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Citations de Alain Monnier (54)


Il ne lui parlait presque pas, et les gestes de tendresse lui étaient aussi familiers que la psychologie du mérou.
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Tous les problèmes des gens qui n'ont pas de problèmes sont terriblement ennuyeux.
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La vie ne se partage pas, on a la sienne, celle des autres est un monde abstrait et inimaginable.
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On a toujours le choix. Et quand on aime il est encore plus facile de choisir.
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Seul on est comme un poisson rouge dans un bocal, on tourne en rond et on voit le monde autour déformé et effrayant à cause du bocal. (P38)

(au sujet du cancérologue) : Des fois je me demande s'il me voit ou s'il n'aperçoit qu'un tas de cellules qui se trémoussent sur la chaise en face de lui. (P.46)

(et encore) Ils savent juste mieux faire semblant (de savoir) et surtout ils préfèrent passer pour des hommes importants plutôt que pour des imbéciles. (P.91)

(la mort) C'est dur de se quitter. On a beau s'y préparer, ne pas être fier de soi, ne pas s'aimer beaucoup, il n'empêche que les séparations font oublier tout ce qui n'était pas bien avant. Et puis il y a aussi ceux qui ont des remords et qui sont bien embêtés de partir avant d'avoir réparé, mais les plus nombreux sont ceux qui ont juste le regret de n'avoir pas profité davantage et repris de tout, en général ceux-là trouvent que ce n'est pas juste de mourir alors que souvent c'est leur vie qui n'était pas juste. (P115)

En fait j'ai compris que dans la vie il vient toujours un jour où l'on est obligé de se dire qu'il est trop tard, qu'on ne peut plus rien changer, qu'il reste peut-être vingt ou trente années à vivre mais qu'elles serviront à rien, parce qu'on pourra juste faire pareil qu'avant. (P 123)

Ma vie c'est ça... comme la fontaine de Trévi à Rome mais sans les projecteurs et sans Anita Ekberg, juste l'obscurité et les pantalons mouillés et l'eau froide qui glace jusqu'à l'os quand on sort. (P126)

Moi ça me semble incroyable car pour être amoureux d'une femme il faut beaucoup de temps et des paroles douces. Ça peut pas se faire à la va-vite. (P 161)

Le bonheur est innocent et imprévoyant. (P 162)

(Sagesse !) Dans la vie on croise des personnes qui nous aident et à qui on ne rend rien parce que ce n'est pas le moment, parce qu'elles repartent trop vite, mais on rendra à une autre qui se présentera et qui ne nous rendra rien parce qu'elle même... Je crois à cette chaine mystérieuse qui, par delà les petits services entre amis, fonctionne avec le hasard dès lors qu'un fond de bonté nous anime... (P182)

(...) Il faut faire le deuil de soi-même avant de partir quand nos amis feront le leur après notre départ. (P182)

Il n'y a ni grandeur ni petitesse dans la vie; elle passe comme un songe qui laisse un vague goût dans la bouche. Comme une caresse minuscule qui vous effleure le bras" (P188)
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La sympathie, l'amitié, l'amour rendent vulnérables et nous encouragent à céder là où l'on eût pour soi résisté.
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Il pense aux chemins qui conduisent au bonheur. Il faut des péripéties, des attentes, des tergiversations, des reculades. Que vaut ce que l'on obtient sans effort, ce que l'on chaparde d'un tour de main ou ce qui nous est offert avant même que nous l'avons rêvé ?
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La mort est un grand moment d’égalité et de justice. Et cette justice sur terre est la plus belle chose qui puisse être. C’est un immense soulagement qui console de la vie difficile et des envies pour rien, et aussi des hommes avides qui prennent tout pour eux.
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Le vent tord la garrigue au gré de son souffle, et tout ce monde du ras du sol s'agite comme une foule paniquée, éternellement aux prises avec la tristesse et la froidure. Dans le cimetière officiel du village, entre les silhouettes des hauts cyprès sombres, on entend geindre le vent. Il brise les crucifix mal attachés et roule les graviers blancs qu'on a étendus sur les tombes anonymes des juifs, devant la plaque peinte à la chaux. Sans nom.
Comme les deux pages d’une Bible ouverte, vide de mots, vide de sens, à jamais silencieuse. Les noms ont été gravés plus loin dans un morceau de marbre. Avec le jour de leur mort. Rien sur leur âge, rien sur leur nationalité.
Qui saura jamais si Lina Zivi avait soixante ans, six ans ou six mois ?
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C'est là que la vie étonne, quand persuadé de l'impossibilité d'un idéal on décide contre toute logique, contre Descartes, contre vents et marées, contre l'ordre du monde, contre les statistiques et les séries de Fourier, on décide d'attendre, d'espérer, d'y croire malgré tout. Là est la nature profonde de l'être humain, car, nous pouvons bien nous l'avouer, notre présence sur terre est déjà si miraculeuse qu'il n'y a pas de raison d'espérer d'avantage... Il n'empêche.
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Bien sûr, tout n'a pas été dit sur le frigo. Des points non négligeables n'ont pas été abordés, tel le phénomène bien connu des hommes qui ne trouvent jamais rien dans les réfrigérateurs, et l'explication controversée qui prétend que ce sont des chasseurs et que leur regard est exercé depuis la nuit des temps, à se porter au loin pour apercevoir le gibier et non sur l'étagère du réfrigérateur pour dénicher la cuisse de poulet derrière le pot de confiture. Ou encore le cas de l'enfant asphyxié à l'intérieur d'un frigo pour avoir voulu vérifier si la petite lumière s'éteignait vraiment une fois la porte refermée.
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"La vie ne se partage pas, on a la sienne, celle des autres est un monde abstrait et inimaginable."
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Depuis toujours il ne s’intéresse qu’a ce qui lui échappe, il s’ennuie dès qu’il s’agit de garder et non de conquérir
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Nous sommes devant une rangée de wagons aux portes béantes. De la paille sur le sol. On aperçoit une caisse avec des vivres, et des seaux hygiéniques. Un type hurle que le voyage durera trois ou quatre jours et que nous devons économiser la nourriture car plus rien ne nous sera donné pendant le voyage.
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Le regard que l’on pose sur le monde fait le monde.
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Mon cancérologue, il croit que ma maladie est à lui et qu’il peut en faire ce qu’il veut. En fait, il veut tuer mon cancer pour être content de lui et mettre une barre dans la colonne des guérisons, mais il n’a rien à faire de moi. Des fois, je me demande s’il me voit ou s’il n’aperçoit qu’un tas de cellules qui se trémoussent sur la chaise en face de lui. Moi, ça m’agace car mon cancer il est à moi, même si je préfèrerais qu’il soit à lui. La preuve, c’est que c’est moi qui vais mourir avec et pas lui.
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Je n'avais rien et j'ai désormais un destin.
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De toute façon il y a beaucoup de gens qui sont jamais contents de rien alors qu'ils ont tout. Ils disent qu'ils sont moroses à cause de la crise et de la dette mais ils ont tous des téléphones portables pleins les mains, des écrans plats géants plein les murs et des amis plein Facebook, alors moi je dis que la crise et la dette c'est juste un prétexte pour râler parce que ce qu'ils aiment vraiment, c'est râler et se plaindre tout le temps. Seulement à force d'être jamais contents, on a l'impression que tout le monde est gris et que le malheur s'étale partout.
Autrefois ce n'était pas plus facile, il n'y avait pas les iPhones et les iPods, mais sur les chantiers, les maçons chantaient en travaillant, ils grillaient des gauloises sans filtre, ils sifflaient les filles et rigolaient bien. Aujourd'hui tout ça est interdit parce que fumer donne le cancer du poumon, siffler les filles est dégradant pour les filles, chanter en travaillant est dégradant pour le travail et rigoler pourrait donner le cancer du larynx.
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La solidarité entre les pauvres hante les livres bien pensants écrits pas des gens aisés.
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Peut-être sommes nous prêts à concéder que le désir est innocent et le plaisir coupable, que la jouissance est un puits de solitude ou que le rut est d'essence égoïste, mais nous défendrons toujours l'essentielle primauté de l'intimité et l'impérieuse nécessité de la caresse, et nous déplorerons que Pétrarque ait cru bon de renier ces évidences.
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