Contre lui j’étais indifférente
la lenteur des caresses
m’exaspérait chaque heure
L’insistance du propos
et le temps d’un délice
accaparèrent le corps
à la vitesse du son
réminiscences d’un possible intérieur
éphémère frisson qui possède
Qu’importe l’effroi, je le retrouverai
Attendre le souffle de la mer
l’ocre roux des lits vagues
la noirceur des vapeurs
la rondeur de tes bras
la pâleur de tes eux
Attendre que le vent m’inquiète
le temps d’un soupir sans fin
du dernier espoir
de la mémoire perdue
Attendre l’écho de l’ombre
Le boulevard des maladresses
charrie des vents miteux
et les ficelles à terre
dans les rues de Bruxelles
J’y ai perdu une bague
un anneau de Saturne
ainsi que toi
Thomas
Donner comme œuvre achevée
ce qui est fragmentaire
incertaine
j’ai créé par mutilation
la composition de la vie
l’épuisement et l’envie
Aujourd’hui
c’est fini