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Biographie :

Anaïs Bohuon est Professeure des Universités à la Faculté des Sciences du Sport de l'Université Paris-Saclay.
Socio-historienne, outre ses activités d'enseignement, elle publie des articles et ouvrages scientifiques sur le corps, le sport et le genre.


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Pourquoi la trajectoire du sport féminin en France a-t-elle été différente de celle du sport masculin ? En quoi le sport féminin est-il un vecteur d'émancipation et de subversion des normes de genre ? Trois spécialistes éclairent l'histoire et les enjeux de la pratique du sport féminin depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui. Les Jeux olympiques 2024 afficheront pour la première fois à Paris la parité totale : autant de femmes que d'hommes se trouveront sur la ligne de départ et participeront à toutes les épreuves. C'est peu dire que l'histoire de cette convergence, encore largement inachevée, est une histoire contrariée, souvent même empêchée. Les femmes ont dû négocier, et parfois forcer leur intégration dans le nouvel espace social du sport dont les hommes ont fixé à la fin du xixe siècle les règles, les valeurs et les institutions. Elles ont eu un accès plus tardif à l'ensemble des disciplines sportives, avec une ouverture plus limitée, certaines leur restant même interdites en compétition jusqu'à des périodes extrêmement récentes, à l'instar de la boxe ou du saut à ski inclus au programme des Jeux en 2012 et 2018. Avec Béatrice Barbusse, sociologue à l'université Paris-Est Créteil et première femme présidente d'un club sportif professionnel masculin en France, l'US Ivry Handball ; Anaïs Bohuon, socio-historienne à l'université Paris-Saclay (CIAMS-SCOS) et Florys Castan-Vicente, historienne à l'université Paris-Saclay (CIAMS-SCOS) En savoir plus sur les événements autour de l'exposition «À nous les stades! Une histoire du sport au féminin» : https://www.bnf.fr/fr/agenda/autour-de-lexposition-nous-les-stades-une-histoire-du-sport-au-feminin En savoir plus sur l'exposition «À nous les stades! Une histoire du sport au féminin» : https://www.bnf.fr/fr/agenda/nous-les-stades-une-histoire-du-sport-au-feminin

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Les athlètes intersexes peuvent parfois produire plus de testostérone que la moyenne, et bénéficier en conséquence d'une supériorité physique, mais cette "inégalité" n'est-elle pas aussi "naturelle", par exemple, que le rythme cardiaque plus lent de bien des athlètes d'exception ? Il existe en effet des avantages/désavantages innés que le classement par âge, par sexe, par taille, etc., ne suffit pas à niveler. La production de testostérone des athlètes intersexes est endogène, et, à cet égard, c'est un atout comparable à celui qu'offre un cœur qui bat lentement. Au nom de quoi est-il légitime de pénaliser une différence "naturelle" et pas l'autre ?
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La question fondamentale à se poser porte sur la pertinence, l’objectivité et la validité juridique de ce qu’on entend par ”femme”, ”féminin”, ”féminité”, et par ”homme”, ‘masculin”, ”masculinité”
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Les questions d’identité sexuée mettent en lumière ce paradoxe : il est en effet troublant de constater que contrairement à toutes sortes d’avantages morphologiques, physiques, physiologiques ou génétiques qui suscitent l’admiration, seule la supériorité imputée à l’intersexuation est contestée. Le brouillage qu’elle opère sur la catégorisation sexuée désoriente les milieux sportifs
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L'idée selon laquelle le sexe est une propriété différentielle qui procurerait aux hommes un avantage physique sur les femmes explique qu'il soit érigé en premier facteur de classification dans la quasi totalité des disciplines sportives. (...) Mais a-t-on jamais envisagé qu'un homme qui produirait "trop" de testostérone (...) doive être interdit de compétition tant qu'il n'a pas suivi un traitement visant à ramener ses taux à un niveau moyen acceptable ? Et pourquoi le taux hormonal naturel de certaines athlètes féminines devrait-il, lui, être artificiellement diminué ? (...) Ainsi, on ne voit toujours pas pourquoi les taux d'androgènes mesurés chez Caster Semenya doivent être corrigés, puisque s'agissant de la définition différentielle des sexes, si la médecine appliquait ces critères normatifs à toute la population la distinction mâle/femelle ne tiendrait pas. [Elle] intervient sur les corps afin de (re)construire et de maintenir la prétendue spécificité de l'un et l'autre sexe.
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Le corps genré est bel et bien construit, voire reconstruit, toujours dans le même objectif de maintenir la bicatégorisation sexuée
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L'intersexuation révèle tout ce que la dichotomie masculin/féminin doit au mythe et à l'idéologie. Si certaines athlètes féminines se voient contraintes de réguler leurs taux hormonaux, c'est en raison de l'hypothèse voulant que les "vraies femmes" soient irrémédiablement inférieures aux "vrais hommes". Chacun peut cependant constater que beaucoup de femmes sont plus grandes, plus fortes, plus puissantes que bien des hommes.
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