AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1978
Biographie :

Dre Andrea Terry a fait des recherches et s'est engagée dans des histoires critiques de l'art et des pratiques artistiques féministes au cours des quinze dernières années. Elle a obtenu son baccalauréat spécialisé en histoire de l'art de l'Université McMaster en 2002. Elle a ensuite complété sa maîtrise (2005) et son doctorat (2010) en culture visuelle et matérielle à l'Université Queen's. Elle a reçu de nombreux prix et bourses de recherche, tels que la bourse d'études supérieures Grey en art canadien (2007), la bourse de recherche Margaret Angus au Musée des soins de santé de Kingston (2007) et la bourse postdoctorale du Conseil de recherche en sciences humaines. tenue à l'École d'études canadiennes de l'Université Carleton (2010-2012). Elle a également donné des cours d'histoire de l'art dans des universités partout au Canada, notamment à l'Université Queen's, à l'Université Carleton, à l'Université Mount Allison et à l'Université Lakehead.
+ Voir plus
Source : Institut de l'Art Canadien
Ajouter des informations
Bibliographie de Andrea Terry   (1)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Andrea Terry
Mary Hiester Reid était une artiste extrêmement réussie de son vivant et au-delà. Ses peintures à l'huile, en particulier ses natures mortes florales sophistiquées, ont régulièrement été acclamées par la critique et le commerce. La toute première exposition individuelle de la Art Gallery of Toronto, qui a eu lieu en 1922, était une exposition commémorative célébrant la vie et la carrière de Hiester Reid et présentant plus de 300 œuvres.
Commenter  J’apprécie          90
Après des études d’art à Paris, Eakins retourne en Amérique avec l'intention de « développer une connaissance approfondie de l’anatomie [humaine] et de la forme chez ses étudiants ». À cette époque, les académies d’art européennes et nord-américaines interdisent aux femmes de réaliser des études de nu d’après modèle vivant, et particulièrement de nu masculin. On jugeait que cette pratique « était inconvenante pour elles ». La « méthode d’enseignement radicale » d’Eakins fait fi des conventions sociales pour donner à tous les étudiants — hommes et femmes — un accès égal aux études et aux pratiques artistiques. En janvier 1886, Eakins fait venir un modèle masculin pour que les étudiantes puissent le dessiner, puis il enlève le pagne du modèle. La nouvelle de cet incident fait rapidement le tour de la Pennsylvania Academy et conduit finalement le conseil d’administration à demander et à recevoir la démission d’Eakins en février.
Commenter  J’apprécie          30
Le style impressionniste ne se limite pas au continent européen. Comme l’explique la commissaire Carol Lowrey, les artistes qui vivent et travaillent aux États-Unis et au Canada ont découvert l’art et les techniques impressionnistes soit en voyageant en Europe, et plus particulièrement en France, comme l’a fait Mary Hiester Reid, soit en visitant des galeries commerciales dans des villes telles que Montréal. Par exemple, la galerie montréalaise W. Scott and Sons tient en 1892 une exposition de peinture impressionniste française, la même année où Hiester Reid expose son oeuvre Roses and Still Life (Roses et nature morte), 1892. Elle reçoit pour cette oeuvre le prix de la « meilleure nature morte » lors de l’exposition annuelle de la Art Association of Montreal (AAM), un événement qui s’est avéré décisif pour son succès critique. En regardant vers l’est témoigne du grand effet des voyages et des études européennes sur la trajectoire artistique de Hiester Reid.
Commenter  J’apprécie          10
Au cours de sa vie, Hiester Reid a établi un marché spécifique très fructueux pour son art et a été reconnue comme peintre de natures mortes florales de premier plan au Canada, avec des oeuvres telles que Roses in a Vase (Roses dans un vase), 1891. Mais l’année 1892 s’avère une année charnière pour le succès critique de Hiester Reid. En avril de cette année-là, la Art Association of Montreal (AAM) lui décerne un prix de 100 dollars pour la « meilleure nature morte » attribuée à son oeuvre Roses and Still Life (Roses et nature morte), peinte vers 1891. Lorsqu’elle expose cette même oeuvre deux mois plus tard pour l’exposition de la Ontario Society of Artists (OSA), la presse torontoise l’encense, un journaliste du quotidien The Weekly décrivant le tableau comme « plus qu’une nature morte ordinaire; c’est de la poésie sur toile, et il est agréable de savoir que le comité de Montréal lui a attribué le prix lorsqu’il y était exposé. Il y a plusieurs autres tableaux de fleurs et de natures mortes dans cette exposition, certains d’une grande valeur, mais la palme ici doit encore une fois être remise à Mme Reid. »
Commenter  J’apprécie          00
Bien que les sociétés et collectifs d’artistes comme l’ARC et l’OSA aient d’abord accepté les femmes dans leurs cercles, ils ont par la suite adopté une approche plus « pragmatique », mettant en place des politiques discriminatoires fondées sur le sexe. L’artiste Charlotte Schreiber (1834 1922) obtient le statut de membre à part entière de l’ARC lorsque l’académie est fondée en 1880. À partir de cette année-là et jusqu’en 1913, « les femmes artistes se voient refuser le statut d’académiciennes à part entière et ne peuvent accéder au rang d’associées qu’après avoir été élues par un groupe d’académiciens exclusivement masculin. » En tant que membre associée, Hiester Reid ne peut ni occuper un poste au conseil de direction ni assister aux réunions des membres. À l’époque, on pense « qu’une “dame” ne doit pas connaître ou s’occuper d’entreprises et d’affaires, et elle ne doit donc pas être impliquée dans le fonctionnement de ces sociétés. »
Commenter  J’apprécie          00
Peintre de fleurs de premier plan au Canada, Mary Hiester Reid (1854-1921) est une artiste pionnière du dix-neuvième siècle. Née à Reading en Pennsylvanie, elle a étudié à la Philadelphia School of Design for Women et à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, où elle a rencontré son futur mari, l’artiste canadien George Agnew Reid. Le couple s’est marié et a déménagé à Toronto en 1885. Au cours des années qui ont précédé la Première Guerre mondiale, le duo est devenu une force créatrice sans pareille dans le milieu artistique et culturel canadien.

La monumentalité des peintures de Reid lui ont valu une reconnaissance nationale et le respect de ses pairs. En 1893, elle est l’une des premières femmes à être élue associée de l’Académie royale des arts du Canada (ARC). En 1922, elle est la première femme à qui l’on consacre une exposition rétrospective à titre posthume, à l’Art Gallery of Toronto.
Commenter  J’apprécie          00
Grâce à cette seule vente aux enchères, le couple réunit suffisamment d’argent pour financer son voyage de 1888-1889 en Europe. À leur retour, Hiester Reid présente des « petites images lumineuses » — des tableaux de scènes européennes de ses voyages — aux expositions annuelles de la OSA tenues à Toronto ainsi qu’à celles de la Art Association of Montreal (AAM). En réussissant à gérer à la fois un horaire d’enseignement chargé et une pratique artistique commerciale florissante, Hiester Reid acquiert et maintient une grande notoriété commerciale pour son oeuvre, ce que l’historienne de l’art Kristina Huneault qualifie de « crucial pour la plupart des femmes artistes professionnelles [...] En établissant leur carrière, les femmes ont souvent dû négocier leur place au sein de communautés d’affaires à prédominance masculine. »
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Andrea Terry (1)Voir plus

¤¤

{* *}