à N.V. Nedobrovo
Il est autour des êtres une ligne secrète,
Epris ou passioné, on ne la franchit pas,
Les lèvres ont beau s'unir dans un silence terrible,
Et l'amour déchirer le coeur.
L'amitié même sans pouvoir, ici, et les années
De grand, d'ardent bonheur,
Quand l'âme est libre, indifférente
Au lent abandon de la volupté.
Fous ceux qui cherchent à l'atteindre, et ceux
Qui l'ont touché, la ostalgie les frappe...
Tu comprends maintenant pourquoi
Mon coeur ne bat plus sous ta main.
2 mai 1915