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Citations de Amélie Cordonnier (191)


Paupières closes coupées au canif, lèvres parfaitement dessinées, l'air imperturbable. Royal même. Au début, elle a cru qu'il lui plaisait, ce petit. Seulement voilà, cinq mois plus tard, elle a changé d'avis. Ça arrive à tout le monde, non ? Elle voudrait le rapporter à la maternité. Qui n'a pas un jour rendu ou renvoyé la chemise, le pantalon, le pull, la ceinture ou les chaussures qu'il venait d'acheter ?
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Il y a quelque chose d’abrasif dans le manque affectif. Est-ce que l’on peut en parler, du corps fourbu parce qu’on ne le désire plus, de la souffrance que peuvent infliger des mains qui plus jamais ne vous touchent ? De la violence qu’il y a à essuyer tous ces refus de la part de la personne qu’on aime. Est-ce qu’on peut le dire, tout ça ? Non, pas le droit. Tabou.
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Il a finalement suivi les conseils d’Éric, téléchargé Adblock et ainsi réussi à se débarrasser des fenêtres publicitaires qui l’assaillaient en permanence sur Internet. Il faudrait pouvoir faire pareil dans sa tête pour bloquer le jaillissement intempestif de ses pensées lubriques.
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Incipit :
Désolée, ne m’en veux pas, mais je dormirai tellement mieux là-bas. Elle a dit là-bas pour désigner la chambre de Roxane, et leur quatre-pièces a beau mesurer moins de quatre-vingt mètres carrés, il lui a semblé que c’était loin. Très loin. Très très loin. Le bout du monde. Et peut-être aussi la fin d’un monde.
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Est-ce qu'on peut rester cul et chemise avec sa femme quand elle ne vous montre plus son cul et refuse d'enlever sa chemise ?
300 jours sans toucher Isa.
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Est-ce qu'on peut rester cul et chemise avec sa femme quand elle ne vous montre plus son cul et
refuse d'enlever sa chemise ?
300 jours sans toucher Isa
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Cela se termine aussi subitement que ça a commencé. Tu récupères ton roman en silence. Les lignes dansent sous tes yeux secs. C’est ta façon discrète de trembler.
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Une larme roulait le long de sa joue. Et c’est la même qui coulait sur la tienne, huit mois plus tard, quand Romane est née.
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Tu étais partie depuis si longtemps, de toute façon. Se doutait-il, un instant, que rester n’empêche pas de partir ?
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Tu avais emmené Vadim à Cabourg, dans l’espoir de vous changer les idées. Peut-on seulement se changer les idées quand on n’en a plus et que le cœur est un champ de ruines ? Changer ses idées comme on change de tenue, ou de disque. Vous aviez changé d’air, mais n’aviez rien changé, ni les idées ni le reste. Vous reveniez tout pareil. Le cœur lourd, la poitrine écrasée sous vos cris étouffés et le ventre gonflé de tous vos chagrins ravalés.
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Tu as découvert qu’il avait dû sangloter longtemps, plié en chien de fusil, quand tu as vu que le jour avait chassé la nuit. Le son te parvenait, soudain. C’est comme si quelqu’un venait de rallumer les criquets.
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Tu t’es traîné ton mal de vivre en bandoulière, comme un sac à main. Tu l’avais choisi grand, alors autant le remplir un max. Il était plein à craquer de ses insultes, de ton chagrin, de tes peurs, et pire encore de mille regrets. Tu te sentais misérable et malheureuse comme les pierres. C’était les « larmes aux paupières, au jour qui meurt, au jour qui vient ». Et tu avais souvent envie que le jour ne revienne pas.
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Tu as noirci des centaines de lignes de ses mots à lui. Pour garder une trace, tenter de les désamorcer, avec le pathétique espoir qu’ils aillent s’incruster ailleurs qu’en toi.
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Quelque chose, mal recollé en toi il y a des années, s’est brisé net.
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Un sujet étonnant pour le deuxième livre de cette autrice, découverte avec « Trancher ».
Tout commence très bien pour la narratrice, heureuse dans son couple, mère d’une charmante petite fille et qui vient d’avoir un bébé de quatre mois Alban. Mais elle découvre par hasard des taches dans le dos du bébé, qui peu à peu gagnent tout le corps : son fils est métis. Suite à de nombreuses interrogations, un secret de famille va être lui être révélé. Elle perd tous ses repères, tombe en pleine déprime et renie cet enfant qu’elle ne reconnaît plus jusqu’à la détestation et la honte.

Dans ce roman, l’auteur met en lumière la difficulté d’être mère, surtout d’un enfant différent de celui que l’on espérait. L’instinct maternel est il évident ? On voit cette femme dégringoler et perdre touts ses certitudes. Cette lecture a été très éprouvante ; j’ai été touchée par les révélations qui assomment cette femme , mais révoltée par la maltraitance vis-à-vis du bébé , ses délires.Tous ces passages longs et redondants où elle décortique ses angoisses m’ont lassés, en particulier l’usage d’un nuancier pour évaluer la couleur de peau du bébé .
Elle entretient une belle tension qui monte inexorablement , et à chaque page on s’attend au pire.
Néanmoins, je trouve peu crédible qu’un mari aimant comme elle le décrit au début du livre, soit incapable de réaliser la souffrance de sa femme et de la laisser seule avec deux enfants, sans parler du pédiatre et de sa meilleur amie !
La deuxième partie, plus constructive, met en lumière la recherche des origines auprès de son père, son attachement pour lui grâce à de belles pages sur le lien intense qui les unit.
Le style vif et serré de l’écriture renforce le suspens mais rend cette narratrice froide et détachée.
Ma lecture reste partagée entre un sujet intéressant et mon manque d’empathie avec cette jeune mère.
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Ici règne la brigade des tabous. Attention, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous ! La maternité, c'est sacré. p. 65
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« À croire que Kafka s’est enkysté en elle. C’est comme si elle avait contracté La Métamorphose il y a des années et que celle-ci avait attendu la naissance d’Alban pour se réveiller et les contaminer. »
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"Le lait, qui était naguère sa boisson favorite, et c’était sûrement pour cela que sa sœur lui en avait apporté, ne lui disait plus rien, et ce fut même presque avec répugnance qu’il se détourna de l’écuelle." Ce texte lui remonte. D’un coup. Elle a passé des heures à l’étudier en troisième. Son prof de français leur avait demandé de l’apprendre par cœur, mais elle ignorait qu’elle le connaissait encore. Elle l’a donc porté durant tout ce temps? À croire que Kafka s’est enkysté en elle. C’est comme si elle avait contracté La Métamorphose il y a des années, et que celle-ci avait attendu la naissance d’Alban pour se réveiller et les contaminer. p. 139
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Au moment où elle se penche pour attraper un body et un pyjama propres dans le tiroir de la commode, elle réalise qu’elle tient encore l’exuvie dans sa main. Cette dépouille la dégoûte. Elle ne sait que faire de cette peau, mais pressent qu’elle risque d’y laisser la sienne. » p. 105
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Mais non, son problème à elle, c’est de ne pas aimer son enfant. Jamais on ne lui a dit que cela n’allait pas de soi. Que peut-être elle n’y arriverait pas. Que faire des efforts ne suffirait pas. Son abandon lui aura appris ça. Alban aussi. Pas d’amour à la demande. Ni sur commande. Pour elle il reste le grand absent. Pas de sentiment, aucun dévouement. Aimer son bébé dès la naissance s’avère donc une chance. On l’a, ou on ne l’a pas. Elle, elle l’a eue une fois pour Esther. Le miracle ne s’est pas reproduit. Pourquoi? Sait pas. C’est choquant mais comme ça. Faut pas croire que ça la fasse rire, elle est la première à souffrir. Si l’amour maternel pouvait s’inoculer, ce serait déjà fait. p. 78-79
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