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Citations de Anne Bert (68)


Et cette lutte, parce qu’elle m’expose, est une difficile épreuve.
Je n’ai jamais étalé de bon gré la mortalité de mon mal, ni mon image. Mais la maladie est par nature impudique, elle me fiche à poil, dans la rue, partout et se passe de mon accord.
Ce sont la médecine, incapable de m’apporter des soins curatifs, et la France, de m’accorder aide et assistance pour mourir, qui m’obligent à me prêter au collectif, dans l’espoir que cette exposition secoue les consciences et aide chaque Français à obtenir sa liberté de choix.
Cet exercice ne fait que rappeler de plein fouet ma prochaine mort à ceux qui m’aiment et me donne la peine infinie de leur tenir ouverts les yeux qu’ils voudraient tant détourner de l’inexorable.
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Anne Bert
Tout ce qui est après maintenant, même demain, semble ne pas exister.
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Je quitte cet endroit où ma vie bascule comme on sort d'une salle d'attente pour aller prendre son train. En partance pour je ne sais où.
J'ai envie de fuir. Je manque d'air, je suffoque. Je ne vois rien des couloirs ni des gens que je bouscule dans l'entrée.
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Le sexe avec elle a quelque chose d’effarant, une gravitation jamais consolante, loin de la communion amoureuse.

Pourtant, si mon attente narcissique est totalement frustrée, mon désir pour Louise, pour son corps, son sexe, ses odeurs et ses liquides est un ravissement sublime proche de la transe, une chose obscure, une affaire inachevée qui me tient en vie.
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La vision de cette chair en désordre enflammée, seul un baiser peut espérer en saisir l’extravagance, j’en veux la texture et la saveur violente, j’en ai plein la bouche, plein le cerveau, j’aspire, j’essore les nymphes pressées dans ma bouche, je les mâche doucement entre mes lèvres, Louise est immobile, parfaitement, elle geint un peu sans ouvrir les yeux, ses cuisses tressautent de façon anarchique, je n’y prête pas attention, je la boustifaille, cette odeur échauffante pas possible de fond de cale de chalutier est comme une promesse jamais tenue, frénétique je me goinfre de la vulve phénoménale de Louise, la langue ulcérée et douloureuse, puis je reste là, la gueule dans son entrecuisse, impuissant et la queue dressée.
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L’amour n’est peut-être que cela, la contemplation de l’être aimé jusqu’au bord de l’équilibre.
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Ce qui n’est pas dit n’existe pas. Dans ma tête tout se télescope.
Je ne veux pas savoir, je ne veux plus rien savoir. Je resterai calme, et n’en demanderai pas plus. Mais je fais ma maligne pour la punir un peu : « Ah oui, je savais bien que ce n’était pas la maladie de Charcot. »
Elle ne cille pas. Et de l’intuition, je passe à la certitude.
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La vieille femme possédait un langage particulier. Elle avait naguère conté son histoire à Line, sa scolarisation vite arrêtée, son mariage parce qu’il le faut bien, la vie à la ferme, l’enfant simplet, les champs, les bêtes, son ivrogne de mari, son veuvage, toute une vie de peines selon ses étranges expressions-les bras occupés et la tête inhabitée-une vie de silence-juste les fantômes des mots à l’intérieur-une vie sans caresses, sans joie, sans baisers, tant d’années de regrets en si peu de phrases.
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