Alexis Brossollet

Comment aurions nous pu prévoir que le général You s'attribuerait nos exploits et voudrait nous tuer pour nous faire taire ? Misérable est la condition du soldat, ses rations sont faites d'amertume et ses succès reviennent à d'autres ! S'il est défait, on lui coupe la tête ; s'il est victorieux, c'est pareil !

(« Un général peu généreux »).

Même si les soldats célestes arrivaient sur place assez vite, l'esprit en chef pourrait se réfugier dans l'Océan et causer d'immenses dégâts. Il s'agit d'esprit-rats ; seul le Chat à Face de Jade de la Grande Salle du Bouddha du Temple du Tonnerre est en mesure d'anéantir ces démons si nous demandons son aide.

(« La sarabande des esprit-rats »).

« Je rends compte des faits suivants : pour devenir un grand général, il faut accomplir des exploits. Pour accomplir des exploits, il est indispensable de s'attaquer à l'ennemi et de l'exterminer.

(« Un général peu généreux »).

- Comment ! Quelle justice est-ce donc là?
- La justice des Enfers ! La fortune est une chose vivante qui influe sur le caractère des hommes. De certains elle peut faire des hommes de bien, mais elle peut tout aussi bien jeter les autres dans le mal. Et constatez par vous même : qui, en ce moment, comment le plus fréquemment nombre de péchés? Qui méprise les autres, qui les escroque, les blesse et les trompe ? J’en passe et des meilleurs ! Ce sont les riches ! Ou plutôt : ce ne sont que les riches astucieux, car les simples d’esprit en sont incapables. Aussi n’accordé-je pas la fortune aux intelligentes ni aux malins. Mais les idiots qui jour après jour cachent leurs sous à la tête de leur lit, n’oseront jamais les dépenser d’un claquement des doigts, et surtout pas pour faire le mal. Ils préfèrent thésauriser. Qualifiez-les de crétins, de radins, tant que vous voulez, c’est ce qu’ils sont en effet ! Mais oui, ceux-là je les autorise à faire fortune.

Comment aurions nous pu prévoir que le général You s'attribuerait nos exploits et voudrait nous tuer pour nous faire taire ? Misérable est la condition du soldat, ses rations sont faites d'amertume et ses succès reviennent à d'autres ! S'il est défait, on lui coupe la tête ; s'il est victorieux, c'est pareil !