Anne Clotilde Ziégler parle de son analyse des personnes dites "perverses narcissiques".
Au début d'une relation, le prédateur projette une "vitrine" essentiellement artificielle, fausse, ce qui n'est pas le cas d'une personne adoptant des comportements de charme normaux.
Tout d'abord, elle s'appuie sur un narcissisme pathologique et grandiose qui transporte une image déformée et idéalisée de soi, que le prédateur met en scène, à laquelle il veut faire croire et qu'il finit par croire lui-même, de façon quasi délirante.
[...] c'est donc bien l'identité de la proie qui est malmenée ici, générant chez cette personne confusion, malaise et instabilité, faisant le nid de la dépression et lui laissant croire qu'elle est folle ou dysfonctionnelle. Autant dire que cela ne lui permet pas de se sentir prête à partir, déterminée et forte. Et donc elle reste. Longtemps parfois.
La proie est désignée comme responsable de tout : cela la met dans une position de toute-puissance qui n'est que le reflet projeté de l'univers psychique du pervers narcissique.
l'instrumentalisation est aussi une courcaille plaisir plus spécifiquement pervers, sadique.Comme les tortionnaires,les pervers tirent une jouissance à leur proie leur obéirait se débattre avec le stress, détresse,la peur,la colère ,la culpabilité,la honte
D'une manière ou l'autre,le pervers a réussi à rendre sa proie dépendante de lui
Aimer, c'est rester avec l'autre alors qu'on connaît ses grandeurs et ses limites, ses lumières et ses ombres; c'est rester avec l'autre alors qu'il voit nos grandeurs et nos limites, nos lumières et nos ombres.
Le prédateur a beau jeu ensuite de la décrire comme un personnage falot sans envergure: c'est vrai, elle est devenue une ombre, un fantôme.