou le désir d'un homme pour son épouse, dévorait les souvenirs tendres ou cruels, faisait carillonner à sa suite les cloches des églises et s'empiler les cadavres sur les charrettes.
De l'eau émergea la vie, et toute vie ne cesse de réclamer de l'eau. Les êtres humains, qui contiennent plus d'eau que de chair, flottent dans leurs corps ; et pourtant, de l'eau, de cette eau indispensable, de cette eau bienvenue peut survenir la mort. (15)