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Critiques de Annabel Abbs (187)
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La fille de Joyce

Lucia Joyce. Mais qui est elle? Nous ne la connaissons que comme la fille du célèbre écrivain irlandais James Joyce. Et pourtant, elle aussi a brillé… et aimé.



C’est un roman addictif qui se déroule durant les années folles de Paris. Liberté, plaisir, passion et émancipation marquent cette période d’après-guerre. Éprise d’art et avide de vie, Lucia m’a fascinée et émue. J’ai été intriguée de bout en bout par cette flamme qui l’a consumée jusqu’à la folie, cette passion qui l’a perdue.



L’alternance entre la Luxia avide de vie et d’amour et la Lucia apeurée et obsessionnelle est fascinante et au fil des pages, j’ai essayé de trouver ce moment où tout a basculé. Ce secret si bien enfoui dans les méandres de sa psyché, m’a juste horrifié!
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La fille de Joyce

Je suis directement rentrée dans cette histoire qui commence avec Lucia en entretien avec un de ses psychiatres. Puis les chapitres s’alternent avec Lucia dans le passé, à 21 ans, en plein début de son succès en tant que danseuse. De suite nous avons envie de savoir comment Lucia s’est retrouvée internée en psychiatrie, et jusqu’à la fin, ce mystère m’a tenu en haleine. J’avais à chaque fois envie de revenir à cette lecture, et ne plus la lâcher tant j’ai trouvé l’histoire de Lucia intriguante. Quel était ce mal être qui l’a rongeait ?

Elle se retrouve malgré elle à devoir dédiée sa vie à sa famille, et à laisser très souvent ses rêves et ambitions de côté. On ne lui laisse pas vraiment le choix, et j’ai eu beaucoup de pitié pour elle, mais surtout beaucoup de colère envers son entourage toxique. Le destin de Lucia est triste et tragique.

L’autrice a fait un énorme travail de recherche pour écrire cette biographie romancée et ça se ressent. J’ai aimé son écriture fluide et agréable, et ce roman m’a donné envie d’en lire d’autres de l’autrice.

On est pas loin du coup de coeur avec cette lecture qui m’a captivé et bouleversé. Si vous avez envie d’un livre poignant, je vous le recommande !
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Frieda

J'ai été déçue par ce livre. Malgré le sujet intéressant, j ai trouvé qu'il traînait en longueur. C est intéressant de voir l évolution de chacun des personnages (Fieda, Monty et Ernest) mais cela manque de dynamisme. La découverte de Frieda sur sa sexualité et les opportunités que cela peut lui ouvrir (prendre des amants) est dans la continuité. Voir le combat pour allier féminité et le rôle de mère est bien mis en valeur. Malgré tout, il a manqué de quelque chose pour que je m y accroche
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La fille de Joyce

Tout le monde connaît James Joyce, l'auteur du terrifiant Ulysse, mais peu connaissent Lucia Joyce, sa fille et muse. Annabel Abbs nous fait découvrir à travers cette biographie romancée cette jeune fille au destin tragique.

Celle dont on a dit qu'elle éclipserait son père à finalement disparu des mémoires.

Il faut un bon quart du roman pour appréhender le personnage. La première impression n'est pas la bonne. On lève les yeux au ciel quand elle fait des plans sur la comète avec Beckett, sa naïveté et son romantisme exacerbé la rendent agaçante. Mais petit à petit sa place dans cette famille hors normes se dessine et son destin est bouleversant. Promise à de grands succès en danse moderne, elle aurait pu briller mais sera écrasée par les Joyce qui se soucient peu des aspirations de Lucia. Elle est là pour prendre soin de son père quasi aveugle et aider sa mère. Ses sentiments de femme, d'être humain, sont constamment relégués au second plan. On se sert d'elle comme d'un objet et c'est déchirant à lire dans de nombreuses scènes. Les Joyce sont des personnes méprisables que le génie n'excuse en rien. Il y a des moments où Lucia reprend du poil de la bête, essaie de se battre, de s'imposer et on est de tout cœur avec elle mais elle est constamment rejetée.

J'ai eu du mal avec le personnage de la mère qui m'a semblé mal travaillé. Je ne suis pas érudite sur le sujet mais le décalage entre ce qui est connu de sa relation avec James Joyce et de son caractère, et son comportement dans le roman m'ont perturbée. J'ai du mal à concilier l'image de la femme à cheval sur les convenances, presque prude, toujours entrain de râler, du roman, et celle de la femme écrivant des lettres érotiques et scabreuses vivant dans le mensonge d'une union maritale fausse.

J'aurais aimé que la partie concernant son isolement en asile et sa descente aux enfers soit plus fouillée car c'était une des parties les plus attendues et c'est à peine survolé. La postface et les repères historiques de la fin sont plus intéressants.

Pour conclure, une bonne lecture qui m'a déchirée le cœur tant Lucia est victime d'injustice et je suis contente qu' elle ait été remise en lumière.
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La fille de Joyce

Je suis tombé sur ce roman complètement par hasard, simplement parce qu'il est resté quelques jours sur la page d'accueil du site et que sa couverture a attiré mon attention. L'histoire de la fille d'un grand écrivain et l'amante d'un dramaturge parmi les plus célèbres du XXe siècle ? Il n'en faut pas moins pour attiser ma curiosité.

J'aime ces récits de femmes qui sont restées dans l'ombre d'hommes placés sur le devant de la scène, ces vocations et ces talents gâchés par une société trop patriarcale et répressive, ces voix étouffées que l'on peine à faire entendre encore aujourd'hui. Et c'est exactement ce que nous livre Annabel Abbs avec ce nouveau roman : Lucia, la fille unique du grand James Joyce et amante du jeune Samuel Beckett, reste une femme fort méconnue. Dans le Paris des années 30, alors qu'elle est l'étoile montante de la danse contemporaine à Paris, son existence se trouve bouleversée par une succession de trahisons qui vont raviver le feu de traumatismes longtemps enfouis. Quelques années plus tard, elle se retire de la scène publique, diagnostiquée schizophrène, et passera le reste de sa vie enfermée dans des cliniques et autres asiles.

Il est plutôt difficile de commenter cette lecture sans trop en révéler sur son contenu. Disons simplement qu'il s'agit ici de l'histoire d'une femme qui a aimé des hommes incapables de lui retourner toute l'affection qu'elle leur prodiguait et de la laisser poursuivre ses rêves au lieu de la pousser à se cacher dans leur ombre. J'aime Samuel Beckett en tant qu'auteur et je l'ai ici apprécié en tant que personnage - du moins jusqu'à ce qu'il se révèle fort malheureusement être un homme comme les autres malgré son apparente timidité. Lucia, quant à elle (parce que oui, c'est elle l'héroïne, pas l'un des hommes pour le succès desquels elle œuvre dans l'ombre), a une personnalité complexe et bien qu'elle soit la narratrice de sa propre histoire, il n'est pas très aisé de la cerner. Certaines de ses pensées reviennent très fréquemment, donnant une désagréable impression de répétition au fil des chapitres ; pourtant, on comprend qu'elles ne sont que des obsessions révélatrices de l'état de faiblesse mentale dans lequel elle s'enfonce peu à peu. Elle n'est qu'une jeune fille perdue dans une famille tordue et dysfonctionnelle pour laquelle elle donne tout mais ne reçoit rien en retour. La nature de la révélation finale n'est pas bien inattendue mais sa description reste très difficile à supporter (tw : inceste, scatophilie).

Somme toute, c'était une lecture très intéressante sur un personnage féminin comme il en existe tant (trop), une femme talentueuse aux rêves étouffés par des hommes qui n'ont vu en elle qu'un moyen d'atteindre leurs fins.

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La fille de Joyce

Etre la fille d'un monstre de la littérature et tomber amoureuse d'un autre monstre en devenir.

C'est l'histoire d'une fille d'irlandais, enfin surtout d'un : James Joyce, celui dont je n'arriverais jamais à lire les livres (je ne suis sûrement pas assez intelligente pour ça). L'homme dont le livre "Ulysse" a été considéré comme obscène dans de nombreux pays et qui a trouvé refuge en France dans les années folles. Avec celle qui fut sa compagne, Nora Barnacle, ils eurent deux enfants, Lucia et Giorgio, des noms latins pour des enfants aux parents voyageurs. Lucia, héroIne d'un opéra "Lucia di lammermoor", jeune femme qui ne pouvant épouser celui qu'elle aime, tue son marié imposé par sa famille, avant de devenir folle et de mourir. Ici, c'est le père de Lucia, James Joyce, qui l' a nommé ainsi et c'est sa mère qui impose des règles très puritaines à Lucia (la lumière).

Si Giorgio semble un temps se destiner à l'opéra (James Joyce est un amateur passionné), Lucia, elle, c'est la danse qui l'intéresse et elle s'y révèle étonnement brillante, sur les traces d'Isadora Duncan, utilisant ses capacités sportives pour créer des chorégraphies modernes, des ballets, les costumes.

Quand Samuel Becket vient à la rencontre du maître Joyce, Lucia tombe amoureuse de lui et les conséquences seront désastreuses. Malmenée au sein de sa famille, érigée muse de son père, donc indispensable, donc toute dévouée, donc sans vie personnelle, toujours coupable, Lucia va s'enfoncer dans la maladie mentale. Ses amours seront infructueux (Becket, Calder), comme si rien ne résistait à l'ombre du Père. Les mensonges du couple Joyce, qui vont se dévoiler, vont contribuer à détruire une structure psychologique bâtie sur du sable.

Lucia aura une cure avec Jung en Suisse, mais ne retrouvera malheureusement pas l'équilibre personnel qu'elle trouvait avec la danse, une danse moderne, hors des sentiers battus de l'époque, novatrice dont il reste peu de trace. Lucia Joyce qui apportait la lumière à son père, qui lui devenait réellement aveugle, entouré de ses disciples. Lucia qui souffrait de strabisme, qui ne l'a jamais empêché de tracer des chorégraphies dans l'espace et d'utiliser la lumière pour y créer l'illusion. On se sent d'autant plus frustré que la jeune femme possédait différents talents tant du point de vue de la danse que du point de vue dessin et perspectives.

C'est un roman très vivant qui retrace la vie de la fille de Joyce. On ne peut s'empêcher de penser à Zelda Fitzgerald et à Nijinski. On y suit la quête d'une jeune femme, coincée entre le couvercle familial et ses désirs personnels. On y ressent le bouillonnement intérieur de la jeune femme, qui apparaît dans des accès de violence. On entend les mécanismes se mettre en place dans l'esprit de Lucia. Lucia est morte en 1982 dans un asile de Northampton, où elle fut enterrée loin du tombeau familial en Suisse. J'ai été très troublée par le fait que James Joyce écrivait "Finnegans wake" dont l'un des thèmes est l'amour incestueux d'un père cabaretier, Porter, pour sa fille, Isobel, même si le mot inceste n'apparaît pas, le personnage se transforme en rêve : moitié être bestial moitié insecte.

On peut aussi lire pour mieux comprendre Lucia Joyce, pour ceux qui sont à l'aise dans la langue anglaise : "Lucia Joyce: To Dance in the Wake" de Carol Loeb Schloss, "Lucia" d' Alex Pheby, "The Woman Who Shot Mussolini" de Frances Stonor Saunders
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Frieda

Très beau roman que ce Frieda...il s'agirait de l'histoire de la femme ayant inspiré le fameux Lady Chatterley. En tout cas c'est une belle lecture qui nous conte les combats d'une héroïne voulant tout simplement être libre. J'ai aimé l'écriture de l'auteur, simple et efficace, et l'histoire. Cela fait réfléchir sur la condition féminine...Je vous conseille cette lecture.
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Frieda

Le résumé de cette biographie romancée m'a tout de suite intéressée, j'ai commencé ma lecture avec avidité et puis le souffle est retombé, doucement mais sûrement....



Les personnages ne sont pas attachants, même Frieda qui est parfois inspirante est carrément agaçante par bien des côté de sa personnalité, je pensais trouvé du modernisme en elle mais pas suffisamment à mon goût, j'ai eu comme une impression de fausseté dans le propos, cette vie avec D. H. Lawrence n'est pas vraiment de son fait, c'est lui qui a écrit au mari de Frieda et qui a provoqué le chamboulement, souvent l'héroïne a hésité à retourner chez elle.... J'ai même trouvé que cette relation passionnelle était franchement toxique. Je n'ai pas adhéré entièrement à l'histoire de "Lady Chatterley", un peu revisitée par Annabel Abbs. Je pense qu'elle a perdu toute sympathie au tiers du récit....



Son rapport à ses enfants est assez troublant, mère classique et fusionnelle à l'occasion qui va finalement privilégier sa vie de femme (ce qui peut se comprendre si on ne passe pas son temps à s'en plaindre par la suite), qui entre en pleine réflexion freudienne sur l'Oedipe... et qui critique le rapport de D. H. Lawrence avec sa propre mère, c'est assez ambivalent.



Je ne peux pas nier la modernité des envies de Frieda qui ne veut pas se plier aux convenances, qui veut vire sa propre vie dans cette époque de l'avant première Guerre Mondiale entre l'Angleterre conservatrice et l' Allemagne Avant-gardiste. La notion d'épanouissement personnelle est vraiment inédite à cette époque mais le traitement dessert un peu le propos à mon sens. Grande inspiratrice des écrits d'un écrivain brillant, Frieda n'a cependant pas eu ce qu'elle désirait, enfin à mes yeux, prisonnière de sa vie de femme mariée, elle se retrouve en quelque sorte prisonnière dans son rôle de muse.



Il eut été important de laisser la chronologie des aventures de Frieda dans le récit, loin de desservir son personnage aux mœurs plutôt légères, cela aurait permis de voir que sa liberté était vraiment ce qui comptait.



Ce roman se lit, pas toujours facilement mais il est vraiment plaisant de voir la société telle qu'elle était à l'époque à travers diverses cultures. Si vous apprécier l'histoire, plongez-vous dans ce récit biographique qui vous dessinera un portrait intéressant de la société.
Lien : http://taste-for-troubles.ov..
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Frieda

Merci tout d'abord à Pocket et à Babelio pour cette Masse Critique privilégié.

Frieda est l'histoire d'une femme mariée à un professeur de lettres anglais insipide. Elle s'ennuie dans sa petite vie fade à Nottingham elle qui est issue de la riche bourgeoisie allemande. Très vite sa soeur la pousse à venir à Munich où les choses bougent ainsi que les mentalités. Elle trouvera un homme qui va l'ouvrir à la liberté sexuelle et au féminisme. Revenant à sa vie britannique étriquée, elle continue à s'ennuyer malgré l'amour très fort qu'elle porte à ses enfants jusqu'au jour où elle rencontre un jeune étudiant de son mari M. Lawrence, alias Lorenzo le futur auteur de Lady Chatterley...mais je n'en dis pas plus sur le récit.

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce roman, il y a trop de longueurs pour moi, un style qui aurait pu être plus attractif si l'auteure avait encore plus développé le côté charnel du personnage. Malgré les thèmes du féminisme, de la maternité, du rôle des femmes dans la société, ce n'est pas un coup de coeur pour moi. Les repères historiques et biographiques à la fin du livre sont par contre très enrichissants.
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Frieda

Frieda von Richthofen, ou la femme qui a inspiré le célèbre et sulfureux roman L’Amant de Lady Chatterley de D.H. Lawrence, publié en 1928 et interdit jusqu’en 1960 ! Je n’ai pas lu ce roman, et à vrai dire, la lecture de Frieda ne m’en a pas donné l’envie.

Mais voyons pourquoi…



L’histoire commence au début du XXème siècle où Frieda vit une vie rangée de mère au foyer, auprès de son mari Ernest et de ses trois enfants. Sa vie est monotone, manque de passion, et la comparaison avec la vie « déjantée » de ses sœurs en Allemagne n’est pas aisée à vivre.

Elle décide de rejoindre sa sœur à Munich, bien plus progressiste et avant-gardiste que l’Angleterre profonde où elle vit, où elle découvre le libertinage, et surtout, où elle se découvre elle-même.

Frieda, c’est avant tout une femme éprise de liberté, à une époque où les droits des femmes sont encore très limités et les mœurs très austères.



Cette biographie romancée autour de la vie de Frieda nous livre davantage de choses sur cette baronne Allemande qui a « abandonné » mari et enfants pour vivre une passion amoureuse avec son amant, ce qui a fait scandale à l’époque. Et au travers de ce roman, on se rend compte qu’il a rarement été question de choix pour Frieda, mais plutôt de sacrifices et que ce personnage épris de liberté quitte une jolie cage dorée pour s’enfermer dans une autre sorte de prison…



Sa relation avec D.H. Lawrence, si elle est passionnante par certains aspects, laisse tout de même une impression de malaise tant celle-ci est malsaine et dont l’emprise et la violence font peine à voir ; ce qui ne m’a pas conduit à vouloir découvrir l’œuvre de D.H. Lawrence.



S’il s’agit bien d’une biographie, c’est-à-dire basée sur une histoire vraie, celle-ci est romancée, l’auteur expliquant en fin du livre avoir pris quelques libertés pour favoriser l’architecture de son roman. Le tout est très bien rédigé, et se lit de façon fluide, avec des chapitres très courts et une écriture simple avec de nombreux dialogues.



En bref, j’ai trouvé intéressant cette lecture et la mise en lumière de la vie de Frieda, féministe avant l’heure, découvrant la liberté sexuelle, mais aussi les sacrifices qu’elle doit faire pour suivre ce chemin. Je trouve que Annabel Abbs a parfaitement su dépeindre cette ambivalence entre le désir de liberté de l’héroïne et le carcan étouffant de l’époque. Cependant, je n’ai pour ma part, pour le coup, pas ressenti d’empressement au fur et à mesure de ma lecture et n’est jamais réussi à me prendre à l’histoire.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Pocket pour la lecture de ce roman.
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Frieda

J'avais reçu le communiqué de presse et le fait de s'intéresser à un classique de la littérature me tentait bien. Je connaissait Lady Chatterley, de nom. Le titre complet du livre de D.H. Lawrence est L'amant de Lady Chatterley si vous souhaitez le lire après cet article. A ce stade, je dois vous avouer que je n'ai jamais lu le livre original et que je ne connaissais absolument pas l'auteur ou l'histoire mais j'avais très envie de découvrir l'envers du décor d'un classique de la littérature qui a fait scandale à son époque.



Je ne savais pas à quoi m'attendre et je voulais juste me laisser surprendre par l'histoire. Je crois qu'intrinsèquement, je vais arrêter de lire des histoires d'époque où l'héroïne finit par tromper son mari pour "le grand amour" qui finit plus ou moins par la décevoir d'une certaine façon. Anna Karenine, si chère à Frieda est l'exemple le plus flagrant. Bien sur, ces romans nous rappelle que l'amour parfait n'existe pas et que les relations ont leurs hauts et leurs bas. Mais j'ai vraiment, beaucoup, beaucoup de mal avec les relations toxiques. Certes, d'une certaine façon l'héroïne va se libérer du carcan encore très puritain de l'époque, on est loin de la libération féminine, les femmes n'ont même pas encore le droit de voter et pour cela je loue son tempérament et sa force d'esprit. cette femme a pris son indépendance par rapport à ce qu'on attendait d'elle à l'époque.

Frieda s'est pleinement épanouie en tant que femme, dans son corps, sa sexualité et tant mieux. Je ne vais clairement pas lui jeter la pierre. Et je pense qu'aucune femme ne notre époque ne le ferait.



Malheureusement c'est pour moi au dépend des relations qu'elle noue avec ses amants. Lawrence semble être un auteur qui a littéralement couché tout ce qui touchait de prêt ou de loin à sa vie dans ses romans et ce n'est pas un homme que j'aurais aimer côtoyer. Derrière le génie qu'il mettait à écrire ses histoires, on découvre un homme instable, le jour et la nuit parfois, qu'on penserait même bipolaire, tour à tour doux, intense, amoureux puis violent, jaloux et haineux.



J'ai eu vraiment, vraiment beaucoup de mal avec cette relation et je n'attendais que le moment tragique, à l'image d'Anna Karenine, où cette relation basculerait vers un extrême insoutenable.

J'ai passé une lecture en demi-teinte sur ce récit entièrement inspiré de la vie de Frieda Von Richthoven et D.H. Laurence entre cette relation et le côté extrêmement féministe de l'ouvrage et le destin exceptionnel de cette femme.



Au delà de l'histoire, le style de l'auteur est très bon et le livre se lit bien. On avance rapidement. De plus, l'auteur a fait un énorme travail de recherche et l'histoire qu'elle nous écrit est parfaitement documentée par rapport à la vie qu'ont mené nos protagonistes !



Je pense que les lecteurs qui auront lu L'Amant de Lady Chatterley découvriront ce roman avec plaisir mais pour ma part, je ne suis pas sûre de vouloir tenter la lecture des D.H Lawrence.


Lien : https://leboudoirbibliothequ..
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Frieda

Je remercie particulièrement les Editions Hervé Chopin, les libraires ensemble et la Librairie Charlemagne La Valette de m’avoir permis de gagner ce roman.



Je ne m’étais jamais demandé où D.H. Lawrence avait pu puiser son inspiration pour écrire son plus célèbre roman, longtemps interdit de publication.



Grâce à la lecture de cet excellent roman, maintenant je le sais : dans sa propre histoire et celle qui allait devenir sa femme, Frieda.



La baronne Frieda von Richthofen est la troisième fille de cette famille de militaire. Le baron, son père, a mené la famille vers la ruine en raison de ses dettes de jeu. C’est la raison pour laquelle la jeune Frieda sera autorisée à épouser un professeur d’université anglais, Ernest Weekley, qui l’accepte sans dot, trop heureux d’épouser une aristocrate.



Y a t-il eu de la passion amoureuse entre ces deux là au moment de leur mariage ? Rien n’est moins sûr.



Au moment où débute le roman en 1907 à Nottingham, Frieda est déjà mère de trois enfants. Elle s’ennuie passablement dans cette vie étriquée qui est la sienne : Ernest est obnubilé par son travail, toujours le nez plongé dans ses livres ; elle n’a pas d’amies étant toujours considérée comme une étrangère.



Seuls ses enfants lui apportent de la joie et du réconfort.



Quand elle va rendre visite seule à ses soeurs à Munich, elle découvre une toute autre vie. La ville fourmille d’activités intellectuelles et artistiques. Grâce aux travaux de Freud et de Jung, un courant de « libération sexuelle » soutenu par des médecins et des penseurs est en vogue. Ses propres soeurs sont adeptes et ont des amants.



Frieda va alors choisir de participer à ce mouvement en se laissant initier par le Docteur Otto Gross auprès duquel elle va découvrir la liberté du corps mais aussi l’émulation intellectuelle. Tout ce que son mari ne lui donne pas.



C’est une femme transformée qui va rentrer à Nottingham.



Quand son mari lui demandera d’aider un de ses jeunes étudiants désireux d’enseigner en Allemagne, elle tombera très vite sous le charme de D.H. Lawrence. De cette attirance physique va naître une relation amoureuse passionnée.



Frieda se rend bien compte qu’elle ne peut continuer la vie commune avec Ernest auprès de qui elle s’étiole, que son désir le plus cher est de vivre avec D.H Lawrence. Elle est prête à tout quitter mais il est impensable pour elle d’abandonner ses enfants.



C’est son amant qui, sans rien lui dire et par un acte délibéré, va faire en sorte qu’elle perde la garde de ses enfants pour l’avoir tout à lui, et ce sans aucun égard pour la peine immense qu’il va lui infliger.



Le destin de Frieda m’a émue et j’ai particulièrement détesté le comportement de DH Lawrence, sinistre manipulateur. Comme toutes ses contemporaines qui ont cherché à se réaliser pleinement en tant que femme, Frieda a payé le prix fort : « Tout son passé avait été un combat long et difficile pour devenir elle-même. Elle avait quitté Metz pour se trouver. Et elle était devenue Mrs Weekley, le perce-neige d’Ernest. Avec Otto, elle avait repris possession d’elle-même. Et elle s’était perdue de nouveau en devenant Mrs Lawrence et une multitude de personnages fictifs, palimpsestes d’elle-même, tirés de l’imagination de Lorenzo. Et elle avait découvert que, sans ses enfants, elle avait été privée d’une part vitale d’elle-même. Tout cela pour trouver quoi ? »



Merci à Annabel Abbs d’avoir donné à Frieda toute la place qu’elle mérite.



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Frieda

Je tiens, dans un premier temps, à remercier Babelio et les éditions Hervé Chopin pour m'avoir envoyé le livre.



Bien que le livre soit dense, il se lit très facilement. On est littéralement happé par l'histoire de cette femme ! Une véritable muse pour les hommes qu'elle rencontre de par sa soif de vivre et sa ténacité. Pas évident de choisir entre être soi-même à une époque qui n'acceptait pas le fait d'être hors normes ou de se mentir et de se cacher pour rester près de ses enfants. Cruel dilemme pour Frieda, mère aimante et dévouée.

Les émotions sont très joliment retranscrites et permettent même de les ressentir à notre tour. On se sent, comme elle, coincée dans cette vie qui ne lui ressemble pas. On a envie de l'aider à trouver des solutions, on se sent mal face à la maltraitance des conventions de ce siècle.

Les questionnements qui ressortent de sa vie doivent trouver écho encore aujourd'hui notamment avec l'émancipation des femmes, un thème que j’apprécie beaucoup. Une femme qui envers et contre tout, se bat pour ce qu'elle est !

Les repères historiques sont utiles et bien construits pour les néophytes comme moi à propos de la vie de Frieda et plus largement à celle de Lawrence.



Dommage que la 4e de couverture, nous annonce un événement qui se passe à plus de la moitié du livre ce qui "gâche" un peu le suspense.
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La fille de Joyce

Pas facile d’être la fille d’un génie tyrannique, convoité et aimant. Condamnée à ne jamais être autre chose que « la fille » de son père, Lucia Joyce rêvait et aurait pu devenir l’une des plus grandes danseuses contemporaines du début du XXème siècle.



Muse incontestée de l’écrivain, elle sera rejetée par Samuel Beckett, son grand amour, et contrainte de quitter le devant de la scène sur laquelle son géant de père prend toute la place.



Par peur qu’elle ne devienne un frein à la création artistique du paternel, elle sera bientôt écartée de la société et ballottée d’asiles en consultations psychiatriques auprès des plus grands spécialistes de l’époque, dont Carl Jung.



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Avis

Avec justesse et brio, Annable Abbs nous conte l’histoire déchirante d’une jeune femme écrasée jusqu’à la folie par le génie et la personnalité paternelle. On aimerait tant voler au secours de la pauvre Lucia et lui donner l’opportunité de s’extraire de ce carcan et de briller comme elle le méritait ! Un livre remarquable qui redonne enfin la parole à cette héroïne sacrifiée.
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Frieda

Destin intéressant, mais dont la lecture ne m'a pas vraiment emportée. Probablement un peu lié à l'écriture, ou à la façon dont le sujet est traité. A lire si le sujet vous intéresse, mais il y a des biographies de femmes que je trouve beaucoup plus passionnantes.
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La fille de Joyce

Il y a "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" et la triste destinée de Lucia Joyce". Ce livre raconte l'histoire de cette jeune femme brillante, danseuse de talent avant-gardiste, à l'avenir rempli de promesses dont les ailes ont été brisées par les désillusions amoureuses et le poids d'une hérédité pesante.

Cette jeune femme qui avait tout pour elle : beauté, talent, ambition, créativité et ce qu'il fallait d'avant-gardisme dans ces années 20 pour oser être elle-même et devenir une figure de la
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La fille de Joyce

J’ai beaucoup tardé à vous partager ma chronique sur ce roman, tout simplement parce que j’ai eu beaucoup de mal à la rédiger…

Encore aujourd’hui, plus d’un mois après avoir fini ce livre, je n’arrive pas à me décider si je l’ai aimé ou non 😅



Pour commencer, j’ai trouvé l’histoire hyper intéressante. Lucia Joyce est en pleine période de transition entre sa vie de jeune fille et sa vie de femme adulte, et complètement sous l’emprise de son père, elle évolue dans des cercles où tout tourne autour de lui et de son succès passé et à venir.

Excellente danseuse, son propre succès va être tué dans l’oeuf par sa famille. L’homme qu’elle aime et qu’elle admire, et pour qui elle a sacrifié un avenir certain, finit par la trahir également.

Le roman raconte sa lente descente aux enfers, entre son présent dans un sanatorium en Suisse où elle se confie à un psychiatre et son passé à Paris, au moment où les portes du succès s’ouvraient devant elle.



Cette lecture n’a pas été facile pour moi. On comprend grâce aux échanges avec son psy que Lucia a vécu un traumatisme qu’elle a enfoui dans son subconscient, et c’est ce qui m’a poussée à poursuivre ma lecture, l’envie de comprendre son comportement et celui de sa famille. Mais le rythme était assez lent, correspondant globalement aux phases de vie de Lucia, entre euphorie liée à son succès de danseuse, et moments très lents lorsqu’elle est trahie par Beckett, ou que sa famille l’emmène loin de Paris et de ses projets. Ces lenteurs m’ont un peu gênée dans ma lecture.



J’ai aimé le livre en lui-même, l’écriture, mais l’histoire et les personnages m’ont vraiment mise mal à l’aise…

D’où mon avis mitigé !

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Frieda

On suit Frieda, fille d'un baron allemand, marié à un anglais, maman de 3 enfants qui, au détour, d'un voyage chez sa soeur en Allemagne, se rend compte qu'elle s'ennuie dans sa vie, dans son couple et qui décide de vivre libre.

Ce roman m'a totalement sorti de ma zone de confort de part la période à laquelle il se déroule et je l'ai beaucoup aimé. Frieda est une femme en avance pour son époque et qui va se battre pour vivre sa vie comme elle l'entend et non comme la société voudrait qu'elle la vive, tout en se battant pour voir ses enfants.

Annabelle Abbs a une plume fluide, qui happe. Elle aborde le féminisme, la sexualité, la liberté sexuelle avec beaucoup d'aisance
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Frieda

Livre reçu par l’éditeur Hervé Chopin dans le cadre de Babélio.

En 1912, une jeune baronne allemande fille de l’aristocrate allemand Baron von Richthofen vivant à Nottingham et marié à 20ans au philologue britanique Ernest Weekley commet l’irréparable : elle quitte son confortable foyer et ses trois adorables enfants pour vivre en toute liberté son grand amour D.H. Lawrence.



La décision de Frieda von Richthofen va donner naissance à l’un des plus grands scandales de son temps. Et inspirera le très sulfureux roman L’Amant de lady Chatterley.



Inspiré d’une histoire vraie, Frieda raconte le destin d’une muse. Il explore les sentiments et les émotions complexes qui traversent une femme qui se bat pour être à la fois libre et mère. Qu’est-ce qui peut pousser une femme à quitter ses enfants ? Quel amour peut être plus fort que celui d’une mère ? Des questions qui résonnent encore aujourd’hui.



Pour aller plus loin dans la découverte de la vie de Frieda, je vous invite sur Wikipedia



Je ne suis pas restée insensible à cette biographie romancée. J’ai aimé l’audace de cette femme, qui n’hésite pas à quitter son confort pour vivre sa passion amoureuse. Allant même jusqu’à l’extrême. Être séparée de ses enfants et accepter certaines fois la violence de son amant pour la création de son œuvre. C’est sur ce dernier point où je me suis interrogée. A-t-elle vraiment trouvé la liberté ? Ou accepte-t-elle un autre enfermement ? Bien sûr, ses deux vies ne sont pas comparables. La première est paisible à mourir et l’autre est exaltante comme l’est la passion, l’amour fou. Cependant, Frieda a vécu en toute liberté sa sexualité. N’est-ce pas cela l’essentiel de cette belle histoire ?



Moi qui suis une inconditionnelle de Frida Khalo, je dois dire qu’elle m’a fait penser bien souvent à cette dernière.



L’écriture est admirable, la description des personnages est subtile et très bien amenée. Annabel Abbs, l’auteure s’est imposée comme la nouvelle auteure anglaise de romans biographiques à succès. Son premier titre, The Joyce Girl, a été publié dans huit pays et a reçu le Impress Prize pour les nouveaux auteurs en 2015. Frieda est son deuxième roman.
Lien : https://educpop.fr/2021/06/1..
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La fille de Joyce

Un roman sur les rapports d’une fille et de son père. Banal, sauf lorsqu’il s’agit de Joyce et de sa fille, amoureuse d’un certain Beckett.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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