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Citation de Malahide75


Très pâle, nerveux, accompagné des principaux leaders, Patrick Pearse, nommé président du gouvernement provisoire, franchit le portique de la Grande Poste. A chaque extrémité du toit flottent deux drapeaux, hissés dans un envol de pigeons quelques minutes après l’assaut : l’un vert, brodé par la comtesse de la harpe d’or des rebelles de 1798, l’autre vert, blanc et orange, celui de la république. Parvenu sur le perron, Pearse lit quelques lignes en gaélique devant une foule morose, incrédule, puis il continue en anglais. D’une voix lente, solennelle, il proclame la république : « Au nom de Dieu et des générations défuntes, de qui elle tient ses traditions antiques en tant que nation, l’Irlande, par nos personnes, appelle ses enfants sous sa bannière et combat pour sa liberté. » Lorsqu’il a terminé, Connolly remercie le ciel d’avoir vécu assez vieux pour voir ce jour. Au bas de la feuille, les sept membres du gouvernement provisoire n’ont rien signé d’autre que leur propre arrêt de mort : Thomas J. Clarke, Sean MacDiamarda (MacDermott), P. H. Pearse, James Connolly, Thomas MacDonagh, Eamonn Ceannt, Joseph Plunkett. Le rêve débouche sur une réalité sanglante. Yeats pourra écrire son vers le plus célèbre : « Une terrible beauté vient de naître. »
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