Le coussin représente le lien avec le public. L'éventail lui rappelle que nous sommes différents. Tout l'univers des conteurs tient dans cette contradiction... Nous communions avec le public et, en même temps, nous acceptons cette solitude. Ce paradoxe nous définit.
(dixit Maître Doraku à Socha).
(Invitée par Mr Yasumoto, Natsuko déguste le "Bisen" de l'année en cours. Elle arrive à 18h)
- A vous d'avaler tout le Bisen !!
La soirée passe...
- Pfiou... je... je ne peux plus boire... Merci pour cette soirée.
- Une voiture est arrivée pour mademoiselle Saeki...
- Oh, merci.
Mr Yasumoto et les deux autres convives sont ivres morts ou marchant à quatre pattes...
- Ah... Je vous raccompagne, Natsuko...
- Ne vous inquiétez pas.
- C'est dangereux... le soir... (dit Mr Yasumoto avant de s'écrouler par terre)
- Merci à vous, qu'elle heure est-il ?
- 23 heures.
- Vous avez bu cinq heures d'affilées ?
- Hips...
p14-15-16
Même si tu es plus jeune et même si tu es une femme, tu es sa supérieure ! (…) Tu peux lui dire ce que tu veux ! Tu peux lui hurler dessus s'il fait des erreurs !! Mais tu devras répondre à toutes les questions qu'il te pose ! Tu devras tout lui apprendre ! C'est ça, être au-dessus de quelqu'un !
(dixit Maître Doraku à Dorami).
Les enfants... ce sont les crampons du couple : il n'y a rien de mieux pour retenir un homme et une femme...
(Natsuko, pensive, est assise sur le flanc de la parcelle semée de plants de riz. Saeko la rejoint et l'entoure de ses bras.)
- Même "la gérante de fer", Melle Natsuko Saeki, peut parfois se décourager à ce que je vois.
- Je voudrais devenir cette femme de fer... avoir une volonté inflexible, être capable de surmonter toutes les angoisses !
- Elle me plaît. Cette Natsuko toute affaiblie... Il faut bien que tu déprimes de temps en temps, sinon je me sentirais mal à l'aise. C'est toujours moi qui me plains. Je voudrais pouvoir te consoler à mon tour.
(Natsuko se jette dans les bras de Saeko)
- snif... bou-hou... Console-moi Saeko. S'il te plait !
- Ne t'inquiète pas... tout ira bien... Ton frère est toujours là pour te soutenir, Natsu.
p308 -> 311
"Le saké se boit dans la joie. Il ne faut pas en boire pour dissiper ses douleurs ni ses tristesses. Boire pour s'abîmer, c'est manquer de respect envers les producteurs."
p139
(Mr Gôda, Jinchiki et Natsuko observent un tractopelle redessinner des rizières dans un espace proche des terres de Mr Gôda.)
- Monsieur Gôda. Que se passe-t-il ? Ici, c'est une rizière, n'est-ce pas ?
- Ils veulent réaménager les petites parcelles irrégulières, pour former des grandes rizières de plus de trois tans (1 tan = 992 m2).
Ça lisse le niveau des hauteurs des rizières et élargit les petits sentiers, pour faciliter le passage des tracteurs et des moissonneuses-batteuses.
Ça permet d'économiser de l'énergie et de baisser le coût de production du riz.
- A... alors... c'est une... bonne chose ?
- Si c'est une bonne chose ?! Tu ne vois rien Natsuko ?
Cette machine-là, qu'est-ce qu'elle fait à la terre de la rizière ? Sol fertile ou stérile, elle ne fait aucune différence, elle mélange tout !
Au nom de l'aménagement du territoire... ils detruisent les rizières !
- Moi, je n'ai rien fait.
- Tais-toi et prends cet argent. C'est impoli de refuser.
(Maître Ueda supervise la fermentation du kôji dans la brasserie Saeki en présence du tôji Papy, du futur tôji Wataru et de la gérante Natsuko)
- Monsieur le tôji. Ne voulez-vous pas tenter une aventure ?
Entre le dernier malaxage et le malaxage final... la température du kôji monte de 34 à 37 degrés. C'est là où on risque le plus d'avoir des enzymes peptidases, produisant les acides aminés qui causent des saveurs indésirables. On pourrait donc accélérer cette étape en augmentant la température de la salle.
- Pour raccourcir le temps d'attente jusqu'au malaxage final...
- Voilà.
Bien sûr, une surveillance s'impose pour ne pas trop laisser sécher le kôji. On ne doit pas le quitter des yeux...
[...]
- Voulez-vous relever le défi, monsieur le tôji ?
- Hum... si on rate, on pourrait avoir un kôji tout dur, mais... Gérante...
- Oh, ne me demande pas mon avis. Tu as déjà décidé n'est-ce pas ?
Essayons de nouvelles méthodes dans chaque cuvée, plutôt que de produire trois ginjôs identiques.
Je crois en toi, Papy.
p126-127 et 128
- Andouille ! Quoi que tu fasses, tu te fais engueuler !
- Mais pourquoi ?
- Parce que tu es un disciple.
(Dorami et Shota).