Les turbulences vécues par l’enfant se rejouent vivement chez l’adolescent qui, pour affirmer son identité, son individualité, sa force, sa puissance (comme le fait le tout-petit) ou pour mettre les codes familiaux et sociaux à l’épreuve, se heurte à son entourage comptant bien sur le fait que celui-ci va tenir, et même plus, tenir sans adresser de représailles. Si le développement de l’enfant s’est bien passé, l’adolescent a déjà accédé à la position dépressive que Winnicott préfère appeler phase de sollicitude pour mettre l’accent à la fois sur sa normalité et sur le fait que la personne se sent concernée par les conséquences de ses actes. Le jeune a acquis la capacité à se sentir coupable, qui est une acquisition essentielle de l’humain. Il se sent responsable, triste et désire réparer l’objet abîmé par sa violence pulsionnelle. (p. 131)