Bien sûr, je t’ai pardonné sur ton lit de mort, cette fois où nous avons parlé ensemble une bonne vingtaine de minutes, et encore quelques semaines plus tard,
quand tu m’as annoncé au téléphone que ce serait probablement la dernière fois que nous pourrions parler en toute lucidité. Tu disais que les douleurs devenaient de plus en plus fortes et que tu ne serais bientôt plus en mesure de les supporter. Dans quelques jours, tu finirais par accepter ce traitement à base de morphine qui ferait disparaître cette douleur, mais tu ne sais pas trop dans quel était il te mettrait. Alors tu voulais me parler encore pour la dernière fois, en étant sûre que tu l’aurais fait, pour ensuite suivre ton chemin dont tu ignorais tout, tu ne savais pas quelle seraient les conséquences, quelle peut être la déchéance.