Les esprits, les déités (les kamis) peuplent la terre du Japon. « Des huit cents myriades», suivant une expression commune. Certains génies empruntent le corps des animaux, et le singe, le pigeon, le renard, le héron, la tortue, le corbeau sont des « messagers divins ». Le renard est le plus populaire de ces intermédiaires entre les hommes et les dieux. Innombrables sont les temples qui lui sont élevés.
Les êtres divins animent la nature entière. Le culte qui leur est rendu est joyeux. On l'observe sous sa forme originelle dans les divertissements agrestes, aux fêtes de l'automne, de la nouvelle récolte, de l'abondante moisson. Une sorte de banquet réunit les hommes et les dieux quand les prémices des rizières sont offertes à ceux-ci.
Dans chaque maison on célèbre devant l'autel domestique le culte des ancêtres de la famille et de la nation. Tout trépassé est vénéré. Et, quand au cours de sa vie, l'homme a incarné un idéal, quand il a fait preuve de hautes vertus, il participe de la divinité.
Dans cette mythologie, l'idée de création est absente. L'univers n'est pas sorti du néant. Tout, absolument tout est né du divin couple par une sorte de procréation naturelle. L'explication shintoïque du monde est réaliste et vraie, simple et familière. Nulle séparation entre les déités et les êtres terrestres, ils sont dans une mutuelle dépendance. « Nous voyons Dieu partout».
Les êtres divins animent la nature entière. Le culte qui leur est rendu est joyeux. On l'observe sous sa forme originelle dans les divertissements agrestes, aux fêtes de l'automne, de la nouvelle récolte, de l'abondante moisson. Une sorte de banquet réunit les hommes et les dieux quand les prémices des rizières sont offertes à ceux-ci.